B L O O M into me
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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
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27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
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Maxence » If i ever feel better remind me to spend some good time with you . TERMINÉ

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Jeu 18 Aoû - 18:17

They say an end can be a start
Feels like I've been buried yet I'm still alive
It's like a bad day that never ends i feel the chaos around me
A thing I don't try to deny i'd better learn to accept that
There are things in my life I can't control


La tête contre le ventre de Maxence, les mains maintiennent fermement la jaquette du dvd loué au vidéo-club du coin, les prunelles s'arrêtent sur les lignes de mots, le synopsis idiot, sans intérêt mais il a bien voulu faire l'effort pour ce dernier, de regarder l'horreur en grand écran, sur son vieux projecteur, celui qu'il a trouvé pour quelques dollars au marché. Le drap blanc accroché au mur juste devant le placard là où se cachent la garde-robe, les canettes de bière traînent par terre et les paquets de chip s'agglutinent au fur et à mesure sur le bureau un peu plus loin.
L'appartement n'est pas très grand, suffisamment pourtant pour avoir une chambre à lui sans avoir à sentir les effluves culinaires des heures passées, lorsque l'huile a fait griller les frites dans la poêle, que c'était une idée complètement débile mais Maxence n'a pas eu l'air de l'en empêcher.

L'arrière de la nuque cogne contre les coins osseux, les côtes et le bassin puis il relève l'échine Riley, attrape la bouteille en verre, celle qui contient le spiritueux plus fort que la bière et ses quelques pourcents, l'ouvre et renifle tout en grimaçant. On se met une plus grosse mine ? On fait des shots et après on va à la supérette à côté.. Y a plus de sodas..
Riley se tourne vers Maxence en riant, vient pincer les côtes et il le regarde un instant, soulève le vêtement pour discerner un semblant de chair, là où ça doit faire mal de se cogner. Jusqu'à ce soir, j'avais jaaaamais, percuté à quel point t'es un nain de jardin. Genre t'es un gremlin.
Les yeux ronds, les cernes creusent un peu plus la gueule blafarde et le rire comme un écho, il embrasse le goulot, laisse le rhum brûler la gorge, rouler jusque dans l'estomac et grimace violemment. Il en a déjà oublié les shots, reporte son attention sur les viscères et les gémissements, la mort qui semble l'attende partout jusque dans sa propre chambre.
 
@Maxence-Horace Zwyssig Appart. Kennedy Août 2022




Riley Kennedy
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Riley Kennedy
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Jeu 18 Aoû - 22:59
and I meant it.
Sometimes, "better" is all you can ask for.
Sometimes, "better" is everything.
Il avait fallu peu de temps pour qu’ils fondent l’un contre l’autre, avachi sur le canapé, la soirée et le pack de bière déjà bien amorcée. Sa main caresse distraitement la tignasse brune ayant élu domicile contre son ventre, à en oublier presque que ce n’est pas un chat mais le garçon de l’autre jour. C’est qu’il ne peut pas s’en empêcher, même quand c’est un film qu’il a déjà vu, les écrans -même projeté- happent son attention. Pire encore avec la paille (en plastique, sa soeur en silicone perdue la dernière fois qu’il s’est mis une mine) qu’il a amené comme un weirdo pincée entre les lèvres, il peut siroter sa bière sans jamais devoir quitter l’avalanche absurde d'hémoglobine des yeux, plutôt que de soulever sa prothèse à chaque fois qu'il veut boire.
Ça fait d'ailleurs depuis un petit moment que seule une boucle sur deux est encore fermée, marre de s’emmerder, l’anxiété un peu anesthésiée par l’alcool.

Le film sur lequel il a bondit en voyant la pochette familière au vidéo club, c’est The Slumber Party Massacre, dont la VHS doit encore traîner dans le meuble TV chez ses parents. Il aurait bien voulu lui montrer l’original sur une vraie télé cathodique, les meilleurs conditions pour apprécier un tel chef d'œuvre de mauvais goût; heureusement, la vue du projecteur l'avait vite consolé de ne pas avoir les moyens a disposition.
Mais au final, c’est lui qui y paie le plus attention, comme s’il n’avait pas regardé toute la série des Massacres un nombre incalculable de fois.

Même quand Riley gigote, c’est à peine s’il bouge d’un pouce, les doigts perdus dans les cheveux allant simplement jouer avec le bord de son pull lorsque la tête s’éclipse. “Mh.” C’est pas de l’indolence, vraiment, juste un bon mélange de confort, d'alcool et de fatigue qui alimente sa petite bulle, empêche l’extérieur de trop faire interférence. Sinon, il aurait entendu le rire à côté de lui, se serait méfié avant que la peau ne se fasse attraper entre les doigts traîtres.

Le petit cri qui lui échappe n’a rien à envier à celui des actrices en détresse, le fond de sa bière finissant sur son jeans et le sol. “Mais- !” Le voilà de retour les deux pieds sur terre, à tirer sur son pull pour cacher l’épiderme diaphane jalousement gardé derrière ses vêtements. Il repousse le brun d’un pied en gloussant stupidement, donne un petit coup en passant. “Ta gueule, j’ai encore quatre ans pour grandir !” Il tire la langue, réalise stupidement son erreur qui le fait ricaner de plus belle alors qu’il s’allonge de tout son long sur le canapé, chercher à importuner le brun. Mais il est comme ça, Maxence, il est trop pocket, ne prend pas beaucoup de place même en essayant. “C’est toi qui es trop grand, sérieux.” Le reproche le plus stupide du monde, comme s’il avait volé des centimètres à tous les petits du monde pour se hisser sur ses perches.

Il profite du moment de faiblesse de son compère pour tendre le bras et lui prendre la bouteille des mains, imite son geste en passant le goulot sous sa prothèse, les narines se retroussant à la première effluve. Et pourtant, il y trempe tout de même ses lèvres, les frotte ensemble pour faire passer la brûlure laissée par le rhum. “Oouf… C’est avec ça que tu voulais faire des shots ?” Comme quoi, il écoute, même s’il répond à peine. Si l’idée lui parlait au moment d'être proposée, là ils vont se vidanger l’estomac avec ce truc. “T’as seulement des verres ?” Les doigts sont revenus jouer avec les cheveux, s’amuser à ranger les mèches ébouriffées dans le bon sens, penché en avant sur lui. En fond, le ronronnement de l’énorme perceuse du tueur en série continue de semer la terreur.

Mais lui, il ne profite plus que de pouvoir le regarder d'en haut.

