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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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01.08.22tous des stars grâce à insta(r)gram (www)
27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
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27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici
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Gigi » Going home (again) [terminé]

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Dim 7 Aoû - 22:25
Going home (again)
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Normalement, c’est pas vraiment à une petite fête comme ça qu’il faut surveiller son verre; et normalement, c’est plutôt par peur que quelqu’un y ajoute quelque chose qu’on le fait, pas le contraire.

Pourtant, quand il repose les yeux sur la canette de bière au détour du couloir, il n'y a plus de paille qui dépasse.

Pas n’importe quelle paille: SA paille en silicone, celle qu’il emporte toujours avec lui pour ne pas avoir à se retrouver comme un plouc à tenir son verre sans y toucher toute la soirée ou PIRE, avoir à aller se planquer à chaque fois qu’il veut boire, tout ça parce que passé un certain âge, les pailles ont arrêté de faire partie des essentiels pour organiser une fête.

Ses yeux balaient l'océan de fêtards déchaînés rendu trouble par l’alcool et les lumières stroboscopiques bon marché, comme s'il avait une chance de trouver le coupable au milieu des corps ondulants. Quand ils reviennent à la canette, la paille n’est malheureusement pas réapparue.
C’est peut-être un signe cosmique qui lui dit de s’arrêter maintenant: que là, il se sent encore bien, mais que s’il continue de boire il regrettera une fois que toute la chambre tanguera aux petites heures du matin.

Mais la soif le tiraille,
et il a tout sauf envie d'écumer le duplex pour la trouver.

Alors merde, retour aux bonnes vieilles méthodes. Plutôt que de retourner se mêler à la masse, Max enjambe le type endormi dans les escaliers; demande sans trop de conviction aux quelques noceurs s’étant exilés à l’étage s’ils n’auraient pas vu sa paille, non sans devoir s’extirper d’une tirade sur le greenwashing; surprend un couple qui ne le remarque même pas en se trompant de porte avant d’enfin trouver les toilettes.

Ce serait un miracle qu’elles ne soient pas occupées à cette heure de la nuit, et ça ne manque pas: la porte bute contre la cuisse de la personne avachie au-dessus de la cuvette. “Ha, désolé.” Il l’aurait refermée et laissé la malheureuse pour aller trouver un autre coin tranquille si le doute ne l’avait pas saisit. Cette scène, il y a assisté un nombre incalculable de fois depuis qu’il est arrivé ici, mais là, l’impression de déjà vu est encore plus intense. Du genre, il l’a déjà vu tellement de fois qu'il reconnaîtrait ce dos dans la foule “… Gigi ?”

S’il se trompe, il se doute que la nana s’en souviendra encore le lendemain.

Maxence-Horace Zwyssig
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Lun 8 Aoû - 11:15

Elle n'a rien à foutre des convenances, de la bienséance. Elle est vivante. —  Pauline Delabroy-Allard
tw vomi // émétophobie


Difficile de savoir quelle heure est-il alors qu’elle est déjà bien torchée. Difficile de savoir où aller quand tout est pris, encombré par les effluves et les corps saccagés par l’élixir de jeunesse. Les chambres toutes occupées, quand ce ne sont pas les allées de la maison, par toutes les âmes encore endiablées par des danses charnelles (con(sensuelles)). A Gigi il pousse des ailes pour aller se réfugier à l’endroit le plus serein de la soirée et en même temps le plus convoité : il est l’heure de se faire vomir, pour pouvoir repartir sur de bonnes bases, pour pouvoir continuer de danser, pour pouvoir continuer de vivre sur ce même rythme endiablé. Cependant, ce qu’elle ne réalise pas, c’est que son corps ne pourra pas tenir un peu plus longtemps. Agenouillée devant la cuvette, deux doigts épousent sa glotte pour qu’elle puisse se purifier : faire sortir le poison de ses lèvres tremblantes, haletantes.

Ce n’est pas grave : Gigi a été encore la reine de la soirée. Le beer pong pour son équipe n’a été que facilité par une agilité, une expérience hors norme gagnée par le nombre vie qu’ils ont déjà essuyé dans ces envolées nocturnes. S’en ai suivi danses diverses, de chants où sa voix s’est cassée, quelques selfies épongés par des pizzas ou autres denrées aussi grasses que sucrées. Puis les sons sont repartis criés leur mélodies : drôle de requiem pour les démons de minuit.

Alors quand la porte se cogne enfin contre Gigi, elle redresse la tête lentement. Terminé de vomir, elle le regarde avec quelques railleries. Ses cheveux éparpillés sur le visage annonce dans le fond de la cuvette un mélange macabre qu’on ne saurait regardé sans goûter à l’envie soi-même de gerber. Son rythme est ralenti par la fatigue, pas les excès accumulés.

- Oh mais c’est toi… T’es qui, attends...

