Leina'ala » Got no self-esteem and vertigo 'cause she thinks she's made of candy

— OOTD C'est un peu comme être adolescente à nouveau, comme vivre ce que tu n'avais pas eu le temps de faire il y a quelques années de cela.
C'est raconter des choses, chuchotées, secrètes, qui vous font rire aux éclats et tourner les regards.
C'est les autres qui se demandent si vous ne pouvez pas agir comme des adultes,  parce que c'est que vous êtes, derrière le rose, derrière les accessoires, derrières vos ongles manucurés et vos sourires angéliques.
Des adultes qui oublient de l'être ; des adultes qui se plaisent à faire les enfants.
Des adultes que l'on a arraché un peu trop tôt aux bêtises de l'adolescence ; alors c'est de leur faute, alors ils n'ont qu'à voir ce que ça donne.

Vous, à rire,
sans cesse,
à faire du bruit,
à éclater,
bien fort,
pour effrayer.

Rocambolesques, les histoires que vous vous racontez, les histoires que vous vivez, comme un roman mal fermé, que l'on veut continuer sans jamais le fermer, pleines de curiosités.
Et tu sirotes la boisseau entre tes doigts, tout aussi rose que toi, un peu pétillante, qui chatouille la langue, sans trop penser au goût, sans trop savoir si tu apprécies réellement.

Compliments sur compliments qui te font rire, qui te font plaisir,
parce qu'elle sait comment te flatter, la belle,
parce qu'elle n'est pas en reste.
« Tu devrais te la prendre aussi ! » exclamation soudaine, l'idée du siècle, éclairée dans ton esprit, « comme ça, on aura la même. et on sera assortie ! elle t'irait bien aussi... » parce que ce qui te va lui va probablement cent fois mieux, « et quand tu feras ta star, là, tu la porteras, des fois, et je pourrais dire, ahah ! on l'a achetée ensemble! » ça te ferait rire, ça te ferait plaisir, oh que ça t'amuserait.

« viens, on fait un profil, sur fruitz, ou sur tinder, avec ma photo, et on se venge. on aura qu'à leur dire qu'ils sont moches, à eux aussi. » parce que les femmes sont bien plus belles (parce que callie est bien plus belle), parce qu'ils ne méritent que ça, parce que ça te fait rire, parce que tu es comme un enfant,
comme toujours,
à rire.

« toc, ça leur apprendra. » et tu étais heureuse de ton idée.

— OOTD comme une bouffée d'air frais, comme une amnésie, l'oubli de qui on est pendant quelques instants, callie comme une enfant qui roule ses doigts contre les vêtements colorés et t'es rires acidulés pour l'accompagner. une musique bien rodée, une partition que vous connaissez par cœur. un geste de la main pour lui dire que vraiment on s'en fout de la colormachinchose parce qu'il est plus important de se faire plaisir que de se priver.  elle te propose une paire de chaussures et tes talons claquent d'excitation autant que tes mains,bien sûr que vous alliez prendre des chaussures assorties et vous pavaner plus que de raison pour le simple plaisir de parcourir le monde, de faire tourner les yeux,  les têtes et les corps. des paons qui paradent avec fierté, plumes écartées.

un rêve éveillé, alors que tes bras accrochent celui de la blonde, alors que tu la serres contre toi,  alors que tu poses ta tête contre son épaule, alors que tu n'as de cesse de rire et sourire, « je veux bien venir faire la star avec toi,  moi,  tu le sais. un café avec ta mère pour des supers potins ? j'suis d'accord. mais un café avec toi pour rire des potins ? je suis encore plus partante. quand tu veux callie. tu m'appelles,  je cours ! » et tu mimes pendant quelques instants,  amusée, « mais je ne suis pas sûre qu'elle m'apprécie vraiment, ta mère... » grimace sur le visage. le fossé qui vous sépare est malgré vous bien grand,  vertigineux,  à t'en faire perdre l'équilibre parfois sans que tu ne te rendez compte tu marches sur un pont fragile pour la rejoindre, callie, pour mettre les pieds dans son monde et à tout moment les pierres s'écroulent,  toi avec. maman wisteria ne t'aimera probablement pas alors tu feras des efforts pour bien te présenter, pour être jolie, pour être parfaite ((pour être comme callie)), digne d'elle.
pas vraiment toi.

le regard qui se cloue sur l'écran,  fière de ton idée,  fière de tes gamineries. l'index décoré qui se secoue de droite à gauche, « c'est eux, la honte. de croire qu'ils peuvent nous avoir... je swiperai juste pour leur sortir des trucs du genre... je sais pas... » tu sembles réfléchir pendant un instant, passes deux doigts sur ton menton réflexion intense d'une ânerie, « ma mère m'a toujours dit de faire preuve de charité alors je me suis dit que ça serait le jour... » tu ris,  ignoble leina, à faire souffrir les autres. « peut-être aussi que c'est bon pour notre estime de nous-même, de voir des vrais moches... » comme une gamine trop hilare, à en essuyer le coin de ton regard. « et comme ça après,  jsuis presque sûre qu'ils vont nous bloquer... » et l'idée même d'être méchante t'amuse - parce qu'au fond,  tu n'es qu'une peste ((qui se croit star)).