Malak » Hear the serpent it calls me.

((Délicate)). Pas un geste de travers, tout en douceur, lentement mais sûrement, tes mots sont des caresses et tes contacts sont des mirages, on pourrait croire à un rêve éveillé, trop beau pour être vrai. ((Serviable)) Donne tout aux autres, Dieu te le rendra. Oh, Malak, il est si facile pour toi de t’abandonner pour sauver le reste, plus facile de saisir une main tendue qu’espérer en saisir une en plein vol. ((Responsable)). Devant ton aura rassurante, les âmes en peine ont à peine le temps de s’agenouiller que la situation est déjà sous ton contrôle. Et tout va bien, parce que maintenant, tu es là. ((Persévérante)) Un premier coup. Et un deuxième. Puis un troisième. Et ainsi de suite. La chute est douloureuse mais tu te relèves à chaque fois, la rage de vivre et la volonté de réussir. Et tu cognes en retour. Encore. Et encore. Et encore. ((Attentive)). A l’écoute, ton regard semble s’accrocher à ces visages, à ces silhouettes, à ses corps qui te confient leurs cœurs et leurs vies. Tu les accueilles avec tendresse, tu les soignes sans contre-parties.

((Fausse)). Dans la volonté de préserver le crystal qui entoure ta personne, on efface toutes les irrégularités, aucune fissure n’est permise, car il est plus facile de prétendre que d’accepter, il est plus facile de vendre du faux que d’offrir du vrai. ((Menteuse)). La vérité n’existe que dans le regard des autres et tu l’alimentes comme un feu incandescent, plus craintive que la flamme ne s’éteigne plutôt qu’elle ne te consume. Car dans l’histoire, celle a qui tu mens le plus, c’est toi-même. ((Fermée)). Quand il s’agit de laisser les autres s’ouvrir à toi, c’est aisé. En revanche, lorsqu’il s’agit de s’ouvrir aux autres, la tâche est plus délicate. Comment t’exposer quand tu ne te connais pas toi-même ? ((Nerveuse)). Derrière ton visage doux et ton attitude calme, qui pourrait deviner qu’en réalité brûle des cendres de colère qui consume ton corps et ton coeur tout entier ? Et plus on se rapproche de la vérité, plus la situation t’agace et t’irrite. ((Craintive)). Oh, Malak, lâche que tu es. Incapable de te faire face à la vérité car tu as trop peur de ses conséquences. Incertaine et timide, tu préfères mourir en silence que te battre pour survivre.

1m73 • Musulmane. • Sa mère était chanteuse en Libye avant de rencontre son père, reporter. Ils ont beaucoup voyagé ensemble avant de donner naissance à Malak en Nouvelle-Zélande et de s’y installer. • Depuis quelques années, sa mère a ouvert un restaurant libanais avec scène ouverte où elle accueille de petits artistes locaux et où, occasionnellement, elle y chante quelque fois. • Fille unique. • Adore les enfants, aimerait en avoir plein. • Ne boit pas d’alcool, ne fume pas non plus. • A quand même essayé une fois de fumer une cigarette en cachette, ne recommencera plus. • Est en relation à distance avec son copain qu’elle ne voit plus que occasionnellement ou par FaceTime. • Est inscrite à un club de boxe où elle s’entraîne tous les week-ends, sans le dire à sa mère qui trouve ce sport trop masculin. • Cuisine trop salé, c’est mangeable une fois sur trois. • Aime bien regarder de vieilles séries enroulée comme un burrito sur son canapé. • Aime bien mangé épicé, voire très épicé. • Est dans le déni de son homosexualité par peur que son entourage —particulièrement sa mère— ne la rejette. • Sa mère considère le petit-ami de Malak comme un très bon parti et espère en faire son gendre. • Rêve d’être infirmière depuis qu’elle est petite car elle était très maladroite quand elle était enfant et passait son temps à l’infirmerie de l’école. • Est complètement effrayé par la maladie et n’a qu’une crainte, c’est de cracher des pétales à cause de quelqu’un d’autre que son copain. • Ne cesse de fixer son poignet en espérant que la fleur qui y est gravé disparaisse.

