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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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Et vas-y Gigi, avec ton beau taxi - Yolene

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Mer 10 Aoû - 11:38

When lightning strikes
I will be on my bike
I won't be stuck inside
I will be taking flight

Il est tard.
La nuit est déjà tombée depuis un moment, il est temps de rentrer à l’appartement. Pourtant, il est vrai qu’elle n’a pas l’envie de retrouver ce lieu un peu miteux, il y règne l’ennui qui bourdonne comme le frigo. Des fois, elle regrette de ne plus vivre correctement, de ne plus avoir eu assez de courage pour vivre assez décemment, de ne pas faire ce que l’on voulait d’elle simplement, de ne pas répondre aux exigences de ses parents. Alors, elle préfère oublier les regrets, parce qu’elle aurait été malheureuse, parce que ses mauvais mourrons, Gigi les met en veilleuse, elle les éteint pour laisser couler le grand fleuve de sa vie. Elle le regrettera plus tard, quand les années, résultat du temps et du hasard, tomberont.

Alors Gigi roule sur son vélo. Elle a livré aujourd’hui pour quelques cacahuètes soit un nombre réduit d’argent, mais part en voyage dans les ruelles de la cité. Monologues de noms de rues qu’elle découvre sur son smartphone déchargé dans ses recherches chronométrées. Elle longe les murs, les allées, les jardins. La brune n’arrive plus à différencier les nuances, les discordes dans le décor de chaque quartier. Ses investissements dans cet emploi n’ont pas l’air de vraiment porter leurs fruits, bien que le travail est terminé, elle n’espère pas faire ceci toute sa vie : elle sera trop âgée. Le moteur de ses désirs risque à tout moment de finalement se fixer. Ce sera une première victoire pour celle qui vit désorientée, pour celle qui ne peut pas choisir entre obligations et punitions.

Au croisement d’une rue, malheureux sont les feuillus dépourvu de leurs feuillages. Cependant, il n’y a pas de recette à la fleur des saisons : c’est ce que pense Gigi en laissant passer sur son visage l’air glacé à foison. Toute guillerette en été comme en hiver, dopée à des seringues de sourires en surdose. La brune longe alors l’allée, et constate la présence d’une personne qu’elle connaît. Harponnant son vélo, dans sa veste rembourrée, elle s’approche directement de la personne : grand sourire, bien faisant.

- Hey ! Yolène! Comment tu vas !

Gigi lève le bras. Freine devant elle, bloquant la route, fermant l’écluse d’un chemin où elle ne peut plus avancer. Elle est barrage devant sa venue, cohorte à elle seule d’un troupeau de gaieté.

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Mer 10 Aoû - 14:24


I'll be gone tonight i guess I won't see you
i'll be gone for the night


Entre les réverbères et les morsures du froid contre les joues, Yolène dépose les paumes diaphanes contre la chair tendue, étire les muscles des lèvres pour faire circuler le sang avant de s'assoir sur l'un des nombreux bancs au plus près des ports et des effluves salines.
Le cours de danse a terminé plus tard que prévu, Yolène a du s'entraîner un peu plus pour être opérationnelle le jour du gala.
Malgré l'habitude certaine, les orteils tirent toujours dans les baskets, les chaussettes harponnent l'épiderme comme des ronces et elle souffle en grand, frappe doucement les poings sur les tempes pour exhaler la colère au milieu des entrailles.

