B L O O M into me
Forum définitivement fermé. Merci pour cette belle aventure. <3
B L O O M into me
Forum définitivement fermé. Merci pour cette belle aventure. <3
bannière
Le forum est la propriété du staff et de ses membres. Toute copie, même partielle, est prohibée.

FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
Lire la suite

staffeux
staffeux
staffeux
staffeux
staffeux
21.07.23réouvertue du forum, recensement, et petit évent (www)
04.01.23fermeture temporaire du forum, ceci dit, on revient vite !
10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
01.08.22tous des stars grâce à insta(r)gram (www)
27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
14.02.22on profite de la joie, de l'amour et de la nourriture gratuite pour la saint valentin (www)
26.01.22tom cruise en sueur, le forum réouvre pour sa V3 avec son lot de news à retrouver ici.
27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici
10.08.21bloom ouvre ses portes ❤
prédéfini
prédéfini
prédéfini
prédéfini
prédéfini
prédéfini
prédéfini
DISCORD

Le forum a été créé le 10.08.21. La page d'accueil a été designée et codée par Artemis, pour Epicode. Le reste des crédits ici..

rejoins nous!



 
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Lilith » a silent devotion

 ::  RP abandonnés & terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mar 21 Juin - 23:27

i’m keeping your hands tied

the same old dreams of you and I

Sous les néons des luminaires, la démarche rapide et guère fluide, Alfie fait le dos rond pour se protéger du froid, la pénombre dévore déjà les silhouettes et mordille l'épiderme pour en faire sa prisonnière.
Frileux -même s'il n'a peu envie de l'admettre, Alfie jure et recherche le numéro de l'appartement, l'échine s'étire, les lombaires martèlent leur symphonie et à peine les yeux s'élèvent qu'Al' peut enfin voir la devanture de la bâtisse où il doit se rendre.

C'est un peu au dernier moment qu'on l'a appelé, à la dernière minute -mais il n'avait pas pu refuser, l'argent manque toujours et son désir d'un jour payer ses dettes s'éloigne toujours un peu plus. Alfie tire la porte, pousse, rien n'y fait, il faut le code, la bouche entrouverte et le souffle glacé sur la nuque -il aurait probablement du prendre plus qu'une veste en jean et un pull.
Par chance -on sort de l'immeuble et il s'y faufile Alfie, saute les marches jusqu'au tout dernier étage et toque à la porte.

L'accueil se fait rapidement -il n'a pas le temps d'apercevoir correctement la jeune femme, d'entendre plus qu'un brin de voix qu'il est déjà à l'intérieur, une liste en main et le fameux Adam devant lui, peluche à la main.
L'agence avait raison, sa venue était drôlement attendue -et heureusement pour lui, les marmots de son âge il en avait l'habitude.
La soirée se déroule calmement, Adam n'est pas le gosse le plus turbulent ni même le plus emmerdant -à 20 heures l'heure du coucher arrive, il y a eu le repas et le bain avant, une session de jeu et de parlotte inutile, d'Alfie qui se plaint de sa vie entre autre, des dettes et de la France, du père et de l'amante. Rien d'intéressant pour un gamin qui ne comprend pas la moitié de ses râles.

Alfie n'a au départ, pas pris le temps de visiter l'appartement, ou plutôt le duplex, parce qu'il préférait savoir où se trouvait les repas, les boissons , avoir de quoi grignoter devant la télévision avant de probablement taper une sieste jusqu'à que la mère revienne.
C'est épuré et c'est grand, le sol est lustré et les vitres laissent passer plus de lumière que nécessaire -ce n'est clairement pas son petit domicile de merde au dernier étage, ça c'est certain.  Alfie s'en accommode très bien mais il faut admettre que pour inviter des gens, ce n'est pas le meilleur endroit.
La jalousie grouille le long de la gorge -ou peut-être l'envie, il ne sait pas vraiment Alfie, il peut cependant être bienheureux de la somme qu'il va gagner à la fin de la nuit ou au début de la journée, il n'a aucune idée de pourquoi c'était aussi soudain, un peu curieux, il aurait aimé savoir.
Les talons pivotent et Alfie plisse les yeux, observe la porte d'une des chambres il lui semble -se murmure à lui-même d'arrêter de chercher les embrouilles, ça se saura forcément s'il est allé là où il ne faut pas.