Maxence-Horace Zwyssig
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Maxence-Horace Zwyssig
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Ven 19 Aoû - 17:04

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Les sauts du poitrail par le hoquet, Riley encore la bouche ankylosée de l'alcool, grimace toujours et ne peut s'empêcher de glisser la langue entre les lippes pour se débarrasser de l'amertume de la boisson.
Maxence grogne, Maxence répond et Riley rigole encore, attrape le peu de chair qu'il peut voir de la vision éthérée .
Les cassettes empilées les unes sur les autres menacent à tout moment de s'écrouler, de faire vrombir le cœur plus fort que le film lui-même, Riley qui ne fait pas attention à la jambe qui ne cesse de bouger pour s'aider à remonter sur le canapé. C'est ça qu'ils disent, les gnomes. La voix niaise et criarde, Riley pose les mains contre sa poitrine la moue sur le visage, celle des gamins qu'on ne laisse pas jurer. J'ai encore quaaaaatre ans pour grandiiir... Moi aussi je serais graaaand... Tu verrrrras Rileeeey...
Le rire en cascade, les paupières qui se serrent et le dos retrouve le divan, se laisse basculer contre Maxence qui est encore plus confortable que les traversins. N'importe quoi. Je pourrais dépasser le mètre 90. Moi aussi j'ai encore 4 ans pour grandir. La raillerie sans cesse sur les lèvres, la bouteille qui s'évade des paumes serrées contre le ventre.
Les inquiétudes de ne jamais se réveiller s'évadent peu à peu, les pétales n'existent plus en cet instant, il n'y a que Maxence et la boucle en fer qu'il entend couiner sur le rebord du visage, les phalanges étiques dans les mèches brunes et il profite, referme les yeux tandis que la main glisse sur la cuisse jusqu'à son genou qu'il tripote, laisse les extrémités ronger les creux qu'il sent autour de la rotule. Non, mais on prend des verres normaux et on rempli un fond.

La nuque bascule vers l'arrière, l'air toujours aussi idiot et Riley se lève, lui attrape le poignet afin de le guider jusque dans la cuisine, préfère profiter de la pénombre et des luminaires de l'extérieur, ceux qui illuminent toujours la pièce tard dans la nuit, là où Riley parfois profite lorsqu'il a les nausées ignobles. L'étreinte relâchée, le garçon attrape des placards au dessus de l'évier deux verres, pas trop grands, pas trop petits, ça fera probablement l'affaire.
Le spiritueux coule dedans et Riley attrape les deux verres, s'assoit sur le tabouret afin d'être à la même hauteur que Maxence, quoiqu'il semble légèrement plus grand, à peine. Tiens. On en fait.. Trois. Ou quatre. On verra. Oh et regarde, comme dans les films.

Le calice dans la main, le bras s'enroule dans celui de Maxence en riant, le front qui menace de venir s'écrouler contre le sien pendant une seconde. Pourtant la gorge se déploie, se tord vers l'arrière pour avaler l'entièreté de la boisson, jusque la dernière des gouttes au fond. Immonde. T'aimes quoi comme soda ? Laisse moi deviner... Les trucs aux agrumes. Non, les boissons énergisantes. Il faut bien alimenter le gremlin.
Poitrail saccadé, rire en dissonance et le verre se rempli encore, sans arrêt, ce serait bête de s'arrêter en chemin alors que l'euphorie remplace enfin le chagrin.
 
@Maxence-Horace Zwyssig Appart. Kennedy Août 2022




Riley Kennedy
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Dim 21 Aoû - 9:56
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Les brimades piquent un peu mais elles restent bon enfant, sans importance dans le grand ordre des choses; Max se fiche d’être petit. Il a d'autres soucis qu’il pense être un obstacle à sa vie de couple à part ne pas dépasser toutes les filles d’une bonne tête, d’autres problèmes que celui de devoir se mettre sur la pointe des pieds pour attraper les articles posés tout en haut de l’étagère au magasin. Alors il peut en rire, taper pour décharger le petit peu de fierté qui ne peut s’empêcher d’être blessé, chouiner avec horreur en imaginant Riley prendre encore quelques centimètres de plus sur lui alors que ça ne changerait rien, rendu-là. “T’as pas intérêt.” Le sourire est grand, le cœur est léger, le temps n’existe plus, la tanière plus qu’un espace liminal perdu dans la nuit et l’ivresse.

Pas assez, apparemment. Jamais assez.

Tout fait à l’arrache. Lui qui est si soigné, si appliqué aime goûter au chaos de Riley, se laisser traîner dans la cuisine sans même avoir besoin de regarder où il met les pieds. Caché dans l’ombre, il se sent à l’aise, en sécurité. Assez pour continuer à le suivre dans ses idioties avec la conscience de l’état dans lequel il risque de finir le lendemain. Il n’est même pas censé boire avec ses médicaments, mais ça fait depuis un moment qu’il s’en fout, préfère passer le bras dans celui de son camarade, suivre le mouvement même lorsque l’alcool brûle l'œsophage et fait pleurer ses yeux. “Ah la vache- C’est horrible, c’est à se demander pourquoi ils font ça. Pourtant sous la douleur et le goût désagréable, le rire n’est pas loin, la paume libre glissée sous le masque pour essuyer les larmes traîtresses. Il est certain qu’il y avait plus qu’un shot dans le verre, se demande une seconde dans quel état il sera dans trois ou quatre fonds de verre avant d’abandonner toute responsabilité envers le Max du futur.

Riley touche juste, assez pour qu’il vienne frapper dans son bras, décidément bien violent en sa compagnie; mais ses coups ne laisseront pas de marques, plus là pour le bousculer qu’autre chose. “C’est pas une histoire de goût, c'est une nécessité, ok ?” Pour survivre à son style de vie complètement pété, tenir la somnolence à distance jusqu’à ce que les premières heures de la nuit le réveille magiquement. “Puis j’ai pas l’droit à certains agrumes, pas avec les médocs.” Ni ce qu’il prenait avant, ni avec ceux qui viennent de s’ajouter à son petit déj’. Ce serait quand même trop con de risquer d’attraper cette saloperie pour un soda au pamplemousse.

Pour pas partir à la renverse dès le second shot, il prend l’initiative de remplir leurs verres, penché devant le comptoir pour mieux s’assurer de la quantité. “J’crois pas que mon préféré soit importé ici malheureusement.” En bon Suisse, il a un point faible pour la boisson nationale, pratiquement sevré au Rivella depuis l’enfance. Le problème, c’est qu’il sait même pas comment dire petit-lait en anglais pour tenter de l’expliquer, décide de se satisfaire d’un bâtard “C’est du soda à la protéine de lait.” qu’il sait sonner beaucoup plus dégueu que la vérité, en bon gremlin.

Bras dans les bras, c’est parti pour la seconde descente, étrangement encore pire que la première. Elle lui fait cracher ses poumons, semble être aller brûler jusqu’à l’extrémité de ses bronchioles alors qu’elle n’a même pas touché sa trachée. “Et toi alors-” coasse-t-il en faisant la grimace. “Tu vas dévaliser les capri-sun ?” Il lui suffit de glousser pour le faire tanguer; il se cramponne presque au bras toujours enroulé autour du sien. C’est que la même quantité d’alcool consommé ne fait pas la même chose quand on est une demi-portion, frappe soudainement fort dans la pénombre, le forçant à reposer son front contre l’avant-bras du brun le temps que tout se stabilise.

