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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
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27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
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27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici
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(terminé) leigh ; il m'aime un peu, passionnément, à la folie... pas du tout.

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Dim 19 Sep - 17:40





as a flower can wither away without love or water, she can grow with passion and patience

Le soleil haut dans le ciel ; la chaleur sur ta peau. Une seule robe blanche ne suffit pas ; c’est trop, ça aussi. La température change de Londres ; change du désert, des camps de fortune. La température change et tu as l’impression que tu vas étouffer sous ton chapeau estival tout aussi blanc ; il faut faire attention au soleil ; toujours.
Tu rêves d’une boisson froide ; quelque chose qui te fera du bien ; qui passera et coulera le long de ta gorge et finira dans ton estomac, qui te rafraichira entièrement. Tu rêves d’une glace ; elle fondra immédiatement, mauvaise idée.  
Tu ne voulais pas sortir ; ta conscience, elle, t’a obligé.
Cela allait faire un an ; un an que sa mort te pesait, malgré le fait que tu savais très bien ce que tu faisais à cette époque.
Cela allait faire un an ; un an depuis que tu avais monté les échellons, depuis que tu n’étais plus qu’une simple étrangère.
Cela allait faire un an ; depuis qu’une tome anonyme avait été érigé, non-loin du lieu de sa mort, sous des arbres ; dans la forêt ; près des fleurs qu’il crachait.
Cela ne te faisait rien ; ton cœur, immuable, n’en souffrait pas.
Ta conscience – une autre histoire.
L’envie d’offrir des fleurs aux mots était étrange ; elles aussi, allaient mourir. Comme si on leur offrait une mort nouvelle au travers des plantes – étrange rituel que voilà.
Mais tu allais t’y plier ; ne serait-ce que pour faire taire cette voix, dans ta tête ; incessante ; répétitive ; qui te gêne ; t’obscurcit l’esprit ; le cœur.
Et du coin de l’œil ; des fleurs. Une myriade de couleurs qui s’imposent à toi sous la chaleur du début de printemps ; un fleuriste, là, en plein milieu de la rue commerçante du quartier Est.
Surprise ; tes sourcils qui se lèvent, la curiosité qui te prend. Rapide ; ta main se saisit de la porte et tu pénètres à l’intérieur, dans le frais de la climatisation, le frais nécessaire aux fleurs pour ne pas flétrit.
Personne en vue ; peut-être que le propriétaire était dans l’arrière-boutique, à s’occuper de bouquets ou d’autre commande. Peut-être n’avait-il pas entendu la clochette de la porte, qui sait.
Tu n’as jamais vu une boutique aussi peu travaillé ; la décoration laisse à désirer, les murs ne sont pas repeints, pas refait. Les fleurs s’entassent mais sont là ; vivantes. Comme un signe qu’il n’y a pas besoin d’un beaux cadres pour grandir ; un peu d’amour suffit.
Aux murs, des tableaux étranges ; des fleurs, des plantes. Une multitude. Comme des souvenirs ; cela n’a pas été placé là au hasard. Ce ne sont pas des fleurs communes ; curiosité de retour.
Finalement, une ombre s’approche ; une jeune fille qui entre, qui arrive. Un sourire aux lèvres et elle semble comme un rayon de soleil – comme s’il ne faisait pas assez beau, dehors. Tu n’as pas la force de sourire, toi. Tu ne peux pas ; tu ne peux plus. Ça ne te convient plus, comme vie.
Malgré tout, tu esquisses un mouvement de tête ; pour la saluer, par respect pour elle d’avoir eu le culot de se mettre ici, en plein milieu de la rue Newmark, en plien milieu des gens qui vivent pour la luxure et l’avidité.
« Jolis tableaux que vous avez-là. » commentes-tu ; tu ne sais pas si tu es capable de commander des fleurs pour lui. Tu ne sais pas si tu es capable de savoir ce qu’il voudrait, sur sa tombe.