Alors dramatiquement les mains passent dans la chevelure, reviennent s'abattre contre les hanches et il se jette sur le canapé, la nuque qui se tord vers l'arrière pour s'attarder sur les stroboscopes extérieurs -ça lui donne envie de sortir maintenant.
Le silence règne, Adam dort paisiblement -l'accalmie anesthésie les aigreurs qui remontent comme des ombres, le bruit de fond de la télévision éloigne les pensées un peu lourdes et Alfie s'endort sur le flanc, la tête sous un oreiller pour camoufler l'esprit du son -qu'il a lui-même mis, parce qu'il est un peu contradictoire Alfie. Parce que oui mais pourquoi pas non.
La nuit s'étend, le coussin s'écrase et la main avec, le carrelage froid et le bruit des clés qui tournent dans la porte le font sursauter -il ravale la salive, se soulève difficilement quoiqu'assez rapidement -manque de trébucher.
Alfie remet le pull sur lui, défroisse le tissu et s'approche de la porte un grand sourire aux lèvres, cherche ses mots quelques secondes avant de se tourner légèrement vers la chambre du garçon, pointe avec le pouce et reporte le regard sur la fameuse Lilith.

J'espère que ta soirée était bonne. Euh... Lui il s'est éclaté je pense ? On a fait des jeux, il a pris son bain et il a mangé, évidemment. Léger rire et les mains s'emprisonnent les unes dans les autres, recule de quelques pas pour laisser de l'espace à la jeune femme. C'était une bonne soirée pour nous en tout cas.

Alfie ne voudrait pas partir comme un voleur, parce qu'il n'aurait pas l'air poli, qu'il n'a pas envie de voir les avis négatifs fusés -qu'il a besoin de cet argent et de ce travail.

... J'ai préparé le repas, au fait, si t'as faim. C'est des lasagnes, j'suis pas un pro de la cuisine mais j'me suis débrouillé.

Alfie Lewis
animateur & vendeur
Alfie Lewis
Messages : 141
Revenir en haut Aller en bas
Mer 22 Juin - 0:44
En retard. En retard. En retard. IL ARRIVE QUAND PUTAIN. Tu criais dans ta tête, il valait mieux. Tu ne voulais pas l'effrayer, tu ne voulais pas paraitre énervée, tu ne voulais pas, encore, être une mauvaise mère.C'est trop tard pour ça. Ce que tu te dis souvent. Mais putain, il font comment les bons parents. Comme toi, ils essayent. Certains y arrivent, d'autres non, d'autres encore ont des facilité. Beaucoup ont tout simplement eu un bon exemple, leur propre parents. Choses que toi, celle qui porte ce nom si singulier, cadeau empoisonné de leurs part, tu n'as pas eue.
En retard. Tu l'attend. Tu tapes du pieds. Tu ne remarques pas, qu'il ne sait pas quoi dire, ni quoi faire, en te voyant aussi stressée. Tu ne vois pas qu'en essayant de ne pas t'énerver, tu le mets quand même mal à l'aise. Jusqu'au moment où il parle, où il demande maman. Un mélange de douleur et de douceur, le mot maman. Tu le regardes, tu lui donnes son doudou, un petit corgi tout doux. Il l'adore. Il te dit câlin, tu lui donne tendresse. Le calme est revenu, dans ton esprit. Esprit contradictoire, qui a besoin de s'échapper de ce quotidien de maman pour se sentir bien, mais qui s'y est si bien accommodé qu'il finit par l'apprécier, ce quotidien, cet enfant, cet amour nouveau.

On toque, tu te lèves. Le petit te regarde avec appréhension, tu prends ton sac, enfiles tes chaussures, lui donne un bisous, lui souffle quelque mots. Tu reviendras vite, tu promets. Sachant pertinemment que la prochaine fois qu'il te verrait, ce serait demain matin.
Tu ouvres, tu donnes la petite feuille préalablement écrite d'instructions claires: jouer avec Adam ; lui faire à manger ( il adore la purée, il y en a de ce midi dans la cuisine ) ; lui faire prendre un bain ; le coucher à vingt heure maximum. Bonne soirée.
Simple, limpide, efficace. Un bonjour, un à plus tard, et tu étais partie. Non sans faire un clin d'œil à petit chou, avant.