Maxence-Horace Zwyssig
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Maxence-Horace Zwyssig
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Dim 21 Aoû - 23:24

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Maxence ou les banderoles festives par dessus le crâne, fait briller un peu plus les étoiles qu'on aperçoit dehors, celles qui font des pirouettes et qui amenuisent un peu plus la vue à force de trop scintiller comme ça. Alors les yeux se froissent, se serrent et se rouvrent sous les ruades de mots qu'il balance, des petits coups qu'il lui assène, le sourire toujours grand et bête de l'ambroisie qui ronge un peu plus le conscient. Ouai c'est dégueulasse hein. Mais tu vois, si t'avais pensé, avec ton énorme cerveau et tes petites pattes de gremlin à prendre plus de boissons, bah on en serait pas là. C'ta faute, Max'.
Le rire en cadence, il vient appuyer le front un instant contre l'épaule de son compagnon pour retenir les nausées acerbes, celles qui grignotent l'estomac, forment les trous et pansent la douleur.
Il ne pense pas à demain, Riley. Il ne pense pas non plus à ce soir, aux illusions juste au dessus des éclanches, des rayons qu'ils vont percuter avec les pieds et des carcasses qui finiront par s'enserrer sur le divan, à s'endormir trop tard et se réveiller trop tôt, les charivaris matinales comme sonnerie affreuse dans les oreilles.
Non, Riley n'y songe pas un instant, observe le rêve s'emplir encore, un peu plus cette fois et il reprend la gorge, les gouttes qui s'écument lentement du menton jusque la gorge, s'écrasent au dessus des clavicules. Ah ouai ? C'est pour quoi, tes médoc' ? Pour ton problème ? Tu m'en as jamais parlé, d'ailleurs. La main glisse sur le menton du garçon devant lui, l'attrape et le secoue l'air râleur.
Il a envie de tout connaître de Maxence, un peu plus des brûlures sous le visage, des émois qu'il en découle, des aigreurs passés.

La discussion s'étale sur les sodas, les trucs que Riley s'enfile parfois à longueur de journée pour ne plus jamais y toucher durant des mois, mais ce que Maxence aborde, ça lui semble affreux, immonde, imbuvable. La grimace qui perfore la gueule, il appuie sa propre main contre ses lèvres pour imiter l'envie de vomir. Dégueulasse. T'as des goûts de merde, Max. Les films j'ai rien dit, parce que voilà, je veux pas te faire couiner, mais ça. Non, c'est pas possible..
La gorge gourmande, vient réclamer le jus au fond du calice, ça s'écoule comme le nectar divin, parce qu'à force de sentir les brûlures, on ne les subit plus vraiment. Les traits tanguent, la langue se tire et les yeux roulent pendant que le garçon devant lui au bras enroulé recrache les bronches en tintamarre assourdissant. Carrément. Je vais en faire des cocktails incroyables. Le poitrail se bombe mais Maxence entre les rires et la toux, gigote comme sur une navire et écrase le bras du front. Riley observe un instant la scène, agite le poignet pour le faire tanguer un peu plus avant de reposer le verre, enroule les bras en arceau autour du bassin et soulève le garçon en sifflant, les pas lourds et traînants. Je dirais que c'est pour le môme que j'garde. Tu vas voir, j'suis sûr on aura une ristourne.
Le front contre le poitrail de Maxence, Riley qui ne voit rien où il va, se cogne au mur, amorti les chocs avec le revers des mains et finalement, tourne sur lui-même afin de se faire guider jusque dans la chambre. J'ai une flasque quelque part dans ma chambre, y a du Jaeger dedans. On en boit un shot chacun et on se casse à la supérette ok ? C'est meilleur que ton lait dégueu'. La nuque tord vers l'arrière afin de le voir, le sourire large et idiot, là à dessiner à travers la pénombre les quelques traits qu'il peut voir à travers les mèches bleus au dessus du visage.

 
@Maxence-Horace Zwyssig Appart. Kennedy Août 2022




Riley Kennedy
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Lun 22 Aoû - 10:44
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Les reproches font glousser, marteler un peu plus. Il a envie de se défendre, Maxence, lui dire que c’est la première fois qu’il fait ça, qu’il savait pas qu’il fallait prévoir un baril par personne pour une soirée cinéma où personne ne regarde de film. Sans songer que ça sonnerait un peu triste, que ça le outerait un peu comme un loser, un mec qui a commencé à se faire des copains à l’âge adulte après s’être enfermé sur lui-même, pote de plein de gens mais meilleur ami de personne. Mais l’hilarité l’empêche d’articuler les mots avant de passer à autre chose, efface les pensées négatives avant même qu’elles ne s’installent dans son gros cerveau.
Arrêter de penser une seconde, ça vaut toute la nausée du monde.

Ça délie la langue, aussi, l’empêche de vouloir tourner la sienne sept fois dans sa bouche avant de parler. Là où la question serait d’habitude contournée, la réponse s’échappe d’elle-même. “Nan… Enfin, oui, d’un côté. C’est pour que j’évite de me foutre en l'air, je crois.” Les pouffements clashent avec la gravité du sujet. Il y a des jours où il se demande pourquoi il en bouffe, quand l’angoisse s’assoit sur sa poitrine et met ses mains autour de sa gorge, le force à fuir, fuir jusqu’à ce que ça passe, ou quand les sanglots hystériques le saisissent au beau milieu de la nuit comme si c’était arrivé hier. Régulateur d’humeur, mon cul.

Mais là, il s’en fout. Il se sent bien, à croire que Riley est plus efficace que toutes les prescriptions du monde, même quand il lui secoue la tête de cette façon. “T’as cru… T’as pas encore le niveau pour débloquer ma backstory tragique.” C’est qu’à moitié vrai. Dans son état, dans l’intimité de la pénombre, il pourrait tout lui dire s’il le voulait, si le petit peu d’inhibition qui lui restait ne le persuadait pas de pas plomber l’ambiance davantage.

Parler soda, c’est quand même plus rigolo que d’aller déterrer ses traumas à la truelle, surtout quand sa réponse fait mouche. Même si le commentaire sur ses goûts cinématographiques fait plus mal au ventre que le second shot et que la nausée pose un contre-temps à sa réaction, pas aidé par les mouvements du brun qui fait se cramponner ses mains à son pull.
Lorsque ses pieds ne sentent soudainement plus le sol, plutôt que de crier de surprise, il ne fait que s’accrocher de plus belle à son ancre, glousser un peu bêtement. Finalement, ses bras décident de s’enrouler autour de la tête, s’y accroche comme un koala, presque bercé par les déambulations hasardeuses de sa branche aveugle. Il a l’impression de ne rien peser pour l’autre grand dadet, de réellement être un môme dans ses bras, petit retour à l’époque plus douce de l’enfance, le goût du rhum en plus. “Ça s’tente…” Même sa fierté ne peut pas vaincre la compulsion estudiantine à économiser le max de thune. S’il le faut, il se fera même des couettes pour se rendre plus convaincant.