c. 雲
Gwendoline L. Bowers
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Gwendoline L. Bowers
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Dim 19 Sep - 23:07



une boutique désorganisée, miroir de son âme. les fleurs s’entassent ici et là, schéma de ses pensées. les étagères écrasées sous les pots vides, pareil à son amour. les murs jonchés de tableaux suivent ses histoires de cœur dans une histoire qu’elle seule connaît. cet endroit, si impersonnel aux autres, est à leigh un livre ouvert.

l’arrière boutique, c’est son petit havre de paix. l’endroit où elle peut se retrouver seule. sans contraintes, sans rien. juste elle, ses pensées et un seul et unique tableau. un souvenir. sur son bureau, son ordinateur ouvert. à côté, une simple lampe de chevet qui éclaire à peine un ouvrage de botanique. les coins abîmés, des notes faites au crayon et des post-it un peu partout révèlent à quel point celui-ci a pu servir.

sur la chaise, leigh, les genoux au niveau de sa poitrine. perdue dans ses pensées pour être réveillée par le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvre, qui percute la petite clochette au plafond. un petit coup d'œil à l’horloge au mur lui indique qu’il est plus que temps de s’affairer, que depuis longtemps déjà elle aurait dû être présente au sein même de la boutique.

des cheveux blonds, une robe bien trop blanche, bien trop propre pour cet endroit si mal rangé.

sa première cliente de la journée.

le sourire au lèvres, l’air bienveillant, elle s’empresse d’accueillir. une simple salutation, puis elle s’efface pour laisser du temps, de la place, à cette personne qu’elle ne connaît pas.

puis une phrase. simple, mais qui en sait déjà tant.

leigh sourit.

« Ce sont des histoires. Des souvenirs. »

c’est nostalgique pour elle d’y repenser. des souvenirs doux, empreints d’une fin amer d'une élégance qu’elle seule sait apprécier. mais le moment n’est pas à ces personnes appartenant au passé, il est à cette personne qui se tient devant elle.

« Puis-je vous aider à trouver votre bonheur ? »

un sourire encore, plein de bonnes intentions.
(c) healwizens


Jasmin Lefebvre
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Jasmin Lefebvre
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Ven 24 Sep - 18:00





as a flower can wither away without love or water, she can grow with passion and patience

Elle sourit trop.
C’est la première pensée qui arrive dans ton esprit alors qu’elle est là ; la douceur incarnée, la gentillesse dans la voix ; au bout des doigts.
Après tout, il faut être quelqu’un de doux, de tendre pour être fleuriste. Pour garder cette nature volée en état, pour la rendre encore plus belle qu’elle ne l’est dans son monde naturel ; il faut être quelqu’un de bien.
Pas comme toi.
Et tu ne te sens pas à ta place ici ; tu n’appartiens pas à ce monde un petit peu trop beau, trop joli. Tu détonnes dans cette boutique où la gérante ne semble qu’être bienveillance et amour – tu vas la salir, si tu restes trop longtemps.
« C’est vous qui les avez fait ? » demandes-tu, curieuse de savoir ; si ce sont des souvenirs qui lui est propre, alors sûrement que ces tableaux viennent d’elle, logiquement. Ou que ce sont des cadeaux ; des dons de ses amours, de ses amis, peut-être. Elle semble être capable d’aimer, elle.
Et tu lui confesses ; « je ne pense pas trouver mon bonheur ici. » parce que tu n’es pas là pour toi ; pas vraiment. « j’aimerai des fleurs. Pour une tombe. » pour décorer ; pour alléger ton être. Tu ne vas pas lui offrir des fleurs ; juste de la compagnie. « mais je ne sais pas ce qu’il aimait. » tu n’as jamais cherché à savoir, de toute façon ; ça ne t’intéressait pas.
« j’aimerai qu’elles tiennent un moment. » pour ne pas avoir à revenir ; voir si elles ont été volées, si elles ont flétri. Tu aimerais qu’elles restent telles qu’elles pour ne pas que tu te sentes obligée de revenir, encore et encore.
Ce n’est que l’anniversaire de sa mort, pourtant.
« vous pourriez me raconter ? » un regard vers l’un des tableaux. « un de vos souvenirs. » tu n’as rien à faire ; tu es sans gêne. Peut-être n’a-t-elle pas envie de parler ; peut-être veut-elle juste faire son travail.
Et toi tu es là, à lui demander des bouts de sa vie, comme si ça t’intéressait vraiment ; comme si tu en avais quelque chose à faire.
Peut-être que oui, après tout. Voir si elle est aussi propre qu’elle n’y paraît ; faire passer le temps, aussi.
Tu ne veux vraiment pas aller sur sa tombe.