À peine vingt heures et la nuit sans aurore, les étoiles par milliers, illuminent et ravivent la chaleur entre les bronches, là où l'ardent rubis martèle de toutes ses forces.
Yolène n'a pas envie de rentrer, Yolène elle voudrait enfoncer les pieds dans le sable et sentir la brise marine érafler les joues et les reins, se sentir un peu plus en vie.
Pourtant elle ne peut pas vraiment traîner, la fatigue sur les épaules l'amenuise et dans un geste des plus las, elle se redresse et s'engouffre dans les rues jusqu'à trouver un taxi afin de rentrer chez elle.
Pourtant les échos de voix font frémir bien plus que les bourrasques glaciales et par réflexe, Yolène garde la tête baissée jusqu'à que le crissement des pneus ramènent à la réalité. Ce n'est que Gigi, gamine qu'elle a rencontré par hasard à l'aquarium. Soulagée que ce ne soit qu'elle, Yolène glisse les mèches blondes derrière les oreilles en souriant, abaisse l'écharpe beige qui recouvre les lèvres et s'approche d'elle. Ça va et toi ? Tu as fini de travailler ?

Elle n'a pas vraiment suivi le parcours de Gigi depuis le temps, elle n'a su qu'elle ne travaillait plus à l'aquarium que lorsqu'elle ne l'a plus vu s'amarrer à ses côtés pour observer les méduses et les néons bleutés, parce que les discussions se sont brusquement éteintes. Tu...livres maintenant ? C'est pas trop usant ? J'ai entendu que les clients qui ne récupéraient pas leurs commandes, tu pouvais les garder ! C'est vrai ?
Yolène dépose doucement les paumes contre le guidon, le regard qui suit les yeux de la demoiselle en face d'elle. Le dos se tord doucement pour en faire craquer les lombaires, les poumons se vident de l'air nauséabond et elle râle un peu, Yolène. Tu as vu des taxis sur le chemin ? Je n'ai pas la foi de rentrer à pieds mais je n'ai pas non plus envie de faire le trajet avec mon père.
La moue comme les enfants, Yolène se met à rire tout bas, relâche l'étau autour du métal et passe derrière Gigi pour observer un peu mieux le bolide sur lequel elle livre ainsi que la grosse glacière à l'arrière. Ce que ça doit être terrible, tout de même.

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Yolène Vander
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Mer 10 Aoû - 19:25

When lightning strikes
I will be on my bike
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Gigi est debout, un pied à terre, l’autre collée à la pédale. Elle est encore dans ses vêtements de sport, sans jamais n’avoir décroché aucune médaille : elle n’a aucun mérite, si ce n’est d’essayer d’être à temps, au bon endroit, au bon moment. Les mains collées au guidon, l’un de ses pouces ausculte un morceau de caoutchouc qui commence à s’arracher. Le vélo n’est pas vieux, mais il y a quelques usures qui commencent à se former. Peu importe, il continue d’avancer, de rouler et il ne dépend que des jambes de celle qui pourra le guider. Il est couleur acier, avec une marque peu connue notée le cadre.

- Ouais ! J’ai eu une bonne journée bien chargée ! Et toi, tu continues toujours la danse ? Il faudra vraiment me montrer.

Enthousiasme qui se propage un peu plus sur son visage. Elle aimerait bien découvrir qui est vraiment Yolène, pas celle cachée derrière les jolies manières, pas encore celle qui n’ose pas désobéir aux règles. Gigi aimerait voir qui elle est quand elle ne réfléchit plus, qu’elle se met à profiter, qu’elle n’est que tractée par les folies d’une soirée.

- Oh… Euh ouais. Ça fait un moment tu sais. Il m’arrive de faire d’autres petits boulots, mais bon. En attendant, il me convient je crois. (je n’ai pas le choix) Ça par contre… J’aurai bien aimé, mais j’ai vraiment pas le temps de manger. On doit tout le temps courir à droite à gauche.

Le temps c’est de l’argent, le temps c’est aussi un moyen de garder un logement. Le temps, s’écoule à toute allure, il n’est que poussière et usure. Travailler pour Uber, c’est espérer toujours gagner contre la montre, c’est espéré que le client soit sympa : c’est rêver recevoir un pour-reboire élevé sur l’application dans la soirée.
Gigi observe la jeune fille. Elle vient s’aider de son vélo pour tordre légèrement son dos. Ce sont deux yeux dorés, curieux, qui admirent un peu le mouvement de la sainteté.