“Si mes parents m'en envoient, j’te ferais goûter à ton insu.” En sentant Riley s’arrêter, il se redresse légèrement, cherche son regard derrière lui, le masque baillant l’empêchant de bien voir. “Et puis t’es pas cool, j’ai choisi exprès un film avec le plus de filles en petite tenue possible.” Le gros mensonge suivi de ses fausses bouderies ne dure pas longtemps, remplacé par la malice et sa propre curiosité mal placée alors qu’il se penche un peu plus en arrière pour mieux voir le brun, s’appuie sur ses épaules et plonge son regard dans le sien. “T’aurais préféré des mecs ?” La curiosité se déguise en connerie, lui échappe un peu à cause du rhum. Avec son grand sourire et sa bouille qu’il ne peut pas s’empêcher de venir pincer entre ses doigts, Riley doit pouvoir ramener tout ce qu’il veut dans sa chambre, gonzesse ou non.

La jalousie est laide, efface toute joie derrière le masque pour ne laisser que l’expression vide qu’il reflète. C’est elle qui lui fait tapoter sa monture pour qu’elle le laisse descendre, impatient de la rincer derrière plus de gnôle, faire revenir l’hilarité avant que ses médocs ne prouvent une fois de plus qu’ils ne servent à rien. “Aller, fais péter ta flasque, alcolo.”

Maxence-Horace Zwyssig
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Maxence-Horace Zwyssig
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Lun 22 Aoû - 21:12

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Les autres n'existent pas, univers en expansion sans le vacarme assourdissant de l'impersonnel, Maxence à bout de bras qui s'écorche la gorge à rire, Riley qui s'écorche le cœur à soutenir les maux dégueulasses, ceux qui le font pourrir de l'intérieur, comme les fleurs dans les vases affreux au r'bord des fenêtres, ceux des mamies gâteuses et de la génitrice trop pompée par le boulot.
Pourtant lorsque entre les dents il expulse les vieilles aigreurs, celles qui lui pourrissent aussi l'cœur, qui donne raison au chagrin et à la tristesse, le visage se serre un peu, pas vraiment longtemps, suffisamment pour faire sauter les pensées festives dans des songes dévastateurs, ceux d'un jour ne plus voir Maxence par dessus le lit, ne plus sentir les poings ravageurs contre les muscles à peine sensibles et d'entendre les rires moqueurs.
L'estomac tourne dans une boucle infâme, encore plus horrible que celle qu'impose l'alcool et pince la lèvre à l'aide des dents, le regard qui suit Maxence et son air loin du déclin.

Jamais susceptible, probablement un peu, la moue qui se tire en grimace parce qu'il a envie de tout entendre de Maxence, le pourquoi et le comment, le quand et le où, de voir les photos gerbantes de l'enfance jusqu'aux histoires des aventuriers. Pourtant, ce ne sera pas pour ce soir, Maxence dont l'étreinte se resserre pour appuyer le mécontentement. Oh sérieux ? Moi je t'aurais tout raconté des bourbiers de quand j'étais gamin ! T'es injuste Max.
Le brun pivote et appuie un instant le dos à l'embranchement du mur qui mène à la chambre, la nuque qui tangue vers l'arrière afin de tenir un peu mieux le bassin, plie la cuisse afin de la glisser entre les jambes plus fines de Maxence afin de le remonter un peu mieux, les mains qui s'accrochent plus fermement sous les fesses en grimaçant, parce que ça glisse, qu'il a peur de le faire basculer sans le vouloir. Il faudra me tuer, pour me faire boire ton lait de merde, je t'assure.
Le souffle chaud et la fièvre en ébullition sur l'crâne, les orbiculaires s'affaissent légèrement et la vision troublée à travers les cils suivent les mèches fines qui s'envolent au dessus du crâne, le sourire en coin et les yeux qui roulent à la question qui aurait fâché il y a des années en arrière, pendant le collège et le primaire, avec l'assurance de dire que non, il aime les filles, les belles et les grandes, celles qui font languir les garçons avec les mots miels. J'ai une gueule à aimer les meufs ? Les babines s'étirent en grimace, les iris s'entêtent de traits ronds qu'il n'arrive plus à apercevoir, des commissures rongées et de l'œil vif. Mais ouai, j'aurais préféré.
La frappe dans l'épaule et Riley râcle la gorge, repose Maxence à terre en le suivant, la paume qui glisse sur la nuque pour enrouler les mèches brunes entre les doigts, celles qui ondulent alors que le reste est plutôt raide la plupart du temps. J'sais plus où elle est elle. Ah si, je crois..
Riley glisse jusque la commode où il range les tee-shirts, enfonce un bras dans l'fond et tripote les tissus rangés, se relève et soulève en l'air le trésor si bien caché. J'ai !
Le garçon se jette sur le lit, étire le bassin et accroche l'arrière du crâne à l'oreille, attire Maxence à côté de lui, le spiritueux qui s'écoule lentement dans l'fond d'la gorge, écorche un peu plus les parois déjà abîmés des relents floraux.
Doucement, le visage se rapproche du front couché à côté de lui, la flasque qui vient se nicher entre les paumes de Maxence et la voix basse, Riley cherche les mots sans prononcer la violence et l'amertume. Qu'est-ce que tu voulais dire au fait, par.. Te foutre en l'air ?
Le bleu de la nuit en drapé satin contre les corps, le blanc des luminaires en aérolithes derrière la tête et Riley tourne sur le flanc, la joue qui s'écrase sur la mollesse de l'oreiller et le regarde, parce qu'il a toujours envie de tout savoir, de tout entendre de Maxence, même les choses les plus mauvaises, celles qui inspirent les tragédies et les pleurs.
 
@Maxence-Horace Zwyssig Appart. Kennedy Août 2022




Riley Kennedy
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Mar 23 Aoû - 0:11
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[tw: idéations suicidaires]

Ces hypothétiques aventures d’enfance piquent la curiosité, lui fait se demander à quoi pouvait bien ressembler un Riley qui lui arriverait au genou. Est-ce qu’il était plutôt du genre à bouffer de la terre ? Une petite terreur du bac à sable ? Il se promet de lui raconter les anecdotes les plus banales et barbantes de son passé, de tourner autour du pot sans jamais toucher à l’incident. Parce qu’il ne veut pas qu’il le voit comme une victime; ne veut pas entendre encore une fois son récit inspirer du courage ou une autre niaiserie du genre.

Et pourtant, le brun est tellement surprenant, il ne tomberait peut-être pas dans ces écueils frustrants.