Le restaurant se passe. Tu t'ennuie. Faite que ça passe vite, qu'on passe aux choses sérieuses. Tu prends ton boulot au sérieux. Tu aimes faire passer le temps aux gens, tu aimes discuter, tu aimes manger gratuitement. Mais tout ça est agréable seulement un certain temps. Au final, ils veulent tous la même chose. La même chose que toi. Ce moment plus ou moins long, plus ou moins transpirant, plus ou moins enivrant. Tu manges avec dédain, mais n'en a pas l'air. Tu fais la discussion en soupirant dans ta tête. Je ne tiendrais plus longtemps sans ma dose.. Ecourtons les choses. Des mots mielleux, des regards explicites, il n'en fallut pas plus pour que lui aussi, s'impatiente.
Quelques minutes plus tard, tu étais à l'hôtel. Dans un lit inconnu, avec un parfait inconnu. Ca commence, et le verdict se fait sentir. Il y a des nuits douces, sauvageonnes et frissonnantes, à faire ce que tu fais. Comme il y a des nuits longues, frustrante et empruntes de gémissements qui ne sont pas les tiens. Putain. Ce n'est pas ce soir, que tu serais rassasiée.
De rapides au revoir, bizarrement, c'est ce qui les fait tous revenir ; pas que tu veuilles spécialement revoir celui-ci, mais il paye bien ; et tu étais partie. Un détour après un autre, le regard froncé, les pensées tourbillonnantes, tu cherches à calmer ce manque en pensant à autre chose, avant de rentrer à la maison. C'est finalement aux alentours des deux heures après minuit, que tu franchis le pas de la porte.

Il n'avait pas la meilleure des mines, il avait de légères cernes. Je l'ai sûrement réveillé. Pas très étonnant à cette heure-ci. Le sourire est grand, pourtant les mots sont timides. Il n'a pas l'air des plus sûrs d'eux. C'est pas plus mal. J'aime pas grosses têtes.
Tu l'écoutes, il a l'air gentil, il t'a même laissé à manger, mais tu sais qu'il n'est pas là pour être agréable, qu'il l'est seulement pour avoir son dû. Sans répondre, tu vas dans la cuisine, prend le marche pieds, et attrape l'enveloppe qui est tout en haut des plus hautes étagères de la maison. Tu lui donnes, lui sourit. Je vais quand même pas le jeter, même s'il est là que pour ça.

❝ Tiens. Comme convenu. Avec un supplément, j'avais prévue que je mettrais sûrement plus de temps à revenir. ❞ Un regard vers les lasagnes, et puis, pourquoi pas, ça me fera sûrement du bien. ❝ Merci, d'avoir tout fait comme demandé. C'est gentil pour les lasagnes, tu n'étais pas obligé. ❞ Une fourchette, un bout dans la bouche, tu goûtes par simple curiosité. Et surprise. ❝ C'est très bon, bien que ça manque de paprika. ❞ Tu en mets dans tout, tu es infâme. ❝ Manges-en avec moi, reste un peu. ❞ Sans arrière pensée, tu lui prends la main, l'emmène de nouveau sur le canapé, le pousse gentiment à s'asseoir. Un petit aller retour plus tard, deux assiettes sur la table basse en verre, tu le servais une part équivalente à la tienne.
Le silence règne. Sûrement qu'il ne sait que dire, peut-être est-il surpris. Alors tu allumes doucement les basses, à un volume assez bas pour ne pas déranger petit, et tu n'allumes que les lumières oranges tamisés des murs. ❝ Ne te prend pas pour prisonnier, ne t'inquiètes pas, mange à ta faim et parle sans crainte. Je ne mord pas. ❞ Un sourire malicieux aux lèvres, tu te reprends. ❝ Enfin, c'est comme tu veux. ❞
Une nouvelle bouchée, et tu prends, enfin, le temps de le détailler. Il est plutôt simple, plutôt mince, plutôt mignon. Ca commence. Ca commence toujours comme ça, ces pensées là. Plutôt.. ❝ Restes la nuit, tu veux bien ? Après tout, il est tard déjà. Tu n'auras pas d'autres jobs de babysitting cette nuit. Autant te reposer. ❞ Il ne semblait pas être le genre de garçon qui allait refuser cette invitation, mais tu voulais de la compagnie. Tu avais besoin de compagnie. Le coup de grâce, ce qui le fera rester, du moins tu en es presque sûre, s'enfui de tes lèvres à ses jolies oreilles roses. ❝ Je te payerais l'équivalent resté en heure de travail, si tu veux. ❞ Normalement, si tu ne t'étais pas trompée, il resterait. Et tu te trompes, Lilith, rarement.