Corps et cordes vocales engourdies. Le son de sa voix est affaiblie, elle a trop crié, trop chanté : pour faire de sa vie un navire plein de folie. Néanmoins, le navire a coulé, le navire a sombré, le navire n’est que plus que rafiot abandonné au milieu des abysses de ses dégueulis. Gigi plisse les yeux, analyse ce visage qu’elle a déjà vu quelques fois, dans le même état, dans le même langage morose. La brune dépose sa tête contre un coin de la cuvette : pour supporter le poids de l’overdose.

- Max c’est ça ?…  C’est trop drôle. A chaque fois c’est par-. Elle se retient de cracher un peu ce qui n’est pas sain.

- Je suis contente de te voir. ((qui n’est-elle pas heureuse de voir dans cet état?))


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Lun 8 Aoû - 17:50
Going home (again)
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Quand le visage se tourne pour lui faire face, plus de doute possible. Cette mine pâlotte malgré le teint d’habituel basané, c’est bien celle de Gigi, aussi ravagée que d’habitude.

Enfin, non, il lui semble l’avoir ramassée sur le bord de la cuvette dans un pire état par le passé, là où les mots ne sortent plus qu’en purée incompréhensible et les jambes ont plus de peine à soutenir le poids du reste du corps que les pattes d’un faon nouveau-né. Là, la noiraude est encore intelligible, même s’il lui faut un instant pour remettre son visage. “C’est ça. J’ai été invoqué par ton offrande à la cuvette.” Un sourire sous le masque. Incorrigible, Gigi. Aucune gueule de bois ne pourra venir à bout de son envie de repousser les limites. “Moi aussi.” Là où il avait demandé la permission la première fois qu’ils se sont retrouvés ainsi, il se faufile par l'entrebâillement et referme doucement la porte derrière lui avant de l’enjamber.

“Tu te sens comment ?” Sa voix, même douce, résonne dans la petite pièce carrelée alors qu’au loin, la musique continue de pulser, à peine couverte par l’eau du robinet. Il pose sa canette encore à moitié pleine sur le bord du lavabo et vide le porte brosse à dent pour le remplir après l’avoir rincé. “Tiens.” Moins fun que le bol de punch en bas, mais toujours bienvenu après avoir rendu l’alcool de la soirée aux canalisations.

Il vient s’asseoir à ses côtés après avoir fait basculer le vasistas pour faire entrer la brise hivernale. C’est un refrain qu’il commence à connaître mais qu’il répète sans rancœur.
Après tout, ils sont jeunes, ils ont bien le droit d’abuser.

“Je me disais que j’avais entendu ta voix tout à l’heure.” Perdue au milieu des autres éclats qui fusent encore à travers le sol, rendant impossible de confirmer ses suspicions plus tôt: il semble qu’il est impossible pour eux de se retrouver ailleurs qu’aux toilettes.

Maxence-Horace Zwyssig
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Lun 8 Aoû - 23:38

Elle n'a rien à foutre des convenances, de la bienséance. Elle est vivante. —  Pauline Delabroy-Allard
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Gigi est toujours à moitié avachie sur le sol et sur les toilettes. Elle a l’œil levé, redressé, mais elle ne compte pas beaucoup bouger. Si elle essayait, elle n’y arriverait. Ses jambes et ses chevilles restent clouées au parquet, assez fragile pour ne pas pouvoir porter tous le poids de son corps. Les yeux dorés et hagards restent malgré ses efforts dans son épais brouillard, dans la jungle que forme maintenant ses mèches noires.

- Pfff… T’es bête…

Murmure-elle doucement, que sa mimique imite un tendre sourire. Elle referme légèrement ses yeux pendant quelques secondes au moins et s’affale un peu plus sur les toilettes : pour se reposer. Après tout, c’est ce qu’elle mérite après sa victoire (ses déboires). C’est ainsi que ce lieu devient un lieu privilégier, un lieu où elle peut enfin finir sa nuitée. Un lieu idéal : mi-dégueulasse, mi-dégueulis.

- Je suis bien là…

Gigi n’est pas en mouvement, elle s’est éteinte un moment et garde les yeux fermés alors que le héro de la soirée est venue l’aider. Ce n’est pas la première fois qu’il vient la secourir, ce n’est pas la première fois qu’elle accepte sans rechigner. Etendue comme un cadavre sur la chaussée, elle est lente à réagir, ou pourrait presque croire qu’elle s’est mise à dormir… Pourtant lentement elle commence à bouger : silence pesant jusqu’à ce que l’un de ses membre vienne prendre le factice gobelet pour l’avaler… Quelques goûtes dégoulines sur sa robe : mais ça n’a plus d’importance.

- Ah ? Moi je ne t’entends jamais arriver… C’est drôle pas vrai ?

Voix engourdie, ton réduit, articulation ralentie.
Pourtant, Maxence finit toujours par éclairer son chemin. Gigi ne sait jamais trop où il est caché, dans la pénombre des soirées. Elle ne l’a jamais trop remarquée avant qu’il ne daigne l’accompagner dans ses funestes jubilées. Il est comme un esprit qui vieille, qui prend toutes les choses en main : alors qu’elle n’a rien demandé. Elle ne sait pas si elle le mérite vraiment, ne se pose même pas la question, dans son état… La chose seule qui l’importe est de se reposer là.
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Mer 10 Aoû - 12:42
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Gigi a beau être plus immobile qu’un mort, elle semble plus proche de se taper une sieste qu'un coma éthylique.
Il touche du bois pour ne jamais avoir à l’emmener aux urgences.