Mais ce soir, il veut s’amuser, pas ressasser le passé dans lequel il a trop macéré, plus intéressé par la réponse à sa question qui illumine son visage avant même que l’alcool n’entre à nouveau en scène. Elle fait naître un sentiment nouveau, là, au creux de son ventre,  comme un feu d’artifice qu’on croyait éteint et qui soudainement fait de nouveau des étincelles. “Ha ouais ? Merde, la prochaine fois on regardera Nightmare On Elm Street. Tu verras, Johnny Depp à 21 ans en crop top, c’est-” Il fait mine d’embrasser ses doigts, glousse stupidement en retrouvant enfin pied avec le sol. Ça fait bizarre de partager à haute voix ce qu’il s’est dit pendant toutes ses années; la sensation le remonte comme une pile avec le picotement qui vient lui mordiller les joues à la simple mention de ce vieux crush d'ado.

Il se laisse attirer sur le lit, tombe dessus un peu trop brutalement pour ne pas rebondir un peu, rit, rit alors que son ventre lui fait déjà mal. Sa morosité a été complètement chassée par la nouvelle, si fort qu’il lui faut un instant pour laisser le calme l’envelopper à nouveau, un petit peu ramené à la quiétude par le métal froid poussé dans ses mains. La question, elle aussi, un petit peu. L’expression qui vient froisser le visage du brun lui fait regretter un peu sa nonchalance, plus encore que d’avoir abordé le sujet en premier lieu.

Un ange passe, ses doigts jouant avec la flasque plutôt que de la porter à ses lèvres. “J’ai fait une tentative y’a… Cinq ? Six ans ?” Il ne cherche pas expliquer ce qu’il voulait dire, se doute bien que Riley n’est pas idiot, qu’il peut s’en sortir avec les non-dits. “Je savais pas où j’allais…” Il rit, doucement, amèrement, se projette dans cet endroit sombre qui ne semble jamais très loin. “Des fois, je me demande encore, en vrai.” Sa gorge sèche réclame un temps-mort aux confessions pour pouvoir enfin goûter à la Jaeger, savourer la chaleur factice qui vient l’enlacer alors qu’il roule sur le dos. “J’aimerais avancer en voyant à plus de deux mètres devant moi, t’sais ?” Son doigt trace des arabesques sur un bout de ventre découvert par ses gesticulations, les chatouillements distrayant l'esprit de la douleur à fleur de peau. “Y’a des jours… J’ai l’impression de me mentir à moi-même en continuant d’avancer…” C’est bizarre que les mots sortent avec une telle facilité. Il devrait suggérer l’alcool à sa thérapeute pour faciliter les sessions au lieu de se faire violence pour ne pas juste dire que tout va bien, qu'il est juste un petit peu stressé. “Genre, on m’a un peu pris ma chance d’avoir une vie normale, alors des fois j’ai l’impression de continuer pour les autres, pas pour moi, alors que c’est moi qui doit vivre avec ça.” Sa main gesticule vaguement devant la prothèse, la frappe sans faire exprès avant de venir s’échouer au-dessus de sa tête. “J’ai l’impression de faire qu’errer, si errer était un calvaire.

Le visage se tourne vers le brun, cherche ses yeux. Son pouffement éclate la gravité alors qu’il se plie en deux, manque de renverser le contenu de la flasque. “Tu voulais des anecdotes de jeunesse, non ? T’en veux encore ?” C’est tellement glauque, ce qu’il a dit, ce qui vit derrière le masque, et c’est tellement bizarre d’en parler à quelqu’un qu’il ne peut pas s’empêcher de se marrer.

Maxence-Horace Zwyssig
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Mer 24 Aoû - 15:27

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Doucement la main éteint les quelques lampions encore allumés au dessus du lit, la pénombre en manteau de minuit, les mantras en berceuses doucereuses et la main glisse distraitement sur le lit, tire le drapé froissé du lit et frotte légèrement la tempe dans le coussin, ne cesse d'observer Maxence pour s'accoutumer à la noirceur et apercevoir les traits mouvants sous le masque.
La réflexion sur le prochain film à voir le fait sourire, Riley qui ne s'intéresse pas d'ordinaire aux films, parce qu'il bosse un peu trop en ce moment, que les fleurs empiètent drastiquement sur son emploi du temps, le temps qu'il peut s'accorder c'est pour répéter, ne pas oublier les textes, faire en sorte de ne pas mourir.

L'idée d'une prochaine fois le réjouit mais le reste de la conversation détonne et Riley se rapproche encore, lui qui n'a jamais été doué avec les mots, qui n'a jamais su réconforter qui que ce soit, encore moins lui-même, ça sonne un peu rauque à ses oreilles.
Dans le silence et le brouillard, les ongles griffent un peu plus la couverture et les dents mordent la lèvre, en arrache la chair vermeille jusqu'à en faire couler l'hémoglobine affreuse.
L'incompréhension sur le visage, Riley qui ne comprend pas tout bien, parce que c'est nouveau, qu'il n'a jamais ressenti l'effroyable tristesse au creux du ventre, le chagrin qui amenuise l'esprit jusque maintenant, c'est nouveau, c'est dégueulasse et ça rend amer toutes les tentatives pour s'en sortir. Les valses au dessus du crâne, Riley déglutit et rattrape doucement la main qui vient cogner le masque pour finalement se reposer sur le crâne.
L'échine claque lorsqu'elle se décroche du matelas, les bras s'enroulent autour de la fragile carcasse à côté, enfonce le menton au creux du coup, le poitrail contre le sien, Riley qui essaie de ne pas trop appuyer, de ne pas trop forcer afin de ne pas lui faire mal de là où il est.
Les mots refusent de sortir, parce qu'il ne sait pas, peut-être qu'avec le théâtre l'empathie aurait pu lui servir, d'apprendre les monologues des tragédies auraient pu l'aider. Pourtant, dans le pénible et la solitude, Riley n'a jamais saisi le besoin de serrer les bras autour des autres pour empêcher le cœur de se resserrer, la mélancolie de tout briser.
Alors ça fait bizarre, d'étreindre les autres pour des raisons qui ne sont pas les envies de tendresse ou les passions coléreuses, celles des mâchoires qui claquent sous la pression et des côtes bleuies. J'suis nul pour réconforter les gens. La tempe s'appuie contre l'épaule, le nez tourné vers le visage de Maxence et l'ongle gratte le bas de la prothèse, les sourcils qui se froncent, le thorax toujours accroché contre le sien. T'es pas obligé de la garder ici. Je m'en cogne de tes problèmes. Enfin, non, pas je m'en branle. Riley se relève brusquement, les mains qui se posent à côté des tempes pour tenir juste par dessus Maxence, le visage juste en face du sien. Je veux dire, je comprends pas vraiment ce que tu endures mais je veux bien essayer. J'suis nul, désolé. Juste si t'as besoin, je suis là, quoi.
Le sourire léger, le monde au ralenti et Riley qui revient entourer Maxence, appuie sa joue contre la sienne, l'attire contre lui. Si t'as envie, pourquoi pas. Quand j'avais six ans j'ai avalé le bouton de mon vélo et j'ai du aller à l'hôpital. J'ai aussi mordu le chien de mon voisin parce qu'il m'avait volé mon goûter...