:copyright: ASHLING POUR EPICODE


Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Mer 22 Juin - 4:01

i’m keeping your hands tied

the same old dreams of you and I

Alfie à toujours les lèvres étendues, l'observe discrètement de haut en bas -jauge, pas de trop haut histoire d'éviter l'air dédaigneux. Loin de lui l'idée de l'être, il laisse Lilith se rendre à la cuisine afin de récupérer l'argent qu'elle lui doit et à son tour, il approche doucement en cherchant du regard où sont ses baskets. Il ne sait plus s'il les a oublié dans la chambre du gamin en allant le coucher ou dans la salle de bain.
Prêt à se rendre dans les pièces tout en lui faisant signe qu'il revient, cette dernière s'empare de son poignet et lui propose de rester manger avec elle. Surpris -parce qu'en général les parents sont toujours usés, amenuisés par le temps et le besoin d'argent.
Alfie doit légèrement baisser le regard pour correctement observer cette dernière -quoiqu'elle soit plus grande que la majorité des femmes qu'il connaisse, la nuque se tord vers l'arrière quelques secondes et sans avoir trop le choix, Alfie se laisse traîner jusqu'au canapé.
Toujours la demoiselle tenant les rennes, lui ne fait qu'obéir, s'installe au fond du fauteuil et entrelace les doigts tout en la regardant repartir vers la cuisine.

Ha y a pas de soucis, j'aime bien préparer des trucs pour les parents, c'est pas de tout repos un mioche donc... Alfie frotte ses paumes contre ses cuisses et observe les deux assiettes, il s'est déjà bien gavé de sucreries et de cafés, alors envoyer les lasagnes dans son estomac ce serait probablement du suicide. Les prunelles remontent, s'arrêtent sur celles claires de sa locutrice. Le paprika... Ouai c'est vrai. J'aurais du y pensé. Alfie sourit et rigole doucement, s'empare de l'assiette, un peu avachi, il laisse sa nuque caresser le dossier du fauteuil. La réflexion lui arrache un gloussement, ravale la salive et la nourriture dans le gosier puis repose l'assiette pour s'obliquer légèrement vers elle. Il ne saurait pas vraiment comment interpréter les mots Alfie. Entre les lumières pomelos et les lèvres vermeils, les mirettes se perdent et finissent par revenir sur les plats, ce qu'il a préparé. De toute manière je mords bien plus fort, si jamais.

Alfie se prend au jeu, pas trop fort, pas trop vite. Parce que les nuits d'un soir, les baisers humides au creux des cous jusqu'aux clavicules, ça ne l'a jamais tenu suffisamment en haleine pour qu'il en demande encore et encore. Il n'a non plus que rarement succombé aux demandes, aux mains qu'on glisse autour de la taille au milieu des néons et des kaléidoscopes des clubs.
Alors la demande de Lilith à ses oreilles, ça sonne comme les merveilles qu'on offre tard la nuit sous les ivresses de l'alcool et de l'amour, Alfie, il tapote les doigts sur ses cuisses et tourne à nouveau la nuque vers elle, toujours bien encré dans le canapé, ne cherche pas à s'en détacher pour le moment.