L’alcool l’empêche de retenir ses pouffements, le fait s’avachir un peu plus contre le mur frais. Il a beau avoir l’air parfaitement sobre à côté d’elle, c’est cette attitude décontractée, la vraie, qui le trahi. C’est ce qu’il aime bien avec l’alcool, cet avant-goût de ce que ça fait de vivre sans l’angoisse au cœur. “C’est parce que t’es cuite avant même que j’arrive, Gigi.” Et qu’il a plus tendance à privilégier les coins un peu plus calmes où les gens refont le monde, même s’il ne rechigne pas à la danse après un ou deux verres. “Enfin, c’est pas que toi, j’suis un peu transparent je crois.” Avant qu’on ne le remarque en tout cas. Comme un esprit qui hante les cauchemars des mortels qu’une fois aperçus dans le reflet d’un miroir.
C’est l’oxymore de sa vie.

Enfin, avec son look présent, la noiraude aussi a la dégaine d'un fantôme. Tu permets ?” C’est plus une formalité qu’une vraie question, il ne veut pas la surprendre en approchant ses doigts de son visage. Délicatement, il le dégage des mèches sombres tombant hasardeusement devant, les range derrière ses oreilles en essayant de ne pas tirer sur un nœud. La Gigi flamboyante fait une pause, réduite à une minuscule étincelle fatiguée qui reprendra du poil de la bête quand elle aura décuvé un peu.
Il hésite presque à lui proposer d’aller se coucher, mais il a bien vu que la chambre était… Occupée. “Tu comptes y retourner ?” Ce serait pas la première fois qu’il aurait vu quelqu’un aller gerber un coup pour mieux continuer après; il n’a aucun problème à l’imaginer piquer un somme pour la même raison, mais ça l’inquièterait un peu de la laisser seule dans cet état.

Maxence-Horace Zwyssig
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Mer 10 Aoû - 15:33

Elle n'a rien à foutre des convenances, de la bienséance. Elle est vivante. —  Pauline Delabroy-Allard
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Gigi reste toujours dans la même position, mosaïque d’une activité rimant avec contrefaçon. Elle aurait pu choisir de partir, de dormir, elle aurait pu choisir de prendre le hall en direction de la route : mais en réalité, elle a préféré ce qu’elle songe être raisonnable pour continuer alors que son état ne le lui permet. Elle se contente d’exhiber l’émail de ses dents avec quelques marrades, en essayant de se décontracter. L’odeur est forte pourtant, et la position ingrate risque sur le long terme de la fatiguer.

- Héééé…
Ses sourcils se froncent, elle a l’air vexée. Puis se retiens de rigoler, pour exploser de rire. Gigi n’est jamais bien sérieuse, elle ne peut pas vraiment s’offusquer, ce n’est pas ça qui risque de la blesser. Elle ne sait même pas ce qui pourrait l’atteindre, détachée du monde extérieur dans ses éternelles fêtes, sans craintes ni peur. T’as raison. La prochaine fois, tu viendras avec moi. Et On dansera.

Faudrait-il le retrouver, ou même le chercher, elle oubliera cet objectif d’ici là. Cette idée n’est qu’ornementale, une simple pensée un peu originale : probablement irréalisable pour celle qui ne tient presque plus à rester éveillée.

- Mais non t’es pas transparent… Si tu veux. Je peux t’aider à te mettre un peu en avant.

Encore de fausses promesses, probablement des idées déblatérées qui n’atteindront jamais les objectifs donnés. Les idées saugrenues sont contagieuses comme la maladie d’amour quand les êtres sont ivres. Quand il lui pose la question, elle se laisse faire sans réponse, viens juste fermer les paupières quand la pulpe de ses doigts vient dégager ses cheveux de ses yeux.

A sa proposition, elle tente de se redresser. Prête à repartir pour une nuit d'aventure.

- C’est une proposition ? Ok. On y retourne.

Sans réelle exagération. Elle tente de prendre appui contre la cuvette, mais à la vue de son propre vomis, finit encore un peu de cracher dans les cabinets le liquide maudit.

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Mer 10 Aoû - 20:49
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Si la première idée ne le dérange pas tant que ça, la seconde, elle, lui fait froid dans le dos: même avec tout cet alcool dans le sang, l’idée d’être mis sur le devant de la scène par Gigi de toutes les personnes suffirait à lui faire faire des cauchemars. Juste imaginer tous les yeux rivés sur lui après qu’elle aie demandé haut et fort l’attention, ou pire encore, un montage digne d’un film pour fille pour lui apprendre à s’affirmer… Non non non, il est content de faire partie du groupe, mais sans avoir à se mettre en avant plus que ça. Se ramener aux fêtes et socialiser, c’est bien assez à son goût.