- Non, du tout… Tu veux que je te ramène ? Il y a toujours de la place pour deux sur un vélo.

Elle y gagne, à la ramener, elle y gagne à ne pas directement rentrer. De plus, ce n’est pas le cœur de la cité, il y a pas toute la vie qui y réside. Il n’y a pas toute l’odeur des voitures, des moteurs insipides.


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Ven 12 Aoû - 17:27


I'll be gone tonight i guess I won't see you
i'll be gone for the night


Le courage sur le visage et la gaieté dans le cœur, Gigi jeune femme admirable qu'Yolène a pourtant oublié à force des semaines et des contraintes.
La journée a été chargée, parce qu'il lui semble que les clients sont toujours austères et désagréables, alors parfois Yolène y pense et se demande si Gigi aspire à autre chose que cette vie là, cependant elle préfère se taire et garder le sourire miel sur les lèvres vermeilles. Je suis contente pou toi alors. De mon côté oui, j'ai un gala dans quelques jours donc je m'entraîne assez tard en ce moment.

La raison de comment elle se retrouve à longer les ruelles sombres et livides, celles qu'elle aurait préféré ignorer pour être bien au chaud dans une voiture.
Et Gigi comme si elle pouvait lire en Yolène, parle de ce métier contraignant, usant et parfois dangereux, parce que les voitures ne font jamais attention aux deux roues, elle peut le voir lors des passages sur les trottoirs, lorsque les scooters qui s'insèrent se font klaxonner à la limite d'être percuté.
Les mains se serrent et les phalanges s'imbriquent jusqu'à se camoufler dans les manches polaires, là où la fausse fourrure ornent le tour des manches jusque la capuche. Je vois. Si ça te convient et que tu peux te faire de l'argent, je suppose que ça va. J'espère juste que les gens ne sont pas trop bêtes. Enfin, même si je connais déjà la réponse.

Le rire léger et les joues mordues par le froid, elles rondissent sous le sourire et les dents font honneur lorsque Gigi propose de lui faire faire la promenade à même le vélo.
Alors Yolène sous la surprise, la bouche s'ouvre en grand et elle tourne autour de l'appareil, pince les lippes avant de revenir en face d'elle, appuie sa main sur le guidon et dépose les prunelles majorelles dans celles minuits. Ça ne te dérange pas ? Je ne suis jamais montée sur un vélo avec quelqu'un d'autre. Je peux aller ici ? J'ai vu ça à la télévision dans un film, ça avait l'air marrant.
Un peu incertaine sur le fait que ça marche, parce qu'Yolène n'a plus douze ans, qu'elle est peut-être un poil trop grand alors elle se met dos à Gigi, fléchit légèrement les genoux afin de pousser pour monter sur le guidon. Je suis pas très lourde, normalement. Je crois... Tu crois qu'on va tomber ? Le dos bascule légèrement vers l'arrière, la nuque qui s'accroche à l'épaule de la jeune femme et Yolène se met bruyamment à rire, balance alors les jambes dans le vide jusqu'à se remettre correctement, les doigts serrés autour du guidon pour ne pas glisser. Je pourrais essayer tu crois ? Tu montes sur le guidon après. Mais sur une surface avec de l'herbe... Sinon tu vas te faire mal si tu tombes.

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Sam 13 Aoû - 0:38

When lightning strikes
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Yolène est jolie, voir même belle. Ses cheveux blonds sont en symbiose avec les rayons du ciel. Cependant, il fait maintenant nuit, la lune gagne sur l’astre vivant, elle est plus radine quand à la lumière qu’elle renvoie sur elle et Gigi. La brune ne peut s’empêcher de croire qu’elle l’a mérité, que sa gloire n’est que le reflet de sa personne : elle est contente de voir les autres réussir et d’un côté, ça fait un peu chavirer son cœur de partager toutes ces choses grandioses, toutes leurs petites et grandes apothéoses.