Ah ouai, si tu veux. Faudra juste que je parte assez tôt pour repasser chez moi et partir au travail. Grand sourire aux lèvres, dents qui se dévoilent, Alfie à les frissons qui mordillent la peau, les frissons qui chatouillent les sens et il bouscule le visage pour l'avoir non loin du sien. J'ai assez avec ce qu'il y a dans l'enveloppe. On peut mater un truc, si t'as envie. J'travaille dans un vidéo-club à côté donc j'ai toujours des films dans mon sac au cas où.

Doucement, l'échine s'élève et tonne, s'approche de l'entrée là où son sac traîne puis le ramasse afin de revenir vers cette dernière, ouvre le sac et lui laisse le choix de fouiller -ou non, entre son porte-monnaie, son portable et ses écouteurs, les dvds et les cassettes, Lilith aurait le choix pour des jours.
Alfie Lewis
animateur & vendeur
Alfie Lewis
Messages : 141
Revenir en haut Aller en bas
Mer 22 Juin - 23:11
Comme tu le pensais, comme tu le savais, il ne refuse pas. Mais je lui trouve plus de parlotte que prévu. Intéressant. Pour l'avoir cru timide aux premiers abords, tu es agréablement surprise.
Un sourire provocateur, tu veux rétorquer, défier, mais tu retiens les mots avec une nouvelle bouchée de son met gentiment préparé. S'il dit vrai, je finirais par le savoir. But secret, challenge silencieux. C'était décidé, dans un coin de ta tête. Il finira dans mon lit. Tôt, ou tard. De préférence ce soir.  Mais peut-être que ce ne serait pas le cas. Alors la prochaine fois. Voilà qui était plus raisonnable.
Il sourit grand, il sourit éclatant. Tu aurais au moins ça, cette nuit. De la compagnie. Toujours la bouche occupée à mâcher, il est tout près, tout à coup. Oh, ne me provoque pas, mon mignon. Et comme s'il t'entendait penser, il réussit à t'étonner. Donc il n'est pas du genre à prendre tant qu'il le peut, non plus. Hm. De plus en plus intriguée, de plus en plus intéressée, l'esprit se fait, de cet inconnu parfait. Il s'en va, revient avec les fameux films, que tu t'empresse de chercher après avoir fini une nouvelle bouchée. Un regard vers son assiette en posant son portable sur la table basse, tiens, il ne mange rien. ❝ Elle était entière, la lasagne. Tu aurais fait à manger juste pour moi ? Tu as mangé, au moins ? ❞ On pourrait se dire que c'était des mots de maman, mais pour toi, il n'en était rien. Simple curiosité seulement, car pourquoi faire à manger à quelqu'un à qui on ne le doit pas ? C'est vrai que toi, la gentillesse sans intérêt, tu n'as pas réellement connue.

Tu poses ses affaires une à une sur la table basse afin qu'il ne reste que ce qui t'intéressait. Puis tu regardes, tu juges, tu grimaces. Autant de films que je ne connais pas, que de films qui n'ont pas l'air bien.. Et puis tu tombes sur un, qui a juste une jaquette toute noire. Pas de titre, pas d'image, rien. ❝ Et si on testait celui-là, tiens ? J'aime les surprises. ❞ Ce devait être un vieux disque dont ils ont perdu la jaquette, ou, s'il était caché comme ça.. Tu ne peux t'empêcher de sourire, mais tu n'espères pas trop. Tu aurais bien aimé le piéger, le gêner, le taquiner. Mais qui emmène un film de ce genre en job de babysitting ? Normalement, personne de sain d'esprit.
Une dernière bouchée, la dernière de ton assiette. Un aller retour, tu ramènes la tienne et la sienne, tu as bien compris qu'il ne mangerait sûrement pas. Au passage, tu ramènes quand même un petit quelque chose. Des cerises, ton pêcher mignon. Sans un mot, tu remets ses affaires dans son sac, installe le film, éteint une des lumières tamisées pour rendre l'ambiance un peu plus sombre, et t'installe dans la canapé. J'aurais peut-être dû me changer. Une robe moulante, noire, fendue du haut de la cuisse des deux côtés du corps et laissant entrevoir un début de poitrine en formant un V. Une chaine en or autour du cou, simple anneau accordé au doigt. De petits talons noirs. Je vais juste me contenter de retirer mes chaussures. Le reste me servira peut-être. Pas que tu ne savais séduire en d'autres tenues plus sobres, mais tu sentais que le nouveau venu n'était peut-être pas si facile que tu te l'étais imaginé au départ.
Le film se lance. C'était donc ça. Un film de science fiction, plutôt connu, plutôt moyen. Ca fera l'affaire.

