Forum définitivement fermé. Merci pour cette belle aventure. <3
B L O O M into me
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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !
l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps. l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie. et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement. vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore. et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle. auckland. juillet 2023, hiver. Lire la suite
21.07.23réouvertue du forum, recensement, et petit évent (www)04.01.23fermeture temporaire du forum, ceci dit, on revient vite !10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)01.08.22tous des stars grâce à insta(r)gram (www)27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici14.02.22on profite de la joie, de l'amour et de la nourriture gratuite pour la saint valentin (www)26.01.22tom cruise en sueur, le forum réouvre pour sa V3 avec son lot de news à retrouver ici.27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici10.08.21bloom ouvre ses portes ❤
Assise dans le fond de son siège, Vani contemple la scène face à elle. Elle n’est pas tout à fait en face, en retard à cause d’un patient particulièrement secoué par l’annonce de sa future opération et l’élaboration de son processus. Rien d’étonnant à ça, et elle l’avait épaulée au maximum malgré tout, mais la voilà désormais sur la vingtième rangée de siège, légèrement excentrée sur le côté contrairement à ce qu’elle avait prévu. Elle y est seule, parce que partager ce genre d’évènements ne lui semble intéressant qu’une fois le concert terminé pour en discuter ensuite. Et elle pense. Elle pense à son enfance à écouter Beethoven, encore et encore, dans le salon avec sa mère. Elle pense aux tartes au citron qu’elle dévorait avec son père (son dessert préféré). Elle revit légèrement cette vague de souvenir, soulagée et heureuse, avec les instruments qui remplissent ses oreilles et ses poumons de picotement de joie.
Elle habite désormais la musique. Elle posera cette photo de famille ici, elle poussera un peu le canapé vers la cheminée et elle n’hésitera pas à coller l’oreille pour écouter la mélodie des poutres qui travaillent le soir d’été. Une larme fugace s’étire le long de sa joue, une vague de nostalgie l’empêchant un instant de savoir si c’était réel ou simplement une des nombreuses sensations ressenties au hasard ? Sa gorge est bloquée par l’émotion à son tour, ses yeux brouillés. C’est donc bien vrai.
Elle renifle un peu, posant une menotte contre sa joue pour en virer les larmes salées. L’émotion l’aura rattrapée sans aucun doute. Elle se sent un peu honteuse, mais pas autant qu’elle se sent en paix avec la musique, reniflant comme une enfant qu’elle était juste un peu plus tôt. Quand tout était plus simple. Pas si simple, mais un peu plus simple.
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Vani Urmila
directrice d'une clinique
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Mer 7 Sep - 11:40
Do re mi fa so done with this semester
normalize letting me talk without making sense
Dix-neuf heures pétante, d’abord dans la file d’attente, puis en insérant sa carte bleue dans le TPE à contre-coeur, Maddison ne peut se défaire d’un terrible pressentiment. Ça a sinistrement déjà tout l’apparence d’un lapin, et rien à voir avec l'appellation mielleuse dont la rouquine adore abuser. C’est le genre d’endroit où Maddie n’était jamais allée, pour la simple raison que ça n’existe pas dans son patelin, pas plus qu’à Bogota, et c’est sans doute la toute dernière fois, puisqu’il faudra désormais se rappeler de l’humiliation cuisante du souvenir. Il faut dire qu’à l’opéra, il n’y a pas de popcorn pour digérer la frustration écoeurante d’avoir été abandonnée, une fois de plus, et elle ne pourra même pas le raconter à son psychiatre dont les honoraires sont définitivement devenus hors budget depuis qu’elle a pris son envol.
C’est incroyablement long. C’est que Madd en retient, pas touchée par deux sous par le grandiose de la composition, à vrai dire, le chaos interne de son orgueil blessé monopolise toute son attention. Evidemment, les reniflements plein de grumeaux dégoûtants de sa voisine interrompent le cheminement des états d’âme de la rousse qui finit par tendre un carré de tissus premier prix dans un geste charitable. La mine habillée d’un sourire tendre, Moon dégouline en un chuchotis de sarcasmes pour briser le charme des sanglots qui perdurent.
Je sais que c’est à pleurer mais c’est bientôt terminé. N’est-ce pas ?
Maddison, elle ne va pleurer, bien qu’elle pourrait, car il n’y aurait malheureusement personne pour la regarder, elle, martyr, des hommes et de leur grossièreté. De plus, c’est une rancœur acerbe, et non une peine pénible, qui alimente un courroux et quelques plans de vengeances puérils allant du canular téléphonique à la simplicité d’un texto lapidaire sur le chemin du retour. Pour ne pas sombrer dans le désespoir d’accorder de l’importance au goujat, un comble, la bouchère penche la tête pour murmurer.
Je crois que je comprends enfin pourquoi ce pauvre Beethoven est devenu l’horrible Saint-Bernard de huit films. Il doit définitivement y avoir des gens qui lui en veulent terriblement.
Les notes retombent et la tension des épaules de Vani également, toute cette anxiété contenue s’efface avec celle de la musique… Lorsqu’on lui agite un mouchoir devant le nez. C’est avec un sourire d’excuse qu’elle accepte, attrapant le mouchoir en papier pour s’y moucher aussi discrètement que possible. C’est dans ce moment, entre la musique s’adoucissant et le petit bruit de pétarade de son nez, qu’elle entendit sa voisine engager la conversation.
- Je sais que c’est à pleurer mais c’est bientôt terminé, n’est-ce pas ? - Pardon ?
Elle cligne, la biche, l’air bouche bée. C’est qu’elle se sent bête soudain d’être surprise pendant ce genre de babillage. Mais plus encore, c’est sans doute les enfantillages de son interlocuteurs qui la choque. Elle ouvre puis referme la bouche, pas sûre de ce qu’elle doit répondre ou même de ce qu’elle a entendu.
- Je crois que je comprends enfin pourquoi ce pauvre Beethoven est devenu l’horrible Saint-Bernard de huit films. Il doit définitivement y avoir des gens qui lui en veulent terriblement.
Soudain, elle se décoince. Comme si d’un seul coup, tout était plus simple. Elle a bel et bien entendu. Sa tête part en avant et vient à la rencontre de sa bouche juste à temps pour étouffer son rire face à un toupet pareil. Il faut quand même avoir osé de se lancer dans ce genre de témoignage à quelqu’un qui pleure à chaque tressautement de violents violons. Après quelques secondes, elle arrive finalement à articuler malgré le rire et les larmes mélangées :
- Je suppose que vous avez raison. Les scénaristes du film devaient soit adorer Beethoven soit le haïr. En tout cas, je sais où vous vous placez, au moins. Quelque soit son opinion, elle lui avait offert un mouchoir pour l’aider. Le sarcasme n’était qu’une couche protectrice. Mon nom c’est Vani et le votre ?
Quelqu’un derrière elle lui lâche un chut sec et direct, ce à quoi Vani réponds par un hochement de tête et une volonté farouche d’ignorer la directive. Tout plutôt que de pleurer en public à nouveau.
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Vani Urmila
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