c. 雲
Gwendoline L. Bowers
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Gwendoline L. Bowers
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Dim 26 Sep - 21:55



« ce sont des commissions en fait. »

si leigh est douée avec les plantes et que son corps est capable de suivre avec grâce les différentes mélodies qu’elle entends, c’est à peu près tout ce qu’elle peut faire artistiquement parlant. ces cadres, accrochés au mur et peint avec habilité sont plein de signification pour elle, mais elle n’en est que propriétaire.

« je pense pouvoir vous aider. mais il va falloir m’aiguiller sur vos intentions. »

parce que bien sûr, elle peut se contenter de bêtement donner des fleurs, prendre les plus résistantes et les vendre sans plus se prendre la tête, mais faire ça, ce serait se trahir elle-même, son métier, sa personne.

un sourire, c’est la réaction de leigh face à lui question qu’on lui pose. cela fait si longtemps qu’elle n’a pas parlé de tout ça à quelqu’un. qu’elle n’a pas raconté ces histoires, ces souvenirs, ces moments fanés à jamais maintenant.  

leigh pointe un premier tableau du doigt. c’est impoli, mais la situation ne prête pas aux manières alors peu importe.

« ce sont des fleurs de seringat. en anglais, mock orange. ce sont de toutes petites fleurs, qui poussent sur un arbuste vers mai ou juin. elles ont un parfum très agréable, que ce soit pour les humains ou les animaux. »

pendant ce temps, leigh ramasse quelques fleurs qui pourraient plaire à sa cliente - on sait jamais.

« enfin, ce n’est pas ce qui vous intéresse. dans le langage des fleurs, elles sont symbole de tromperie. elles sont aussi associées à la mémoire. c’est les fleurs que crachait mon ex. celui avec lequel j’habitais en russie, avant de venir ici. » et leigh marque une pause afin de reprendre son souffle, c’est que l’anecdote est longue. « il était semblable à ces fleurs. délicat, romantique, l’idéal masculin pour ceux qui les aiment comme ça. enfin, tout ça, c’était avant qu’il… meurt ? les pétales ont eu raison de lui, le pauvre… »

et dans sa voix, elle n’a pas l’air de vraiment avoir de la peine pour lui.
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Jasmin Lefebvre
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Mar 5 Oct - 3:45





as a flower can wither away without love or water, she can grow with passion and patience