Sur la suite des mauvaises idées, il ne peut que lui tapoter le dos quand elle repart pour un tour. “J’crois que la fête est vraiment finie pour nous.” Il récupère le porte-brosse à dent pour aller à nouveau le remplir, en profite pour empoigner sa bière abandonnée; il ne doit pas confondre quel récipient il lui tend, alors il la garde bien près de lui.

Le coup d'œil malencontreux qu’il jette à la cuvette lui fait comprendre le nouveau haut-le-cœur subit. “Attend-” Il pose un instant sa canette par terre pour la soutenir le temps de refermer la cuvette avant de tirer la chasse d’eau. Elle ne doit plus avoir grand chose à vomir dans l’estomac, de toute façon. Et si au pire ça la reprend, il ira arpenter les placards pour trouver la serpillère.

“On va au moins prendre l’air, ça te va ?” Même si ça caille, ça l’aidera à faire passer la nausée. “Ta veste est dans la chambre ?”

Au moment de le dire, ça le percute. Qu’il avait déjà mis les pieds dans la fameuse chambre en arrivant ici, ce qui veut dire qu’actuellement, ses deux occupants sont en train de se rouler des galoches et plus si affinités dans le vestiaire.
Et qu’il va bien devoir aller chercher leurs affaires.

Eugh. Il va avoir besoin d’un peu de courage liquide pour ça. Gi est déjà accrochée au cou de Morphée, alors au diable la paille. Il défait la boucle basse de sa prothèse pour la soulever et siffler la moitié de bière tiède. Ça lui prend quelque secondes, et le soupir de contentement après être arrivé au bout n’a d’égal qu’à la soif qu’il avait jusque-là ignorée et qui reviendra le hanter au réveil.

Il se sent un peu plus d’attaque et tend la main vers la noiraude après avoir remis en place son second visage: ce sera mieux que la cuvette pour se lever, et au pire elle s’accrochera à lui.

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Mer 10 Aoû - 23:21

Elle n'a rien à foutre des convenances, de la bienséance. Elle est vivante. —  Pauline Delabroy-Allard
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Elle redresse son visage et se met à grimacer. Qu’il est difficile d’assumer que ça ne va pas quand pour Gigi, une bonne soirée n’est pas une bonne soirée si ton système digestif ne finit pas escroqué. Ses lèvres s’entrouvrent pour un peu tousser, puis se referment avant que son poignet vienne les essuyer, lentement, grossièrement.

- C’est dommage tu sais… La prochaine fois alors !

Elle récupère de nouveau le récipient qu’elle glisse contre sa bouche. Le liquide coule encore jusqu’à sa gorge pour lessiver les restes, pour apaiser un peu l’alcoolémie en traître. La brune revient le lui donner, d’une seule et même main. La cuvette est refermée soudainement sous son nez, elle n'a pas la force de sursauter. Il y a moins de risque maintenant, de pouvoir dégobiller, à part peut-être sur ses souliers...

- D’accord...

Véritablement, elle n’a pas le choix. Cependant, il fera peut-être meilleur que dans cet endroit. Il fait chaud, on sent l’humidité, l’horreur écœurante du vomis qui s’est incrustée. L’air frais de l’hiver lui fera le plus grand bien, contraste avec la chaleur qu’à emprisonné l’alcool dans son corps, il lui fera l’effet d’une claque ou d’un baiser dans la gueule. Une secousse pour son visage que l’amorphisme a apprivoisé.

- Oui je crois… J’ai mon sac aussi. Mais les chambres à cette heure-ci sont souvent occupées. Enfin, tu vois quoi. Ils sont sûrement en train de

BAISER

.

Cela aurait pu lui arriver : la tentation est si grande quand l’alcool monte d’un cran. Les envies, les barrières ne sont plus fixées et les corps cèdent à tous les caprices, tout est permis : rien de bien élégant. Il n’y a pas de bienséance à avoir, plus besoin de porter de gants. La jeune fille se permet encore de ricaner : elle n’est pas gênée de les déranger. Des corps dénudés, des formes assouplies par les flots ambrés de l’alcool ne tendent pas à l’effrayer. C’est que des corps, elle en a vu passé, que ce soit la gente masculine qui tente d’évincer les codes du ridicule en s’exhibant, ou simplement des défis un peu grossier d’adolescents

La tête levée, Gigi admire un peu le spectacle : elle oubliera probablement demain ce qu’il vient de passer.  Elle ne fait pas de commentaire, se contente de sourire, un peu exaltée d’avoir découvert ce qu’il se cache derrière les effluves d’un masque maintenant raccommodé. Maxence était une sorte de pantin un peu désarticulé, un peu fantasque, un peu changeant de ces gens qu’elle avait l’habitude de côtoyer, mais sa bienveillance à son égard ne pourrait jamais la déranger. Elle n'en fera rien, comme il agissait pour le bien.

- Je vais t’accompagner…


Décision quelque peu compliquée, c’est à dire que ses jambes sont lâches et ce n’est que en s’accrochant au garçon qu’elle arrive à se hisser, ses bras se referment contre ce dernier. Il devra maintenant à moitié la tenir, la (sup)porter. Blottie contre lui, elle dépose à moitié sa tête contre son épaule, poupée désarticulée. Ses yeux sont plissées, est-ce la lumière qui commence à taper dans son crâne un peu plus fort pour l'anesthésier ?