- Ouah, mais c’est trop cool ! Je m’inquiète pas, tu vas assurer. J’en suis sûre !

Clin d’œil, mine enjouée, sourire sincère et pouce levé : son tour est joué. Gigi aime encourager, elle aime quand les autres utilisent la meilleure partie d’eux même pour pouvoir appliquer un potentiel inégalé. Elle aime quand les autres sourient avec elle, elle aime voir dans le dos des autres se développer leurs ailes : certainement parce qu’elle ne sait pas vraiment quoi faire, certainement parce qu’elle n’arrive pas à trouver son zèle. La brune finit par croiser les bras, il fait chaud quand elle roule, quand elle pédale, quand le sport donne une chaleur phénoménale : cependant à rester à l’arrêt, elle sent ses mains doucement se refroidir, embrassées timidement par le froid.

- Oh tu sais, t’en fais pas pour moi ! Je gère.

Papa et maman, ils lui donnent des nouvelles de temps à autre, ils lui envoient quelques messages parfois : mais Gigi n’est que le second choix qui a raté sa voix. L’autre enfant, plus âgé n’est même plus là pour rattraper leurs dégâts, alors Gigi gratte l’arrière de son crâne, s’empêche de penser tout bas : elle a toujours quelques personnes toujours avec elle, si jamais ça ne va. Des présences réconfortantes avec lesquelles élever la voix, pour crier plus fort que tous les tracas qui grondent au dessus de sa tête, pour faire de cette misérable vie une éternelle fête.

- Bah non, pourquoi ça me dérangerait ?… Oh ouais vas-y. Je suis déjà montée sur un vélo, mais j’ai jamais conduit avec quelqu’un comme passager !

Elle est enthousiaste à l’idée de partager un peu de temps, de le gaspiller démesurément. Les mains de Gigi viennent doucement se frotter l’une contre l’autre, alors que ses épaules se raidissent. Le froid est de plus en plus présent, mais il n’est que temporaire, comme les malheurs, comme la maladie fleurie qui torture les cœurs.

- Mais non on va pas tomber ! Et au pire des cas, c’est pas très grave.

C’est jamais grave, avec Gigi. C'est jamais grave, tant qu'on se relève, dans la vie. Alors pour repartir à l'aventure dans les chemins et allées, la brune attache ses longs cheveux noirs, bien que quelques mèches sur son front s’égarent. Elle maintient correctement ensuite son guidon, pour ne pas perdre l’équilibre, lâcher des yeux l’horizon.

- Comment ça de l’herbe ? J’te l’ai dit, t’en fais pas pour moi ! Accroche-toi Yo’, ça roule ! T’habites vers où déjà ?...

Elle ne lui laisse pas de temps : fonce comme le vent. Comme si elle lui avait déjà donné son adresse, comme si elle était déjà venue une fois. Gigi commence à pédaler doucement, tranquillement puis accélère sans savoir où aller : elle attend les indications de son nouveau GPS, la voix douce de Yolande comme guide pour cette virée.

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Lun 15 Aoû - 16:56


I'll be gone tonight i guess I won't see you
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Le stroboscope lunaire vacille par dessus les crânes, les lésions scintillantes qui semblent pétiller comme les bulles de l'eau gazeuse au fond des calices, les bras qui s'étendent comme les candélabres afin de mieux les attraper pour être certaine d'en avoir une entre les mains.
Yolène écoute d'une oreille distraite Gigi, ce n'est pas contre elle, ce n'est pas parce que ce qu'elle dit n'a rien d'intéressant.
C'est plutôt parce qu'Yolène peut finalement profiter des jeux comme ceux des gamins intrépides, à deux sur un vélo et le guidon d'acier qui tangue.
Pendant quelques instants, ça lui rappelle la mer et les vagues amères, celles qui cognent contre la coque du navire pour s'imposer. Les reins se détendent légèrement pour ne pas être trop lourds et Yolène tourne légèrement la tête en souriant. Oui oui.