« des comissions ? » demandes-tu, surprise. Des comissions alors qu’elle les met dans sa boutique ? N’aurait-elle pas dû les offrir à ceux qui le lui ont demandé, justement ?
De la confusion ; ta curiosité piqué, tu désires en savoir plus.
Mais la jeune femme insiste ; elle veut que tu lui donnes des détails – sur tes souhaits, tes envies ; tes désirs. Les fleurs pour la tombe.
Et ça revient encore à lui.
Toujours lui. Tout le temps.
Peut-être que cela te suivra jusqu’à la mort, qui sait. Même si tu voudrais arrêter ; tu veux t’en débarrasser. De son ombre. Celle qui ne cesse de te suivre ; dans ta conscience, dans les yeux des membres ; quand tu travailles. A l’hôpital, même.
« je ne sais pas ce que je veux. Juste des fleurs. » pour enlever ce poids de ta poitrine ; pour te dire que tu fais bien, que tu es une bonne personne.
« je veux juste des fleurs qui durent. Que je n’ai pas besoin de revenir. » et peut-être qu’elle pensera que tu es un monstre, que tu ne veux pas retourner sur la tombe de cette personne – et elle aura raison, après tout.
Pourtant elle t’explique – qui te raconte l’histoire de l’un de ces tableaux. Et oui, tu aimes connaître quelle fleur c’est même si ça ne te dit rien – mais elle se reprend, continue, comprend que ce que tu veux savoir c’est la réalité derrière eux.
Elle était donc en Russie – vient-elle de plus loin, peut-être, comme toi ? Vient-elle de l’autre côté du globe, elle aussi, est-elle une éternelle voyageuse ?
« La Russie… Comment était-ce ? Froid ? » parce qu’on se fait toujours une idée des autres pays sur ce qu’on entend, ce que l’on voit. « son cœur à lui n’était pas froid, alors. S’il est tombé amoureux de vous. »
Et tu ne soulèves pas le fait qu’elle ne semble pas vraiment attristé par sa mort ; un peu comme toi, comme si c’était un fait : il en est mort, c’est triste oui, mais voilà, c’est lui qui en a décidé ainsi, après tout. Alors tu ne dis rien là-dessus ; après tout, ce serait l’hôpital qui se fiche de la charité si tu osais ; ce serait ta conscience qui te dirait que tu n’as vraiment aucune honte, finalement.
Ce qui ne serait pas tout à fait faux, au final.
« ce sont eux qui ont choisi ce destin. S’ils préfèrent mourir par les fleurs, ainsi soient-ils. » et peut-être que tu sembles un peu trop distante avec tout ça ; peut-être que tu n’as aucune pitié, que tu ne ressens rien pour eux, pour ceux qui décident – sans vraiment le vouloir, au final – de mourir par amour. Car c’est ce qu’ils font, en continuant de vous aimer.
Ils se condamnent.

c. 雲
Gwendoline L. Bowers
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Mar 5 Oct - 4:32



« je les ai demandées. »

à chaque fois. dès que c’est la fin. dès qu’il n’y a plus d’espoir, que les fleurs naissent sans laisser de chance. quand l’odeur du fer remplit la pièce et qu’on ne sent que ça. quand même avec de la javel, ça ne disparaît pas vraiment. c’est un réflexe presque.

ouvrir son navigateur, cliquer sur ce lien qu’elle a depuis des années dans ses favoris et commander une nouvelle œuvre à cet artiste bien précis. à chaque fois. à chaque nouvelle fleur. comme si, chaque fois, elle célébrait la naissance d’un nouveau printemps.  on en est si loin pourtant.

des fois, elle se demande s’il a compris, l’artiste.

« si vous pouvez vous le permettre, je vous conseille de planter un arbre. arrivé à terme et une fois qu’il fleurira, il n’aura pas besoin d’entretien. au final, dès le début, il devrait s’en sortir tout seul.  »

et à moins de le vouloir, celui-ci ne fanera jamais.

pas comme les siennes.

« en fait, pas vraiment. il y fait plus froid, c’est sûr, mais je vivais dans un endroit où le temps était assez clément. »

et les souvenirs lui reviennent. les balades le long du littoral et toutes les photos prises. au bord de l’eau. au café du coin. devant le kremlin. des tenues qui ne s’accordent pas du tout. des regards qui ne veulent pas dire la même chose. des images qui sont en surface si belles, mais pourtant. il faut toujours quelque chose pour rendre le moment, le souvenir, la pensée moins belle.

le sang, les fleurs, la maladie.

quelque chose qui, de façon incompréhensible, la séduisait, la fascinait.

« c’était une belle relation. mais le destin en a fait une de ses erreurs.  » elle sourit. « tant pis. »

et c’est vrai qu’elle trouve ça dommage. au final, elle passait de bons moments et les fleurs ne la dérangeaient pas. elles les aimaient. elle aimait peut-être plus les fleurs que la personne, en fait.