Tu n'as jamais su regarder un film tranquillement. Surtout quand ce n'est pas le film qui t'intéresses. Alors les pensées bourdonnent et s'exclament, si bien, si fort, que tu finis par ne plus essayer de suivre les suites d'images qui passent sous tes yeux. A la place, les yeux se tournent vers lui. C'est en le détaillant de nouveau, essayant de le percer un peu plus à jour par le physique et l'attitude, que tu réalises. Tu as oubliée. ❝ Dis moi, c'est quoi ton prénom déjà ? ❞ Puis, la curiosité. ❝ Ils t'ont dit, que je m'appelle Lilith, à ton agence ? ❞ Tendance à l'étonnement, à vouloir cacher, à penser même, que tu mens, quand les gens l'apprennent. Mais non, ce cher prénom, qui t'avait coûté bien des méchancetés petite, était bien le tiens. Tu te rapproches de lui, vos bras se touchent. Un sourire, taquin cette fois-ci. ❝ Promis je t'emmènerais pas en enfer. Je préfère faire du bien que faire du mal. ❞ Explicite mais pas trop, clair mais pas une invitation. Tu ne veux pas le brusquer trop vite, tu ne voudrais pas qu'il change d'avis. ❝ Tu peux te mettre un peu plus à l'aise, si tu veux. ❞ Comme pour exprimer tes propos, tu pris la liberté de poser la tête sur ses jambes. Une cerise sur les lèvres, que tu tiens mais décides de ne pas manger tout de suite. Les yeux tournés vers lui, tu ne le lâche pas d'un regard, tu veux voir, quand il sera enfin sous pression. Tu veux voir, si tu lui fait de l'effet. Dans le cas échéant, tu finiras bien sûr par laisser tomber. Mais non pas sans avoir essayer, sans être sûre, que ça ne sert à rien de tenter.
Tes intentions étaient scellées, irrattrapables pour la soirée. Du moins, s'il n'arrive pas à te faire changer d'avis. Qui sait, les miracles existent, parait-il.

:copyright: ASHLING POUR EPICODE


Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 23 Juin - 13:13

i’m keeping your hands tied

the same old dreams of you and I


Le repas semble au cœur de la discussion et Alfie pince les lèvres, percute le regard envieux de la femme en face de lui.
Il voudrait dire qu'il n'est pas décontenancé par la situation, par les œillades taquines et l'atmosphère plus lourde que lorsqu'il est seul avec le bruit de la télévision.
Entre les néons faiblards et la robe fendue sur cette dernière, la vue de la chair intrigue mais pourtant, les prunelles ne s'abaissent pas, préfère s'attarder sur le bleu azur, sur le rose candide qui s'effiloche du crâne jusqu'aux épaules.
Alfie hausse alors les sourcils et hoche la tête, enfonce un peu plus les incisives contre les lèvres et il se décide à l'ouvrir.

J'ai déjà mangé avec Adam et j'avoue que... J'me suis gavé de gâteaux du placard. Petite grimace qui s'étire finalement dans un sourire, Alfie observe Lilith qui examine minutieusement les diverses jaquettes, qui s'attarde sur les synopsis sans vraiment y porter une grande attention. Les petites attentions ce dernier en a l'habitude, parce qu'en couple on lui en réclamait sans cesse, qu'il a fini par sans vraiment le vouloir, être au petits oignons pour ceux chez qui il se rend. La boîte noire se soulève tandis que le reste s'efface et Alfie l'attrape pour l'ouvrir et observer le dvd. Il peut reconnaître les rayures sur le cd parce qu'il a traîné pendant un moment sur son tapis sous son lit, alors Alfie se met à sourire et lui rend la cartouche, petit rictus qui font apparaître les fossettes. Alors je garde la surprise sur le film que c'est. J'espère que tu l'as pas vu, c'est drôle que t'aies littéralement choisis mon préféré en tout cas.