La grimace légère sur le visage, Riley restreint la proximité, la nuque qui se tord vers l'arrière pour attraper le portable un instant, la lumière qui éblouie la vue et l'heure qui ne cesse de se rallonger, l'alcool encore en foison dans l'crâne et dans les veines, il reprend une gorgée de la boisson, grimace et vient cogner une nouvelle fois la tempe contre le menton de Maxence.

 
@Maxence-Horace Zwyssig Appart. Kennedy Août 2022




Riley Kennedy
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Mer 24 Aoû - 19:52
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L’étreinte appuie directement sur son cœur, menace de rompre la fine membrane qui retient tous ses tourments à l’intérieur en les compressant ainsi. Les gloussements se meurent dans la gorge soudainement serrée. Maxence qui garde toujours tout ça pour lui, Maxence qui n’ose même pas mettre des mots sur ces émotions qui tourbillonnent en lui, Maxence qui préfère ignorer, essayer de vivre, vivre à s’en écorcher les genoux pour semer l’envie de tout abandonner qui l’attend toujours au tournant, son propre bogeyman. Maxence, qui porte un masque en bien plus d’une façon, reste toujours souriant, même les jours où exister est trop pénible.

Maxence qui ne veut pas s’épancher sur ses sentiments, et pourtant dont les bras s'enroulent autour du brun, ses mains menues froissant son pull. La silhouette est toute fausse, trop grande, plus musclée, et pourtant la crispation, l’impression de sentir la peur qu’il s’évapore soudainement le ramène dans les bras de sa sœur, ce jour-là, manque de faire éclater le barrage.

Mais les mots appartiennent indéniablement à Riley, font relâcher toute la pression en un étrange hoquet de rire. Ce n’est pas une explosion, juste une minuscule fissure d’où perle quelques gouttes secouées par les gloussements qui ressemble à s’y méprendre à des pleurs ; ou le contraire. Il n’est lui-même plus très sûr. “T’es pas nul.” Un peu, oui, mais un génie à la façon dont il arrive à faire percer un sourire même dans les recoins les plus sombres.

Lorsque le brun revient contre lui, il l'accueille dans ses bras, le serre plus doucement, moins maladroitement, la joue venant se blottir contre la sienne. Ça semble être l’apogée de tous ces petits contacts électrisants parsemés depuis leur rencontre, et si ce n’était pour l’éclat de rire venant les secouer, il essaierait de graver la sensation dans son cœur, de s’y nicher un peu plus pour ne rien en manquer. Il n’arrive même pas à réagir aux histoires loufoques, le souffle coupé par le poids pourtant rassurant de Riley, ne peut essayer de reprendre contenance que lorsque celui-ci s’écarte de lui un instant. Le rire se mue en un soupir de contentement, ses bras revenant l’enlacer à peine revenu vers lui. Un peu ivre d’amour, très ivre d’alcool. “Merci Riley…” Il se sent bien, il se sent léger; fatigué comme s’il avait couru un marathon, vidé mais pas vide.

Il ne reste que la boule au ventre en songeant à ce qu’il a dit, mélangée à l’hilarité de la maladresse des mots choisis qui le fait encore souffler du nez. Mais il a peur que son discours ne change en le voyant; de voir se refléter le dégoût au fond de ses yeux, même pendant juste une seconde.

Qu’il ne veuille plus le regarder en face, comme son père.

Les doigts remontent sur la nuque, viennent se perdre une fois de plus dans les cheveux, la joue reposant contre sans jamais les sentir le chatouiller. Un pincement au cœur pour toutes les sensations perdues; tous les sourires murés derrière la résine. “… Riley ?” Les mots restent coincés dans la gorge, suspendus dans la pénombre un instant avant d’être déglutis, chassés loin, loin au fin fond de ses entrailles. Il a trop peur, trop peur qu’il ne le reprenne plus jamais dans ses bras, trop peur de perdre cette amitié grandissant à toute allure. Et ça le bute, de ne pas réussir à le croire, il a l’impression de le trahir, mais c’est plus fort que lui. “La supérette risque pas de fermer ?”

Maxence-Horace Zwyssig
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Mer 24 Aoû - 21:05

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Comme des enfants à se bercer l'un contre l'autre, Riley qui sent l'estomac vibrer des remous, le cœur bondir des sensations manquées, celles qu'il ne peut pas avoir avec celui qui piétine le rubis ardent de la plus piètre des façons, s'accommode des passions fiévreuses du soir, celles qui ne font pas de sens lorsqu'on s'y intéresse un peu, que les yeux dépeignent une seconde les draps chiffonnés, les muscles qui s'étirent et des faux serments de la nuit.
Les ongles cochent l'épiderme dans des rondes hasardeuses, glissent des reins jusqu'aux omoplates, touchent parfois la chair et parfois uniquement le tissu.
Maxence aurait pu le murmurer, qu'il est nul, qu'il ne vaut pas grand chose pour conforter et arranger les problèmes. Mais Maxence, dans toute la douceur qui habite l'homme, il étreint à son tour et appuie le masque en résine contre la joue, le froid dont Riley ne s'est pas plaint au cours de la soirée, crève de voir ce qu'il s'y cache dessous.

Maxence dont la voix s'épanche dans des fracas, il entend le hoquet et peut-être des pleurs, des rires, il n'arrive pas à distinguer, parce que les voix sont loin, factices, la chaleur elle semble pourtant bien réelle, à incendier les bronches et les prunelles. La nuque se penche vers l'avant lorsqu'il en sent les caresses et les phalanges qui tournent les mèches brunes. J'ai pas fait grand chose. Peut-être que je devrais lire des livres genre, réconforter pour les nuls.
Le rire craché en avalanche, Riley dont l'angoisse remonte à l'idée de finalement voir l'envers du décor, sentir la véritable chaire plutôt que la résine froide, la voix qui crève et finalement le sujet se détourne. Non, c'est du 24h en perma', c'est toujours le même clampin la nuit, t'inquiètes.
Les envies sont plus fortes que la raison et Riley passe un doigt sur le menton pour faire mouvoir le masque, plie et déplie la phalange. Tu peux pas vivre caché tout le temps, tu sais. Pas à côté de moi, en tout cas. L'extrémité se retire et Riley se penche pour retirer la masque de la joue, embrasse la chair et le ramène vers lui une dernière fois, le serre comme on le fait pour les marmots, à gesticuler dans tous les sens le sourire large. Allez on y va. Déjà que je sais pas comment on va descendre les marches..
L'étreinte se relâche et Riley se penche pour attraper les baskets et en nouer les liens autour des pieds, sifflote les airs des chansons entendues maintes fois. Your beauty neveeer ever scareeeeed meeeee... Dramatiquement il laisse tomber l'épaule contre la sienne en haussant la voix.
 
@Maxence-Horace Zwyssig Appart. Kennedy Août 2022




Riley Kennedy
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Mer 24 Aoû - 22:55
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Il n’a rien besoin de changer, Riley; pas besoin de se fourrer dans la tête des formules toutes faites pour consoler, celles qui donnent l’impression d’ouvrir son cœur à un robot. Non, ça le rassure qu’il se foute de ses problèmes, qu’il ne s’encombre pas des superficialités, bien plus que de recevoir des condoléances toute faites pour son déficite de sérotonine.