« c’est beau non ? ces fleurs. »

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Jasmin Lefebvre
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Jasmin Lefebvre
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Jeu 7 Oct - 14:48





as a flower can wither away without love or water, she can grow with passion and patience

C’était donc elle qui en avait fait la commande. De vouloir se retrouver avec ces tableaux de fleurs, tout autant différent des uns que des autres. Seul la « pâte » de l’artiste se retrouver piéger par les fleurs ; les lignes des dessins et la manière d’y apporter de la lumière et de la couleur.
Pour tant elle n’en parlera pas plus que ça ; comme un secret bien gardé ; comme une révélation interdite, elle s’arrêtera là. Et te conseillera d’y planter un arbre. Plus imposant ; long à pousser, mais une fois qu’il sera là, il y restera, il ne bougera pas.
Et tu imagines cet arbre ; flamboyant durant l’automne, vert le reste de l’année, les feuilles tombant au grès du vent sur la tombe abandonnée là ; un peu cachée ; un peu oubliée. Seul les vrais savent où elle est – il ne faudrait pas que la police tombe dessus, après tout.  
« Oui, pourquoi pas. Un arbre. Ça peut être une bonne idée, en effet. » mais quel type d’arbre, après tout. « auriez-vous une idée de ce que je pourrais y mettre ? » devait-il y avoir une envie particulière, ou est-ce que juste un chêne suffira ?
A y penser ainsi, c’est comme si tu ne faisais aucun effort pour lui – l’envie de t’en débarrasser, de savoir que tu seras finalement libre de tes chaînes ; qu’un arbre l’accompagnera te rend tout d’un coup impatiente.
Impatiente de pouvoir oublier ; de passer à autre chose.
« le temps assez clément ? en Russie ? » vous parliez bien du même pays ? « c’est étrange à attendre quand on pense à lui comme l’un des pays le plus froid. Avez-vous apprécié ? » la culture ; l’alcool ; l’amour.
Et la manière dont elle en parle – comme si c’était arrivé, c’était trop tard, c’était comme ça ; pas vraiment de tristesse ni de regret, c’était lui qui l’aimait, pas elle.
Un peu comme toi.
Un peu comme votre histoire ; et tu te sens proche, d’une certaine façon. D’une mauvaise façon. Tu ne devrais pas – ce n’est pas bien, ce n’est pas normal de ne pas ressentir de tristesse quand quelqu’un qui vous aimait meurt, non ? A part de la pitié, de l’indifférence, tu n’avais rien eu d’autre.
« Vous êtes un peu comme moi, alors. Le destin n’a pas été clément, mais il en a décidé ainsi. » tu te souviens encore de son espoir quand tu avais accepté le poste, « les fleurs ne viennent qu’après. Elles symbolisent leur erreur. » leur espoir ; leur illusion.
Et tu relèves les yeux sur les tableaux, sur les fleurs présentes sur les étagères ; différentes de celles accrochés aux murs, de celles qui sèchent. Un nouveau monde qui t’es inconnu, mais qui lui parle, à elle – c’est son travail, et sûrement sa passion, aussi, avec la manière dont ses yeux s’illuminent alors qu’elle parle.
« dans la nature, elles le sont. » craché par les Hommes, un peu moins. Une maladie destructrice dont vous n’arriviez pas à vous débarrasser à l’hôpital ; dont les personnes amoureuses, vivant d’un amour impossible ou à sens-unique, savent très bien ce qui les attendent.
Une vie de tristesse et de mort ; un chemin dont on ne revient pas.
Il faut apprendre à désaimer, au final.

c. 雲
Gwendoline L. Bowers
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Gwendoline L. Bowers
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Mar 12 Oct - 2:23



« un saule pleureur, dit- elle. « c’est l'arbre parfait. »

celui de l’abandon, de la mélancolie. pour certains, un symbole d’immortalité et pour d’autres un symbole de vie. pour leigh, c’est l'arbre du deuil. celui qui dissimule, celui qui protège. peut-être que pour celle qui lui fait face, ce n’est qu’un arbre parmi tant d’autres.

« c’était différent. c’est toujours agréable, de vivre dans un endroit inconnu. comme si on appartenait pas vraiment à ce monde là ? »

elle pourrait s’y perdre éternellement, dans ces souvenirs. comme si ce n'était pas les siens. comme une envie, un rêve. des images qui défilent comme un vieux film. pourtant, ce n’est pas si vieux. mais les fleurs avaient tout arrêté. les bons moments, les mauvais. sa raison d’être en russie.