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Jeu 11 Aoû - 21:55
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La grossièreté des mots choisis touche en plein dans le mille, pas aidé par l'alcool qui arrive à le faire pouffer assez fort pour être certain d’avoir postillonné dans son masque. Entre ça et la fin de sa bière, la gêne de devoir se lancer dans la tanière du loup en pleine saison des amours se tarit un petit peu.
Avec Gigi, ça ne peut qu’être marrant.

Il aurait dû s’y attendre, mais quand il tire pour l'aider à se relever, c’est toute la fille qui vient avec et se heurte à lui, lui arrachant un petit Oof- Heureusement qu’ils font grosso-modo la même taille car elle les aurait fait partir à la renverse si elle l’avait même dépassé de juste une tête. Alors que là, même si c’est avec un peu de peine, il arrive à la réceptionner sans perdre l’équilibre.

Pour être honnête, ce serait bien plus simple d’aller récupérer leurs affaires sans l’avoir dans les bras.
Mais bon, l’air de rien, avoir une fille lovée contre soi, même si elle est complètement déchirée et qu’elle vient de gerber ses tripes, c’est loin d’être désagréable.

Ou peut-être qu’il n’y a que les losers qui ont le cœur qui s’emballe pour si peu.

Il préfère ne pas laisser l’instant tourner au malaise en le laissant durer, se flagelle mentalement pour sortir de la catalepsie. C’est difficile sans risquer de la laisser tomber, mais il réussit à glisser un des bras cramponnés autour de sa nuque pour mieux la soutenir. S’il était un peu plus fort, il pourrait la porter sur son dos, mais il vaut mieux économiser ses forces au cas où Gi ne veut plus avancer plus tard. “Aller, faudra que tu m’aides un peu, ok ?” Ça va, avec une béquille humaine, ça devrait le faire. “Accroches-toi bien, j’ouvre la porte.”

Voilà le couloir. Étape une réussite, et à peine en galérant un peu !

Ils vont définitivement crever une fois arrivés aux escaliers.  

Mais chaque chose en son temps: leur petit duo chancelant se trouve déjà devant la fameuse chambre et Max n’a pas envie de lâcher la noiraude plus que nécessaire, alors il pousse la poignée du coude et donne un coup de pied dans la porte pour l’ouvrir.
Coup de pied qui ne se voulait pas aussi violent, en fait. Les gongs tremblent quand elle se heurte au mur avec fracas, faisant sursauter les occupants du lit.

Faut croire aussi que sa tête aide pas parce que la nana se torche en bas du lit après s’être retourné vers l’encadrement de la porte en poussant une cyclée* alors que son mec, lui, doit être trop piqué à vif par la commotion pour faire autre chose que les injurier. “C’d'jà occupé, allez voir ailleurs les

goudous

!”


Bon. Ça devrait le mortifier d’habitude, mais là, faut avouer que l’absurdité de la situation le force à inspirer profondément pour ne pas perdre le contrôle. “On vient juste chercher nos affaires.” La fille doit avoir compris que ce n’est ni Jason, ni Michael Myers qui est venu la chercher pour la punir de ses terribles ~péchés~ puisqu’elle sort la tête de sa cachette. “Tu vois tes trucs Gi ?” Dans la lumière jetée depuis le couloir, il pense pouvoir distinguer l’épais cardigan qu’il a foutu par-dessus son sweatshirt pour prétendre être affecté par l’hiver néo-zélandais, mais il n’a aucune idée de ce à quoi ressemble les siennes.

*:
Maxence-Horace Zwyssig
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Ven 12 Aoû - 23:17

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Collée contre lui, ses bras embrassent ses vêtements, ses épaules, ce à quoi elle peut s’accrocher. Pendue au garçon, elle tangue un peu sur le côté, elle est un peu bancale : poupée désarticulée avec l’estropié masqué, sa drôle d’escale. Gigi aime le contact, elle aime la chaleur, elle aime sentir le soutien, l’aide qu’il offre à chaque fois en tendant ses mains. Contre lui, elle se sent certainement un peu plus en sécurité, elle sait qu’il ne lui arrivera rien : qu’il ne fera rien pour la contrarier, alors elle chante vers lui, toujours un peu plus près, des murmures, des conseils, des compliments gentillets.

- Tu sais… T’es vraiment adorable. A chaque fois tu viens, tu m’aides. T’es vraiment un gars sûr tu sais. Merci, max. T’es un super mec, tu sais.

Elle se laisse faire, laisse ses membres glisser sur le courant de ses gestes et indications. Gigi n’a que besoin d’agir, elle ne se pose pas de questions, ni d’ultimatum. Marionnette embaumée sous les flots de la boisson, cadavre de sa propre bouteille, on pourrait l’envoyer par erreur au crématorium.

- D’accord, j’ferai de mon mieux.