Crois en toi. Gérer. Elle n'a pas tout assimilé des paroles prononcées, alors un sourire devrait suffire à éloigner les malentendus, la gêne et les épaules lourdes du fardeau.
Gigi maintient correctement le vélo, les pieds fermement amarrés, comme la capitaine du navire. Il faut bien une première fois à tout. Je ne suis jamais montée avec qui que ce soit non plus mais ça a l'air marrant.
C'est toujours plus amusant lorsque les autres rejoignent la partie, c'est moins terne tout de suite, on s'amenuise moins.
Le cœur palpitant et les muscles tendus au coin des babines, Yolène mord la chair pulpeuse avant de relâcher le rire lorsque le vélo démarre, l'angoisse de faire vaciller l'équilibre qu'elle semble entretenir assez aisément.
Les plaintes mêlées au rire et Yolène essaie de se souvenir par où aller, par où elle passe. Euh.. Là, là. Tourne Gigi !
Gauche puis droite, Yolène soulève le museau pour dépeindre les bâtisses qu'elle n'a pas l'habitude de voir, les conteneurs à ordures qui s'acheminent sur les côtés puis les voitures mal garés et enfin la route qui mène vers le centre-ville.
Par là. Le doigt pointe la direction plus loin, le bassin se tord légèrement et elle grimace, la ballerine. Je peux dire quelque chose de gênant....? J'ai mal aux fesses, à force.

Le rire pincé entre les lippes, Yolène jette un coup d'œil à Gigi avant de remettre un oeil sur le chemin qui s'apparente presque à une route de forêt. Pourtant, elle est certaine que c'est par là et elle ne voudrait pas avoir l'air bête.
Silencieuse, Yolène bouge un peu sans vraiment faire attention à Gigi derrière qui conduit le bolide.

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Mar 16 Aoû - 12:29

When lightning strikes
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Gigi regarde Yolène comme un grand enfant, un grand enfant à son age : c’est un peu épatant, c’est un peu curieux, mais la jolie colombe s’envole enfin hors de sa cage. Il faut croire que de toute façon, elle n’est pas bien grande non plus, elle n’est pas mature selon papa, maman. Cependant, elle n’a pas besoin d’être adulte quand il faut dresser les colombes, quand chez les autres elle veut faire imploser la vie comme une bombe. Les éclats de rire sont sa seule arme, elle aiguise les sourires pour éviter le macabre.

La tête redressée vers la sienne, elle se contente de bouger, les roues tournicotent sur le goudron sale, parfois humide, parfois abîmé. Ses doigts changent de vitesse, tournent le levier sur le guidon. La chaîne se déplace, grince et elle pédale, elle pédale. Sous les conseils de l’astre mort depuis longtemps, elle laisse sa trajectoire se modifier dans les allées, sous les lumières blanches des réverbères alors qu’elle n’a pas d’autre choix que de croire en sa bonne étoile pour filer. La voix de Yolène comme GPS lui indique tardivement le chemin, Gigi se marre et tourne vivement pour suivre le bon refrain.

- Oula. Attends.

Gigi ne sait pas ni où, ni quand elles vont arriver : peu lui importe en réalité. Elle ne veut pas que s’éteigne le jolie visage qui dans ses émerveillements se met à crépiter. La noiraude se contente de fixer la route, de freiner parfois pour laisser passer les voitures avec une mine réjouie : c’est pas tous les jours qu’on fait des tours comme ça avec ses ami.e.s. Elle n’a pas le temps de penser, elle doit faire attention, suivre le trajet. Et quand Yolène se plaint, elle se met encore à rigoler.

- Ça va aller ! Si jamais tu es trop fatiguée, on change si tu veux.