« une erreur qui ne pardonne pas. je me demande parfois comment on se sent. quand les fleurs naissent… quand elles apparaissent pour la première fois. »

dans ses mains, elle ne s’arrête pas de toucher, remuer, triturer ce stylo qu’elle a trouvé plus tôt. sans vraiment de raison ou pour s’occuper l’esprit peut-être.

« oui, aussi. »

ce n’est pas vraiment à ça qu’elle pensait, en fait. mais elle n’en restait pas moins d’accord.

« c’est beau aussi, ce qu’elles symbolisent. »
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Jasmin Lefebvre
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Jeu 18 Nov - 3:49





as a flower can wither away without love or water, she can grow with passion and patience

Un saule pleureur, dit-elle.
Oui, pourquoi quoi ; un arbre qui pleure, dans son nom. N’a-t-il donc jamais cessé de pleurer cet amour impossible que tu ne pouvais lui rendre ?
Cela lui allait bien ; elle savait ce qu’elle faisait. Elle connaissait les plantes, après tout – pas comme toi, qui n’avait pas cette connaissance.
Les branches cacheront la tombe, arrivée à maturité ; il reposera en paix, seuls ceux qui seront au courant pourrait s’y rendre. « C’est… parfait, je trouve. » sans le vouloir, tu avais pensé à lui – à l’arbre. Tu y avais trouvé une connexion parfaite, oui.
Et elle reprend sur le fait de vivre loin ; un pays inconnu ; des gens anonymes ; une place qu’il fallait se faire, qu’il fallait trouver.
« comme si nous n’étions qu’éphémère. » rajoutes-tu, à sa question rhétorique. Si vous n’apparteniez pas à ce monde-là, après tout ; c’était nouveau, pour vous, dans une population qui vivait déjà depuis des décennies dans ce pays.
Trouver sa place n’était jamais facile – y rester, encore moins.
Et sa remarque sur les fleurs te fait hausser un sourcil ; elle n’a jamais aimé, alors. A en croire ce qu’elle dit ; les informations qu’elle éparpille ici et là. Ne pas savoir ce que font les racines des fleurs, les pétales qui naissent et qui finissent pas faire venir un bourgeon ; toi non-plus, tu ignores ça. et tu ne sais pas si tu voudrais seulement le connaître, un jour.
« ce n’est pas plus mal, de ne pas savoir ça. la souffrance que je peux y voir tous les jours est amplement suffisant. » pour ne pas donner envie de savoir ; d’être curieux de cette maladie ; d’en apprendre plus. Les gens souffrent ; les gens meurent – à cause de ses fleurs. A cause de cet amour qui n’en fait qu’à sa tête – étrange maladie que voilà.
« ce qu’elles symbolisent ? » un amour déjà mort ? des sentiments non-partagés ?
Une âme en détresse et un cœur qui se brise ; une naissance de fleurs pour une mort sur la conscience. Comme une purification ; ceux qui ne peuvent être aimé en retour se doivent de mourir. Comme une punition, d’une certaine manière – une étrange manière que voilà.
Tes yeux courent sur les différentes étagères, les différents tableaux. La curiosité est un vilain défaut mais elle a réussi à te donner envie d’en savoir plus ; qu’est-ce qu’elle voit, en ces tableaux ? qu’est-ce que ces fleurs peuvent symboliser pour elle, signe d’un amour non-partagé ? Toutes différentes, signe qu’elles ne viennent pas d’elle. Ou c’est un cas que vous n’aviez jamais vu à l’hôpital, alors.
« l’amour peut être aussi vivifiant que destructeur. » voilà ce que les fleurs voulaient dire ; l’amour en épée de Damoclès.

c. 雲
Gwendoline L. Bowers
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Gwendoline L. Bowers
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Mar 23 Nov - 1:05