Qu’elle dit, elle tente d’obéir. S’accroche difficilement, tire la grimace légèrement. Leur duo avance difficilement, titube prudemment jusqu’à la porte du grand rassemblement. La porte où toutes les affaires sont rassemblées, entassées, comme les deux corps qui sont en train de goulûment se mélanger, où les deux autres sont probablement en train de se faire retourner. Cette porte cache deux bordels finalement, Gigi ne sait pas celui qu’elle préfère, entre les affaires qui traînent un plus loin, et ceux qui ont le courage de se livrer à des jeux plus salaces, plus coquins : c’est osé, et quand elle traînée par Maxence, elle préfère en rigoler.

- Hey… On dit lesbienne, je crois. Chuchote t-elle à l’oreille de Max’, tout bas. On en a pas pour longtemps, après vous pourrez continuer votre… activité contractuelle ou à durée indéterminée.

Ricaneries assumées. Gigi plisse les yeux, elle se penche et glisse un peu. Elle cherche une grosse doudoune épaisse, bleu foncée, voir noire avec le manque de lumière et de lucidité. Enroulée dedans, elle devrait retrouver un petit sac à main avec le stricte nécessaire pour une soirée. Et peut-être qu’elle n’a plus la force, peut-être qu’elle veut seulement s’approcher, mais elle continue de se laisser tomber à côté des corps mis à nu, dégarnis, qu’elle ignore comme le soleil, la nuit.

- Tu vois la grosse doudoune là bas ? C’est à moi ! Et il y a mon sac que j’ai enroulé dedans. C’est un petit sac à main, genre une pochette tu vois. Elle est noire... Ma pochette !



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Dim 14 Aoû - 20:14
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Les mots s'accrochent à son cœur, le pince doucement. Avant même d’être en âge d’aller faire la fête, il connaissait bien les risques qui planent au-dessus de la tête des noceuses; les fait-divers, les procès sans suite, les rumeurs de quartier et les mises-en-garde. Sa mère avait tant rabâché la prudence à sa sœur que tout petit, il n’avait pas compris que c’était surtout une angoisse féminine et cauchemardait de verre non surveillé et de trafic humain. Alors ça lui fait plaisir d’avoir la confiance de Gigi, comprend le poids de ses mots même voilé par l’alcool.

C’est un contraste assez radical avec l’ambiance de la chambre.

“C’pas vraiment le seul truc que j’aurais relevé, Gi.” Injure à part, ça le dérange pas tant que ça d’être pris pour une lesbienne, mais y’a erreur sur plus d’une chose dans cette situation, sauf si le mec est un putain de médium qui voit dans son future relationnel ET identitaire.

Auquel cas ben… Impressionnant ?

Idiotie à part, Max se met à la recherche de la doudoune au milieu de l’orgie vestimentaire. Ils ont pas l’air con, à farfouiller presque à quatre pattes dans la pénombre. C’est assez hardcore sur les cuisses, surtout quand on est pas un habitué des squats avec poids. Heureusement, en dépliant la veste, il y trouve bien la pochette qu’il passe autour du cou de sa partenaire d’infortune comme une petite miss-monde de la soirée couronnée de sa banderole.
Vu les regards qui pèsent sur eux, il préfère encore tout attraper en tas et aller s’habiller une fois dehors avant d’user le peu d’hospitalité qu’il leur reste. “Gi, t’arrives à fermer la porte ?” Ses mains à lui sont plus qu'occupées, le cardigan jeté par-dessus son épaule et la grosse doudoune calée entre son bras et le dos de la noiraude.

Il fait de son mieux pour ne pas regarder leurs hôtes de fortune en partant, mais se sent toujours un peu mal de son irruption fracassante. “Pardon du dérangement et… Heu… Bonne continuation ?” Il ne sait pas à qui appartient la chaussure qui leur vole au-dessus de la tête, mais ils ne sont clairement plus les bienvenus.

Étape deux complétée, non sans avoir besoin de se laisser choir dans le couloir, au moins le temps de jeter un oeil à l’heure sur son téléphone. La batterie est bientôt à plat, mais au moins ils sont encore dans les temps pour pouvoir choper le dernier bus de nuit, ce qui veut aussi dire qu’ils ne peuvent faire qu’un seul trajet. “Y’a un arrêt de bus près de chez toi ?” Ses muscles, eux, protestent contre l’idée de devoir la trimballer sur plusieurs rues si ce n’est pas le cas. Il pourrait la mettre dans un taxi comme il l'a fait par le passé, mais ça coûte vite bonbon…
Il reste son dortoir universitaire qui lui est bien desservi, avec un arrêt juste en face. “Sinon c’est pas grave, j’te prête un t-shirt et tu crash chez moi.” Lui, il dormira à son bureau comme il l’a fait trop de fois pour que ses lombaires ne s’en plaignent pas. “Tu préfères quoi ?”

Maxence-Horace Zwyssig
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Lun 15 Aoû - 21:45

Elle n'a rien à foutre des convenances, de la bienséance. Elle est vivante. —  Pauline Delabroy-Allard
Gigi ne voit pas tout. Son cerveau est embrumé. Elle aurait du tout voir, tout remarqué, mais peut-être qu’au fond, elle n’en a pas l’envie. Ça ne lui parle pas. C’est sûrement mieux ainsi, comme ça. Gigi ne relève rien, elle ne se contente de rien, elle fait ce qu’elle peut pour suivre le même chemin. Au milieu de ceux qui s’amusent des jeux de reins ((des jeux de mains, jeux de vilains)).