Le chemin mène à une forêt. Elle a l’air jolie, mal éclairée. Le trajet est recouvert de crevasses et de galets divers et variés. Il y a aussi de larges et épais buissons mal taillés qui longent les bordures du sentier. Ils sont acheminés de manière aléatoires et il est difficile dans la pénombre de tout voir (prévoir). Les arbres et les branches cachent celle qui pourrait un peu mieux les éclairer. Gigi n’y voit pas très clair et le vélo tout entier comme les deux jeunes filles viennent à être secouées, ce n’est pas agréable.

- Si tu te mets comme ça, ça va être difficile de voir la route tu sais. En plus il fait super sombre… T’as quelque chose pour m’éclairer ? Sinon, tu peux toujours utiliser mon téléphone, il doit y avoir de la batterie pour faire lampe de torche, on sait jamais.

Sa voix est secouée, saccadée par le chemin qui les remue un peu brutalement. Ses jambes doivent forcer pour pédaler correctement et l’équilibre est de moins en moins stable : bizarrement. Dans la pénombre, dans la route noircit par les ténèbres de la nuit, Gigi croit voir quelque chose au loin s’agiter. L'hiver est rude, plus sombre qu'il n'y parait et c'est dans la surprise elle vient à s’écrier.

- Tu l’as vu ?! Tu l’as vu ?!


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Mar 16 Aoû - 19:48


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La nuit comme parure, les lampions comme spectateurs nocturnes et les deux femmes s'élancent à travers monts et merveilles, prêtes à découvrir des horizons encore inexplorés que même les plus téméraires n'ont jamais découverts. Jamais c'est certain.
De ses tempes s'échappent les quelques boucles blondes qu'elle avait cru bien enliser dans l'écharpe, mais elles s'évadent, virevoltent au gré du vent dans le nez de celle qui pilote le navire.

Gigi propose d'échanger si la fatigue tiraille trop le bassin mais Yolène décline d'un mouvement cassant de la tête, tient fermement le guidon avec les paumes sans pour autant être trop ferme, ne veut pas encombrer la mouvance des bras et des jambes qui font le travail.
Le passage à travers champs semblent plus compliqué que prévu et Yolène grippe le téléphone de son gilet tout en essayant de ne pas basculer sur les bords. O-oui... Alors.. Ok c'est bon..
La lampe activée et voilà que Yolène maintient le portable mais le vélo balance et la voix criarde de Gigi fait tressauter le rubis dans le poitrail, à son tour les plaintes s'échappent et elle aperçoit au loin une forme vive qui semble s'échapper, peur certaine du flambeau qu'elle tient entre les mains.
G-g-Gigi ! L'angoisse jusque dans le crâne, la chaleur excessive et le corps qui saute sous l'effroi, Yolène bloque le pied dans les rayons de la roue, l'extirpe vivement et dans la douleur, les paumes font obliquer le vélo vers la droite dans le ravin.

Le gémissement effroyable hors du gosier, Yolène par dessus Gigi et les ronces comme un manteau de barbelés, la blonde râle et couine, relève doucement les coudes par dessus la brune sous elle. Aaah Gigi... Tu vas bien ?
Lorsque Yolène regarde autour d'elle, c'est le noir encombrant et la faible lumière du téléphone noyé sous les hautes herbes qu'elle aperçoit un peu plus, emprisonné des épines. Tu m'as fait peur... Avec ce que tu as crié sur le vélo...
La moue candide et les traits tirés, Yolène a mal partout, ça brûle et ça gratte, elle sent les échardes mordre la chair pour s'enfoncer au plus profond. J'ai pas envie de me lever, Gigi. Elles vont m'arracher toute la peau, je le sais. Un souffle par dessus le crâne de cette dernière, Yolène soulève enfin le poitrail et retire l'un des bras de la cage de broussailles afin que Gigi puisse à son tour, s'extirper du mieux qu'elle peut. Je vois rien, tu es où Gigi ?

Le rire léger, le rire à peine, les mains se tendent pour trouver le visage de cette dernière, discerne à peine la rondeur des joues, les mèches emmêlées.