“Ah…” La diversion tuée dans l'œuf alors qu’il aurait dû s’en douter, chercher mieux pour dévier l’angoisse. Enfin, ce n’est pas grave, ils ont fait leurs shots, même s’ils ont toute la nuit devant eux, ils ne vont pas s’éterniser dans les confessions.

C’est ce qu’il pensait avant que son coeur ne loupe un battement lorsque le brun vient mettre le doigt -sur ses pensées, sur sa prothèse, sur la boule dans son ventre qui remonte jusque dans sa gorge lorsque le masque s’écarte; le sang qui se glace avant de soudainement s’échauffer en sentant ses lèvres contre sa joue, sa vraie joue, indéniable et ce malgré la sensibilité amoindrie par les greffes à répétition. Et la sensation persiste bien après qu’elles soient parties, comme brûlée dans la peau, le rend tout raide dans les bras du brun qui ne l’aide pas en le secouant.

Il a ce qu’il veut, finalement.

Ils vont à la supérette.

Mais Max reste pétrifié dans le noir. Quand l’épaule vient buter contre la sienne, c’est à la limite s'il ne tombe pas tout droit comme une statue. Mais ça marche: il sort enfin de l’atonie, revient vers lui pour lui rendre la pareille bien plus brusquement, comme un punching bag avide de vengeance. “Tu peux pas faire ça ! Il rit pourtant en le tapant, absolument écarlate, le palpitant tout affolé et les sueurs ne sachant plus si elles doivent être froides ou chaudes. “Sinon je- je- La pensée se désintègre avant de pouvoir être intériorisée et avec elle, tout son anglais. Dumme cheib !” Il se lève -assurément trop vite pour le taux d’alcool dans son sang vu la façon dont il trébuche en sortant de la chambre, à la quête de ses groles.

Et pourtant, tous coups et insultes mis à part, de l’autre bout du couloirs d’élève bien la suite de la chanson, beuglée à tue-tête au grand dam des voisins sans aucune considération pour l’heure ou la vulgarité des paroles.

C’est peut-être ça, sa vengeance, faire chier tout le voisinage en criant pour expulser le trop plein d'émotion qui fourmille dans sa poitrine. “Alleeeer bouge !” Ouais, il veut faire un caprice, être complètement débile pour ne pas avoir à réfléchir.

Maxence-Horace Zwyssig
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Mer 24 Aoû - 23:28

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L'apogée de l'amitié, ça échafaude des cascades de songes dans l'crâne, ça titube jusque dans l'cœur, Riley qui peut vraiment s'exclamer qu'il a quelqu'un à un peu plus chérir que sa piètre personne, l'égoïsme dans la plus somptueuse des parures diamants.
Le sourire en coin, la chaleur ne cesse de croître et même à l'extérieur, il est certain que le froid n'aura pas raison de lui et de son visage à nu.
Maxence un peu plus serein, peut-être, il n'en a aucune idée, il se l'imagine, se plaît à se dire qu'enfin quelqu'un a besoin de lui pour remonter le sourire sur les joues, faire vrombir le cœur à des vitesses fulgurantes, rendre le vermeil des joues un peu plus brillant.
Les nœuds noués, Riley qui ne fléchit même pas un peu lorsque Maxence à son tour essaie de le bousculer, il n'y a que le sourire qui s'étire et la langue qui se cale derrière les dents. Je-je-je-je... Tu sais pas parler Maxence ? Les yeux ronds, Riley qui le pousse à son tour lorsqu'il se relève pour récupérer les baskets, l'observe lorsqu'il manque de s'écraser à terre mais il semble continuer sa route, la voix qui s'élève dans les chants proches du cosmiques, des psaumes qu'on offre au Divin, quoique l'harmonie semble avoir été annihilé par l'alcool. La voix de crécelle, c'est terrifiant Max'.

Le brun glisse derrière lui, le bouscule avec le poitrail pour le faire sortir de l'appartement, les billets dans l'jean et les clés dans la veste, il titube jusque l'ascenseur, les escaliers lui fichent la trouille à l'instant, surtout pour le gabarit qu'est Maxence. Dans celui-ci, Riley appuie le dos contre la vitre géante derrière eux, l'index qui choisi le rez-de-chaussée. Fais pas ton gamin surexcité, c'est parce que t'as pas eu ton lait de je sais pas quoi, que t'es tout comme ça là ? Riley se marre, se penche vers l'avant pour lui rattacher correctement la lanière qui menace de se détacher puis s'extirpe du piège mouvant, celui qui fait remonter l'alcool dangereusement le long de l'œsophage. C'est certain qu'il n'aurait pas supporté l'espace, Riley. Parce que les étoiles et toutes ces conneries, ce n'est clairement pas son truc, pourtant, lorsqu'il regarde Maxence, il pourrait être sûr qu'il y croit, à ces conneries. Eh, j'touche dans l'mile si j'dis que tu kiffes l'astrologie ? J'suis certain tous les matins tu lis ce que ton signe te réserve...
Riley ne peut pas retenir les rires, parce que c'est honteux de tout miser là-dessus, ça en serait presque déprimant de devoir agir en fonction de ce que veulent les arcanes. Les néons bleus de la supérette se dessinent doucement et Riley bouscule la porte, laisse passer d'abord le plus petit et fait un signe de main à Mike qui tient la caisse, trop habitué à ce dernier et les soirées qu'il passe entre les rayons. Aloors.. Là, je crois. Oh. Ohh.. Riley s'arrête devant les chapeaux, ceux qui n'ont jamais été retirés pour les fêtes d'Halloween, dépose celui au bout pointu sur le crâne de Maxence en s'empêchant de rire. Un sorcier gremlin, je sais pas si c'est incroyable ou non.. Une petite moue pour réfléchir si c'est si bien que ça, probablement que ça l'est. Puis il avance entre les rayons, tire les frigidaires pour laisser le choix à Maxence de prendre ce qui lui ferait plaisir pour ne plus se souvenir de cette nuit. Fais-moi découvrir des trucs. J'boirais c'que tu veux, allez.
 
@Maxence-Horace Zwyssig Appart. Kennedy Août 2022




Riley Kennedy
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Jeu 25 Aoû - 13:10
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Le brun continue de se foutre de sa gueule, mais c’est bien: tant qu’il focus sur ses pitreries, ils peuvent oublier les vraies questions, ce qui n’a jamais été tout à fait dit. Il lève son doigt d’honneur à toutes ces provocations, le met juste sous son nez pour bien qu’il le voie. “C’est ta faute aussi.” Si son cœur bat si fort, si ses pensées sont surexcitées, s’il a bu à en devenir aussi débile que lui.