- Ah bon ? Murmure t-elle contre son oreille.

Par terre, il y a ces vestes étalées. Il y a une jolie veste, le col est recouverte de fourrure, mais ce n’est pas la sienne. Il y a cette large parka kakis, elle n’est pas très coquette, un peu jolie, mais ce n’est pas la sienne. Il y a cette veste en jean, au col doux et fourré, elle a confortable pour les soirées, mais ce n’est pas la sienne. Il y a aussi une jolie veste avec un large capuchon, pratique pour les pluies, pour se couvrir le front, mais ce n’est toujours pas la sienne. Gigi fronce légèrement les sourcils, finit avec son sac autour du coup, nouvelle miss, de ce bal la reine. Elle se laisse traînée jusqu’à la sortie, faisant un signe ((coucou))  à ceux reprenant la partie de plaisir qu’ils ont stoppé.

- Attends, j’essaie. Ses doigts glissent sur la poignée, elle la tire, essaie de la fermer, mais elle reste légèrement entrebâillée… Tant pis, au moins les gens seront avertis par les bruits.

Quand Gigi voit un objet non identifié volé au dessus de leurs crânes, elle se marre de nouveau. Elle ne prend jamais rien au sérieux, même si les autres sont mis à dos. Ils oublieront d’ici demain, sans rancune ni chagrin.

- Ouais, mais il est loin… Je crois. On va chez toiiiii ?

Un sourire se glisse contre ses lèvres. Elle se contente de faire flamber sa curiosité.

- J’ai envie de voir à quoi ça ressemble, chez toi. Montre moi. S’il te plaît.

Oh elle se moque bien de la distance, ce n’est pas elle qui va porter le poids de ses irrégularités (vulgaires potences).

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Mer 17 Aoû - 9:52
Going home (again)
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C’est lui qui a proposé, alors il s’était déjà partiellement fait à l’idée, mais avec la curiosité qui pétille dans les yeux de Gigi, il a soudainement l’impression de lui avoir promis de l’amener sur la lune. “Ma chambre a rien d’incroyable, tu sais…” Dans son souvenir, il ne l’a pas trop laissée à sac (comme si elle l’était parfois, trop gentil garçon qui n’a pas encore tout à fait pris ses aises dans ses nouveaux quartiers).
Enfin, avec un peu de chance, s’il a laissé quoi que ce soit de compromettant traîner, elle ne s’en souviendra pas.

“Traînons pas, alors.” La température ambiante est bien trop élevée pour déjà s’habiller, mais s’il ne le fait pas maintenant, il sent qu’il n’aura pas l’occasion une fois la noiraude à nouveau pendue à son cou, pareil pour elle. Lui tenir sa doudoune pour l’aider à l'enfiler lui donne l’impression d’être un serveur dans ces resto huppés où les clients de son père les amenaient parfois à la fin d’un projet, mais étrangement, il préfère mille fois l’endroit où il se trouve maintenant.  “Faudra juste qu’on fasse pas trop de bruit, ok ? Je suis pas censé ramener des gens.” Et surtout, il ne veut pas que ses compagnons d’étages le voient rentrer avec une nana. Il tient à sa tranquillité, et la perspective d’être harcelé de question à chaque fois qu’il met le pied dehors l’emballe moyen, surtout qu’il sait très bien qu’à la seconde où il dira que c’est pas sa copine certain chercheront à avoir son numéro.

Alors qu’en plus, il l’a même pas.

L’épreuve maintenant, c’est d’actuellement affronter les escaliers: soudainement, ils ont l’air bien plus vertigineux qu’à la montée, encore plus après s’être relevés pour évaluer la situation. Il ne sait pas vraiment dire si ce sera plus ou moins casse gueule mais il s’accroupit devant la noiraude, lui faisant signe de monter. “Ça ira plus vite.” Avec un peu de chance, s'ils se torchent, il y aura peut-être encore le type endormi en bas de l’escalier pour amortir leur chute.

Puis bon, il est gringalet, mais il devrait quand même pouvoir porter une fille sur quelques malheureuses marches.

Maxence-Horace Zwyssig
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Jeu 18 Aoû - 17:07

Elle n'a rien à foutre des convenances, de la bienséance. Elle est vivante. —  Pauline Delabroy-Allard
- Les chambres c’est toujours incroyaaaables. Tu peux pas dire ça. Il y a toujours des trucs un peu intimes, dont on parle jamais... C’est trop bien les chambres à coucher. 

Gigi aime les chambres des gens, partager de tendres moments, partager un peu d’intimité : découvrir qui ils sont sans le moindre appareil, sans le moindre secret. Gigi aime leur intimité, à nue dévoilée, les posters et les peintures sur les murs pour révèlent les goûts qu’ils veulent bien affiché, les figurines, les décorations, les plantes sont d’autres façon de les explorer en contrefaçon. Gigi a raison, de vouloir voir la chambre du discret garçon, du moins, elle se convint d’avoir raison.