La jeune femme soulève finalement la carcasse, se déplace afin de lancer le film, d'éteindre les lumières et elle revient même avec un petit en-cas : des cerises. Alfie ne se fait pas prier et pioche dans les fruits, en glisse un entre ses lèvres tandis que le second roule entre les doigts.
Il aurait aimé voir les lumières s'éteindre entièrement pour profiter du film dans son entièreté -mais sans trop savoir pourquoi, Alfie, il n'est pas certain que l'attraction principale de la soirée soit le film mais plutôt lui.
Probablement trop d'égo qui lui font dire ça, lui qui n'en a que rarement -mais là, entre les yeux qui dévorent et qu'il reconnaîtrait entre milles et l'attitude de cette dernière, il est certain que Lilith, ce n'est décidément pas les cerises qu'elle voudrait croquer.
Alors Alfie s'enfonce dans le canapé et pose le noyau dans le mouchoir sur la table, joue encore avec la cerise et regarde Lilith le sourire en coin.

Alfie. Tu peux m'appeler Al c'est mieux. Et ouai, à l'agence ils m'ont dit pour ton prénom. Alfie baisse les yeux un instant vers le bras nu qui s'accroche au sien, à la poitrine qui dérive et le regard s'accroche à nouveau au sien, la bouche s'entrouvre et il secoue la tête. Oh en fait j'ai plus été surpris du fait qu'Adam s'appelle... Adam. Que par Lilith. C'est un joli prénom, plus que... Meredith par exemple.

Alfie lui lance un clin d'œil et cette fois-ci, l'attention se porte à l'écran qui fait défiler les images. Problème d'attention qu'on a jamais endigué -il a toujours eu du mal Alfie, à se concentrer sur une seule chose à la fois et si on lui fourre un film sous le nez, c'est bien pire
entre les mots qui sonnent creux aux oreilles
les attentions qu'on réclame qu'il oublie
et les caresses qui ne font qu'effleurer la surface
Alfie est terrible dans ces moments-ci et pourtant, il veut faire un effort.
Enfin, il aurait pu le faire de lui-même si Lilith n'y avait pas contribué d'elle-même.
La nuque joint ses jambes et Alfie doit baisser le regard pour réussir à voir la cerise qu'elle garde précieusement entre les lèvres. Qu'il se mette à l'aise et Alfie déglutit, jette un dernier regard au film avant de retirer le pull sur ses épaules afin d'être en tee-shirt, le pose derrière lui et sans trop savoir où déposer ses mains, il en glisse une sur l'accoudoir et l'autre sur le dossier du canapé.

Ça va là, j'suis à l'aise. Par contre je suis pas certain qu'avoir une cerise comme ça allongé, c'est un bon plan. Les doigts tirent et remuent contre le cuir et finalement, ils se glissent jusqu'au sourire de cette dernière et en retire la cerise qu'il glisse plutôt entre les siennes pour l'engloutir. Elle est mieux, là. Si c'est pas indiscret, tu travailles où ? Au casino ?

Alfie détourne le visage pour observer brièvement le corps svelte allongé auprès de lui, de la chair pâle et nue découverte à bien des endroits, peut-être trop pour être un travail simple comme celui que lui fait par exemple.
Alfie Lewis
animateur & vendeur
Alfie Lewis
Messages : 141
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 23 Juin - 14:28
Il faut dire qu'ils sont bons, les gâteaux de la voisine. Ta cuisine était composée de produits bio, de produits chers, et d'aliments gracieusement offerts par ceux qui savent que tu es mère. Ils arrivent avec leur grand sourire et offrent gâteaux, recettes de grands-mères et vieux habits d'enfants maintenant grands. Au début, tu détestais ça, mais ne savais pas comment refuser. Tu avais l'impression que l'on te prenait en pitié, ou qu'on te regardait de haut. Comme si tu ne pouvais pas faire seule, comme si tu ne pouvait faire que comme tes parents. Même si je suis pas bien mieux.. Mais maintenant que tu as croisé et recroisé leur sourires, que tu as entendu leur dires et qu'ils continuent à être bienveillants, sans pour autant ne rien dire de méchant, jamais, tu apprécies les gestes. Tu souris en retour et emmène avec joie les petits cadeaux et friandises à ton bout de chou qui attend ton retour à la maison. Ce qu'il fait le plus.. C'est m'attendre. Non, il ne faut pas. Un air triste arrive. Non, pas maintenant. Le regard fui, se réfugie dans le film. La voix répond comme si rien ne s'était passé dans l'esprit, mais ça s'entend, que le ton n'est plus le même.