Une vraie mauvaise influence, ce mec, un bad boy comme murmuré dans les mises en garde des parents. Et pourtant, c’est aussi lui qui prend le temps de refaire sa boucle, lui qui voulait tellement voir ce qu’il y avait derrière le masque. Le geste laisse une trace toute chaude au fond de son estomac malmené par les abus de la soirée, le ferait presque sombrer dans un silence méditatif si ce n’était pour la présomption qui le fait grogner, son dos tombant lourdement contre la paroi de l'ascenseur. “Arrête, ma mère est tombée dans toutes les conneries du genre…” Non, s’il respecte les pratiques alternatives et qu’il a désespérément envie de croire aux fantômes et aux aliens, tout ce qui touche à l’ésotérisme lui fout de l'urticaire. “C’pas plutôt toi qui attends impatiemment de voir si les étoiles vont te permettre de pécho ?”

Lui aussi il peut lire dans le ciel: il leur prédit une gueule de bois monumentale dans quelques heures.

Le petit passage à l’air libre calme un peu les ardeurs, restitue sa quiétude habituelle, un instant du moins car les bouffonneries de Riley ne sont jamais très loin pour faire revenir les gloussements idiots. “Mec, j’ai déjà un costume toute l’année, moi.” Un couteau en main et voilà qu’il devient le plus petit slasher du monde après Chucky. Pourtant le chapeau reste là où il a été posé, ballotté à travers les rayons par ses pas chancelants. Ce que je veux ? Avoir son destin placé entre ses mains ainsi le fait jubiler. Malheureusement, c’est qu’il n’y connait pas plus que lui, aux sodas néo-zélandais; pleur de ne pas miraculeusement voir son horrible favori pour forcer le brun à le boire.
En désespoir de cause, il laisse son cerveau reptilien être attirée par les étiquettes et les couleurs de boissons les plus improbables, cueille les bouteilles comme s’ils n’étaient pas juste deux ploucs à boire ce soir. Son regard vient se planter dans celui du brun lorsque ses petits doigts de raton laveur viennent agripper une canette rose fluo de Monster, un petit “Ta gueule.” préventif marmonné derrière ses commissures, le front venant se poser sur la porte du frigidaire refermé de la jambe. Il en a besoin, ok ? Sinon, il va juste se rouler en boule et dormir ici, sous les néons pâles.

Les yeux fatigués sont pourtant attirés par une machine à slushie touillant paresseusement d’un côté la glace bleu fluo et l’autre la rose tout aussi néon, son doux ronronnement ne pouvant que le faire trotter jusqu’à elle après avoir subitement déchargé son fardeau sur Riley, ébahis d’en trouver une en marche au beau milieu de l’hiver. Il peut sentir l’horrible goût chimique juste en la regardant. “On en prend ?? J’en veux un.” Y’a que les gens qui n’ont jamais pu en goûter qui s'excitent autant pour du sirop dans de la petch. Viser dans le gobelet en plastique s’accapare toute sa concentration, superposant les couleurs avec bien trop de soin pour obtenir son parfait slushie, le graal de la soirée qu’il soulève au-dessus de sa tête après avoir pop le couvercle en plastique.

Maxence-Horace Zwyssig
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Jeu 25 Aoû - 19:50

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Le rire en foison, la mâchoire s'ouvre pour l'éclabousser de la voix, les mains qui glissent sur les épaules du gamin à côté de lui, les yeux qui roulent du sol au plafond, parce que ce que dit Maxence ça n'a pas de foutu sens, que ça se sent à son parfum que les étoiles, il a ça dans l'sang. Non, j'ai pas besoin de savoir ce que les étoiles décident pour embrasser qui je veux. Je, décide de qui j'ai envie de serrer, pas l'inverse. L'index se pointe vers lui, comme une menace, parce que jamais personne ne décidera de ce que Riley veut dire, pas même son putain de cœur en train de flancher.
Les envies d'un prépubère dans l'froc et Riley suit du regard la carcasse molle de Maxence, celle qui n'a rien du gracile et du délicat, il s'enfonce entre les rayons et le rire creuse la gorge, il n'en retient rien de la mauvaise vanne qu'il a délié. T'as un humour... Là t'es déguisé en petite sorcière, tu vas me jeter des sorts ? Vas-y, ensorcelle-moi pour toute la nuit Maxou'. Entre les rires et les relents alcoolisés, Maxence bouscule le compagnon, maintient toujours les portes grandes ouvertes pour profiter du courant glacial que font les frigidaires.
Le buste se penche pour apercevoir les boissons qu'il attrape, la canette rose qu'il reconnaît et le sourcil s'arque, sans avoir besoin de dire quoique ce soit Maxence peut déjà sentir le jugement dans l'regard, la voix qui se hausse pour l'accabler des injures. Trop mignon.

Pourtant, s'il avait pensé pouvoir rentré aussitôt, Maxence crapahute jusqu'aux machines colorées, celles qui font les espèces de granités, peut-être un poil plus consistante, moins légères. Alors la grimace sur le visage, Riley reprend les bouteilles et décline l'offre, laisse Maxence s'en éprendre comme si il s'agissait de la plus belle chose de la planète. C'est dégueulasse ces trucs là. T'as six ans, j'en démords pas. L'argent sur le comptoir, le sac plastique qui maintient toutes les boissons ensembles et Riley débarrasse du crâne le chapeau de sorcière qu'il donne à Mike et force le plus petit à sortir. On remonte, on est des connards. On a oublié l'alcool, on aurait pu boire ici. Tant pis, tu me montreras des tours de magie là-haut.

Le retour dans l'appartement, le même trajet de la ruelle trouble à l'ascenseur, de l'appartement tout aussi crépusculaire que l'extérieur, Riley qui tangue légèrement, balance les baskets dans un coin de l'appartement, dépose les sodas sur la table de la cuisine, prépare les cocktails qui n'ont rien de ceux extravagants, des roses pastels et des bleus néons. Non, eux sont plutôt sombres, ils sentent forts et lorsqu'il en prend une gorgée, ça brûle et ça écorche les grimaces sur la gueule, les reins qui cambrent et il se rapproche de Maxence qu'il force à suivre sur le divan, lui tend alors son verre en plus de son espèce de granité immonde. Si j'arrive encore à me lever, après ça... Miracle. Le rire saute, la main pince encore les côtes saillantes de Maxence et il s'allonge, la jambe qui dégringole du canapé pour se nicher par terre, la boisson déjà presque terminée. Tu sais ce que les étoiles, elles me disent là, Max ?... Que..Je crois... Tu vas finir malade, à vomir partout, avec ton truc dégueu'.. Le regard bascule vers lui et il se décale un peu, à peine pour lui laisser de la place. Si tu veux de la place, faudra me pousser avec tes gros bras, prouve moi que t'es un guerrier, et pas une sorcière.. Le grand sourire aux lèvres, Riley les mord en manquant de s'étrangler, entre les pétales qui ne menacent de remonter et l'alcool perfide.
 
@Maxence-Horace Zwyssig Appart. Kennedy Août 2022




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