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Yolène Vander
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Mar 16 Aoû - 22:35

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La lumière du cellulaire repend ses faveurs sur le sentier, mais on n’y voit toujours pas grand-chose en réalité, puisque un smartphone ne peut remplacer l’astre lunatique dans leurs nuitées. Et quand il y a cette forme noire, sombre, dépourvue d’humanité, il y a que la chair de poule sur ses bras qui viennent se hérisser. Piques inoffensifs qui réveillent des ressentis agressifs. C’est la panique, et si son cœur était une rose, quelques pétales se seraient envolés, mais il y a que le cri, la chute sans récession, les filles s’envolent comme deux boulets de canon.

Le vélo vient dérailler dans le crevasse, Gigi n’a plus le contrôle de rien. Son corps se met à gesticuler, sa mâchoire n’arrive plus à articuler, elle n’a que le réflexe de lâcher le guidon pour mieux s’en protéger : elle garde les bras en croix, les mains vers le sol froid pour se ramasser. Les yeux fermés, son corps dérape dans les broussailles. Il s’arrache le long du ravin dont elle ne voit pas la fin. Les branches et les épines font d’elle une prisonnière : et pour en sortir, il faudra leur faire la guerre. Quelques mèches de cheveux, une partie de son pantalon et sa doudoune s’accrochent aux barbelés végétaux, les dards en troupeau s'enfoncent là où ils peuvent : dans sa chaude peau.

Les lèvres de Gigi embrassent les simagrées, symbole d’une douleur diffuse, brûlante. La livreuse entend la mélodie de son amie. Pourtant, elle ne répond pas, elle se contente de ne pas bouger, de reprendre son souffle, sa respiration que les secousses ont atrophiées. Ses genoux, la pulpe de ses mains et ses quadriceps ont amorties la chute : c’est maintenant contre ses propres inflammations qu’elle lutte. Ses traits étiquettent quelques déchirements alors que son crâne se relève doucement, coincé entre les dents de l’arborisation.

- Oh  

PUTAIN

. J’ai les cheveux là dedans…


L’hilarité la prend, mais ce n’est pas comme avant. C’est les nerfs qui commencent à craquer, c’est la bonne humeur qui ne veut plus remonter, c’est la pression qu’elle vient cracher, qui retombe dans la foulée.
- Ca va.  Et toi tout va bien ? J’crois que j’ai quelques plaies, mais rien de grave. Je t’avoue que j’ai envie de ramper… C’est déjà assez douloureux comme ça.

Au milieu de la forteresse d’échardes et de piquants, s’envolent les mains abîmées et tremblantes de la jeune fille qui veut continuer de sourire, Gigi cherche la voix de son amie au milieu de la noirceur de la nuit et aperçoit la lumière de son téléphone un peu plus éloigné. Il a l’air par miracle d’encore fonctionner.

- Tu vois le téléphone ? Il est encore éclairé, je vais le récupérer, je vais me mettre à ramper ! Passe dans mon chemin, comme ça tu te blesseras moins !

Quatre pattes au milieu des barbelés naturels, la brune commence à avancer, à le chercher, sur son passage tout tire, s’arrache, se détache : ses vêtements, sa peau ont des griffures, de jolies marques, quand les épines ne s’enfoncent pas simplement dans le dégagement. Gigi ne réfléchit pas vraiment, ce n’est pas habile, ni élégant, l’important est de sortir de ce nœuds de feuilles mortes et de piquants.

- Suis moi hein ? Yolène, j'espère que ça va... Dis moi si ça te fait trop mal.

Dans la pénombre, elle cherche à lui tendre la main, évaluant les distances qui la sépare de son chemin. Alors que la pluie de petites plaies se répand sur son épiderme, la douleur doit s'affronter, mais elle creuse plus profondément. Les sourires sont abandonnées pour que des grimaces et l’inquiétude soient tirés : rare de celle qui se noie dans les joie et chaque amusement. Elle ne veut pas perdre Yolène dans ce labyrinthe de piquants, elle est prête à revenir la chercher en reculant.