« des sentiments. une histoire. »

c’est ça, pour elle. la maladie de l’amour. le marque page d’un livre à peine entamé parfois. le début d’un nouveau chapitre. la fin d’une histoire qui appartient désormais au passé. un renouveau, aussi. la fin d’un sentiment qui empoisonne l’esprit. quelque chose qu’elle ne connaît pas, elle. ce n’est jamais la fin de son histoire à elle, toujours celle des autres. des fois, elle se sent personnage secondaire.

elle pointe un tableau du doigt et elle explique. qu’elles sont le souvenir de cet amour qu’elle à connu autrefois, qu’elle n’a jamais vraiment pu rendre. un cadeau qu’elle avait reçu autrefois les primevères séchées depuis des années maintenant, souvenirs de quelqu’un qui la glorifiait. qui la mettait sur piédestal qu ‘elle ne méritait pas mais qu’elle appréciait.

elle continue. tableau après tableau, jusqu’à en arriver au dernier et ne plus rien avoir à dire. un sourire se dessine sur ses lèvres.

« je m’appelle leigh d’ailleurs, enchantée. »
(c) healwizens


Jasmin Lefebvre
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Jasmin Lefebvre
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Mar 23 Nov - 2:58





as a flower can wither away without love or water, she can grow with passion and patience

Des sentiments qui symbolise toute une histoire – sûrement a-t-elle raison, avec tout ce que tu vois à l’hôpital ; ces vies brisés ; ces rêves envolés ; ces espoirs illusoires.
Sûrement a-t-elle raison quand tu imagines les familles qui se forment – à coup de sentiment, à coup d’envie de passer le cap, de faire plus ; de participer au monde, en quelque sorte.
Donner vie ; cette vie créant des liens ; des sentiments – des histoires, des liens qui se forment entre les autres, des histoires qui se rejoignent et qui s’éloignent – un fil qui s’étire jusqu’à ce qu’il se brise.
Une vie ; un cœur ; une âme.
Des liens, partout, tout le temps – des histoires, ce ne sont que ça, qui se forment.
Tu ne peux qu’acquiescer, penser à l’autre – à son histoire à lui, qui s’est terminée en te rencontrant – mauvais endroit, mauvais moment.
Mauvaise personne à aimer.
Le saule pleureur était parfait – il pleurerait à ta place.
Les larmes que tu ne pouvais faire couler, que tu ne pouvais pas donner. Lui donner.
Et elle continue ; t’explique les tableaux, et tu es là, comme perdu parmi toutes ces histoires – ce sont-elles terminées, elles-aussi ? à cause de l’amour ? ou ont-elles réussi à s’en sortir, à désaimer, finalement ?
Peut-être que tu ne le sauras jamais – tu ne demandes pas. Tu es déjà bien assez curieuse comme ça.
Et elle te donne son nom ; parce que sûrement qu’après avoir tant dit de chose à une inconnue, vous ne pouvez pas partir comme ça, sans rien.
Et peut-être que tu reviendras, une prochaine fois, pour prendre des fleurs pour un patient, qui sait. On ne sait jamais ce que la vie vous offre ; « Gwendoline. Mais tu peux m’appeler Gwen. » passer au tutoiement – ce n’était pas comme si elle te dévoilait une partie de sa vie, avec ses tableaux, mais un peu. « je vais prendre le saule pleureur, alors. » parce qu’il te restait du travail à faire, quand même – et tu devais le planter, aussi. Mais sûrement que tu demanderais de l’aide à Will. En tant que bras droit de l’ancien chef, tu es sûre qu’il en sera plus qu’heureux.
« je reviendrai probablement. Merci pour tes explications, c’était gentil. » d’avoir accepté ; d’avoir parlé ; de s’être confié, un peu, peut-être, à une pauvre femme qui passait par là ?
« j’espère te revoir bientôt. » Peut-être pas si tôt que ça ; mais le mois prochain, qui sait.
Tu pousses le bâtant de la porte après avoir payé, la jeune pousse entre les bras ; bientôt, il grandira – peut-être comme votre relation, peut-être comme vos liens.

c. 雲


Rp terminé. (merci pour ce rp snif)
Gwendoline L. Bowers
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