- Allez chef.

Souffle-t-elle contre son épaule, toujours avachie, muscles sans teneur, à la merci de la fatigue comme dernier signe de vie. Une moue sur le visage quand il dit de pas faire de bruit, elle n’est pas sûre de comprendre ses raisons, préfère dire oui pour penser peut-être non. Les lèvres mordues, sourire distendu, Gigi plisse les paupières dans les mèches bleues.

- Promis. Mais pourquoi ? Tu dors où toi ?

Maintenant, leur union s’approche des escaliers : plus dur à descendre plutôt qu’à monter. Obstacle que même les meilleurs ont du mal à affronter. Les sourcils froncés de Gigi expriment déjà son ennui. Si elle était seule, elle n’en aurait pas eu l’envie. Le garçon accroupie, elle se sent comme princesse que l’on va élevé, comme un objet que le déménageur va soulever. La brune le fait, ne doute pas une seconde de ses capacités, glisse bras et jambes contre le dos de Max’, bouillotte contre son corps alors que dehors règle les temps froid, de glace.

- Ca va aller ? j’espère que je suis pas trop lourde…

Des rires raisonnent sur les marches, elle met toute sa force contre le bleu : fermement l’enlace. Son corps et le sien s’embrassent dans une étreinte sûrement galérienne. S’ils tombent, la chute sera cosmique, aérienne. Gigi s’imagine à moitié en bas, un bras, une jambe tordue et lui chuchote peu convaincue.

- On va pas mourir hein ? Tu me le promets ? Sinon, on appelle les pompiers...



Attention Gigi : la fumette n'est pas toujours l'amie des autorités, bien qu'autorisée.
Dans ton état, tu l'aurais bien vite oublié...

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Jeu 18 Aoû - 19:20
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“Au dortoir universitaire.” clarifie-t-il; pas dans un squat, une colocation bizarre ou Dieu sait où son imagination l'a emmenée.
Soudainement, Max est vraiment content de n’avoir pris que si peu d'affaires avec lui; pas que sa chambre actuelle soit vétuste, mais à côté de celle qu’il a abandonnée chez ses parents, elle décèle bien moins de secrets. Il n’imagine pas devoir amener qui que ce soit dans un endroit qui affiche non seulement qui il est maintenant, mais l’accumulation de son enfance ET son adolescence.

En le voyant comme ça, ça lui évite de regretter sa proposition; et puis, vu comme elle était prête à se taper un somme sur la cuvette, Gigi va probablement tomber de sommeil en arrivant.

Si elle ne tombe pas dans l’escalier avec lui avant, bien sûr.

Vu l’effort qu’il lui faut pour se relever une fois la jeune fille montée sur son dos, ils ne sont pas sortis d'affaires. Ça va- C’est pas l’impression que donne son souffle déjà court, mais bon, il va pas s’arrêter en si bon chemin, même si la noiraude ne semble pas aussi optimiste. “Bah, au pire la mort, c’est que le commencement.” Rire n’aide pas vraiment, mais après avoir fait sauter Gigi un coup pour s’assurer qu’elle ne se mette pas à glisser à mi-chemin, il lance un premier pied dans le vide sans lui demander son reste.
Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est qu’il aurait du coup à se battre contre la gravité pour deux, alors c’est plus à la manière d’une balade à dos de dromadaire que le noiraude se fait promener plutôt que la glissade élégante du cygne sur l’eau. Ça a beau être une épreuve pour ses cuisses, c’est si stupide, si disgracieux, qu’il ne peut pas s’empêcher de se marrer. Heureusement qu’elle est bien accrochée; presque trop, en fait, parce que ça l’étrangle par moment, et qu’il ne peut pas lâcher une seule de ses jambes pour essayer de s’en défaire, ne peut que continuer d’avancer une marche après l’autre en espérant ne pas s’évanouir avant d’arriver au bout.

Le mec endormi a disparu, un mystère pour quelqu’un d’autre; le plus gros obstacle qui se trouve sur leur chemin sont les quelques personnes qu’ils croisent, quelque contretemps qui font pleurer son pauvre dos, des rires et des regards amusés, il est presque certain d’entendre quelqu’un saluer sa passagère mais il ne s’éternise pas pour voir si ça se tapera la causette.

Quand sa semelle touche enfin l’étage inférieur, ce n’est pas que toute bonnes manières l’ont abandonnées, mais il laisse immédiatement Gigi glisser en bas de son dos pour se pencher en avant, appuyé sur ses genoux. “J’espère que t’as profité- Il n’a même pas assez de souffle pour finir sa phrase. “Parce que c’est la dernière fois-” Est-ce que ses genoux flageolent ? Oui, oui c’est bien le cas, il est à ce point en mauvaise forme.

On dira que c’est l’alcool qui n’aide pas pour ne pas prendre de résolution stupide. “On prend l'ascenseur hein… Pour descendre.”

Maxence-Horace Zwyssig
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