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Rhode Ang
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Rhode Ang
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Mer 17 Aoû - 16:45


I'll be gone tonight i guess I won't see you
i'll be gone for the night


Gigi prisonnière, essaie de se dépatouiller des ronces qui enserrent la chair en espérant pouvoir voir le sang couler.
La pénombre s'amoindrit à force de la supporter, les paupières se plissent du poids du besoin de voir et Yolène écoute alors attentivement Gigi. Les cheveux sont accrochés et elle ne peut imaginer la douleur d'avoir les mèches enroulées en lierre là-dedans. Non, elle, ses cheveux sont toujours emmitouflées dans l'écharpe, celle fermement roulée autour du cou qui est protégé à priori de la violence. Ça va aller je crois... Je te suis.

Gigi énonce qu'elle veut ramper entre les lianes de ronces pour mieux s'extirper, parce qu'elles s'agglutinent toutes à la surface, qu'elles sont un peu moindre dans le fond du ravin, là où la terre sèche et les pierres esquintent les paumes.
Yolène a mal principalement aux bras, là où les fleurs encore endormies ont pétri la chair, pénétré l'épiderme et lacérer le manteau. Le ventre aussi et elle sent déjà l'ecchymose traversée les côtes gauche, peut-être s'arrêter sur le milieu du nombril et la cheville bleuir et elle espère encore pouvoir danser le lendemain, autrement, ça risque de chauffer pour elle.
O-ok... J'espère qu'il n'est pas cassé, je t'avoue que je n'ai pas envie de le changer.
La petite brune se met à quatre pattes et Yolène à son tour allonge le buste en soufflant, dégage à l'aide des manches et si l'exercice n'a rien de compliqué, de rester là à user des muscles, les rosaces épineuses elles arrachent la peau, irritent et raflent. Ça fait vraiment mal, là Gigi le téléphone.

Yolène passe à côté de la jeune femme, se lance le buste là où les ronces s'arrêtent, s'extirpent et roule sur le flanc, le dos face à cette dernière elle récupère le téléphone et essaie de vérifier qu'il n'y a pas de rainures, de sillons qui auraient brisé l'écran d'une manière ou d'une autre, à l'aide des doigts, des yeux. Viens viens viens.
La blonde se relève alors en grimaçant, la jambe ne fait pas mal heureusement mais les reins tirent péniblement et doucement, attrape Gigi pour l'aider à se relever du piège. Je suis désolée, c'est ma faute. Je vais appeler un taxi et on va rentrer. Tu veux venir chez moi ? Je peux te prêter des habits et on se débarrassera des plaies, on ne sait jamais si ça s'infecte. Oh mince... La lampe torche se relève vers le visage abîmé de Gigi et Yolène éclate de rire, peut-être à cause de la nervosité et de l'angoisse palpable d'être tombée dans un endroit pareil, le moment peu propice à se perdre dans les bois mordus par les ténèbres. Alors Yolène pince les lèvres et à son tour pointe le téléphone vers son visage, penche la tête pour que Gigi la voit. Et moi alors ? Je sens que ça me tire de partout. Je dois être aussi griffonnée que toi...
Le poitrail se meuve sous les joies partagées et sans vraiment attendre, elle essaie de grimper sur le rebord, un pied d'abord puis l'autre, les mains qui accrochent les herbes longues et bien enfoncées dans la terre, celles dont personne ne semble s'occuper et qu'on peut les remercier ces gens, de s'en moquer.

La fraîcheur brasse à nouveau le visage chérubin marqué par les aventures loin de la bonne fortune, Yolène marche jusqu'au milieu de la route avant que le portable ne s'éteigne soudainement, comme si c'était le moment. Un râle et un autre, les poings contre les tempes et le cou tombe vers l'avant. Je crois qu'on va devoir marcher Gigi. Je n'habite pas très loin normalement, peut-être... Une demie heure de marche si on est rapide.

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