/!\ TW : Islamophobie, Homophobie —internalisée— /!\



Petite poupée au teint boisé, ils la regardent sans oser la brusquer. Maman ne décroche pas ses yeux des siens, Papa est déjà en chemin vers un pays lointain. Alors Maman la regarde, encore, toujours, même quand Papa revient. Des poupées, des babioles, des chiffons de toutes les couleurs, les cadeaux s’entassent et s’empilent, les voyages se succèdent et s’enfilent, et Maman regarde toujours les yeux de l’enfant.

Malak bat des cils, le bras élevé vers le ciel, droit et sans appel, le regard de la maîtresse la capte, la réponse glisse d’entre ses lèvres d’enfant, un sourire de contentement. « Bonne réponse, Malak. ». Et de nouveau, la musique recommence. Bras levé, tête pointée, réponse énoncée, sourire satisfait. Et c’est toujours la même mélodie.



« Et du coup, là, avec Peter, on s’est embrassé avec la langue. ». Le brouhaha des vestiaires semble avoir disparu, les jeunes filles captivées, accrochées aux lèvres glossées d’une blonde toujours en brassière. Du coin de l’œil, alors que sa silhouette se confond avec le fond de son casier, Malak la regarde. Juste un instant, pas trop longtemps, elle ferme les yeux alors que la demoiselle hausse le ton. « Qu’est-ce que tu regardes, la prude ? Ton Allah chéri aime pas qu’on s’roule des pelles non plus ? ». Les rires gras couvrent le claquement de la porte métallique et, sans un mot, tu disparais.

Qu’Allah te pardonne, Malak.
Tu ne dois pas laisser le vice te corrompre.

« Il faut faire très attention, h’biba. ». La brosse glisse entre ses mèches d’ébène, Malak regarde son reflet dans le miroir sans le reconnaître. Entre deux phrases, la voix de sa mère fredonne quelques airs familiers, les caresses dans sa chevelure sonnent comme un réconfort. « Quand j’ai rencontré ton père, j’ai eu de la chance de tomber sur un homme qui m’a donné tout ce que je désirais. Voyages, romance, foyer, enfant … Et regarde moi quel enfant ! ». Elle la regarde avec tendresse, Malak répond par un sourire timide. « Mais tout le monde n’est pas comme ça. Et ça, tu ne dois pas l’oublier. »


La chambre est plongée presque entièrement dans le noir, seules le plafonnier du couloir qui s’échappe de l’encadrement de la porte et la lueur de la lampe de bureau forment des sources de lumière. Elle griffonne sur ses notes, surligne les informations, elle remonte ses lunettes et ressert sa queue de cheval. Puis, en silence, les bras de Khalid glissent autour des hanches de Malak. Il la regarde, elle le regarde, ses baisers papillonnent sur son cou et quelque part, elle se dit que ce n’est pas si mal. ((Non ?))

Arrête de mentir.

La goutte de sueur fait son parcours le long de ta nuque. Droite, gauche, uppercut. Droite, gauche, uppercut. Ses pieds dansent sur le ring, la coach hurle ses consignes alors que Malak tangue pour éviter les attaques. Droite, gauche, uppercut. Droite, gauche, uppercut. La douleur saisit ton bras, les couleurs se forment sur ton ventre. Mais rien n’est grave tant que rien ne se voit.


Les pétales annoncent la mort et ils inondent les brancards qui déambulent dans l’hôpital. Les médecins s’affolent, perdent la face et la tête, Malak les regarde sans savoir quoi faire. Pour autant, le silence est la plus fidèle de ses alliées, alors elle se tait. Elle observe en silence les conversations suspectes, les morts fleuries, les laboratoires interdits. Et ses mains ne sont plus couvertes de sang mais seulement de pétales sans couleurs.

Plongée dans le noir, Malak ne veut plus allumer la lumière. La lueur de l’écran, l’appel vidéo achevé, elle regarde son poignet sans savoir quoi faire. Car la vérité est devant elle et elle peut difficilement reculer. Car elle sait que, bientôt, les pétales finiront par sortir de sa gorge à lui. Car elle ne l’aimera jamais comme il l’aime, lui.

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COEUR A PRENDRE
» <b>En couple</b> ✿ <a href="https://bloomintome.forumactif.com/u80">Malak Da Silva</a>

cc c’est mignon ici j’aime bien
Ici Makabé Mystique/Mimi pour les intimes, mes pronoms sont iel/elle et je suis venu.e de manière ultra chaotique faites pas trop gaffe