❝ Ton film préféré, hm ? ❞ Le désintérêt se sens. Tu soupir. ❝ Il faudra que je le remette quand je serais plus encline à me concentrer dessus, alors. ❞ Tu pensais les mots, dans un lointain endroit du cerveau, tu étais curieuse de savoir quel film était le préféré de cet inconnu aux allures timides mais à l'attitude qui l'était moins, de cet homme gentil qui n'en avait pourtant pas de raisons. Pour l'instant, le reste de ton crâne résonnait d'une seule pensée, il faut que j'arrive à me sortir mon incompétence de la tête. Ou, ça va arriver. Ou la mer va progressivement faire entendre son son. Se transformant en océan, en froideur, en tempête. Tu ne te supportes pas d'être une mère si incompétente. Le toi libre et égoïste vit un combat avec le toi droit et intransigeant sur ce que doit être une bonne mère.
Les sourcils se froncent, un sourire d'étonnement. ❝ Il n'a pas une tête à s'appeler Adam ? ❞ L'idée te fait rire, tu ne t'attendais pas à cette réponse. Et comme si de rien n'était, sans même le savoir, il avait réussi à créer la brèche qu'il fallait à tes pensées pour se détourner du sombre et du triste. Et le clin d'œil termina le travail, tu étais de nouveau la Lilith qu'on te connait dehors, la Lilith qui ne lâche rien. Celle qui pour faire du bien, fait naitre le feu sur le bout des lèvres, jusqu'au bout de la nuit.
Enfin. Il aurait pu enlever le tee-shirt, aussi. Mais c'est un début. Les yeux malicieux sont de retour, la cerise toujours contre les lèvres souriantes. Mais les yeux se font désabusés, quand il te vole ta cerise. Puis amusés, quand il te pose sa question. Les jambes s'écartent légèrement, juste assez pour que le tissu central de la robe glisse entre celles-ci et que les belles cuisses soient à découvert, laissant aussi les hanches faire voir leurs courbes. ❝ J'ai l'air.. d'une caissière de supermarché ? ❞ Les mots semblent laisser entendre que ce serait une mauvaise allusion, mais ce que tu veux plutôt dire, ❝ Si je te dis, que c'est ma tenue de travail, tu me réponds quoi ? ❞ Encore plus malicieux, les yeux dévorent. Une nouvelle cerise dans la main, tu viens le tenter. Cette fois tu ne la laisse pas sur tes lèvres, mais viens plutôt caresser les siennes avec le fruit. Comme s'il représentait tes envies. ❝ Si je te dis, que le film m'importe peu, que vas-tu faire ? ❞ Questions qui n'ont pas besoin de réponses, en réalité. En un élan, tu emmènes finalement la cerise à ta bouche. Le corps  s'élève et tourne, décide qu'il en est trop, de se faire timide. Le noyau dans une main, il finit dans le même mouchoir que le presque inconnu maintenant en face de toi. Les jambes s'abattent de chaque côté des siennes, les courbes s'assieds sur ses genoux. Les mains viennent arpenter le corps, remonter du torse au cou, puis s'arrêtent une sur une joue, l'autre caressant les lèvres de ses doigts comme la cerise avant elle. ❝ J'ai comme l'impression, qu'on est tous les deux célibataires, je me trompe ? ❞ Tu veux lui laisser une chance de refuser, après tout, tu ne veux pas le forcer. ❝ Alors, qu'est-ce que tu attends ? ❞

:copyright: ASHLING POUR EPICODE


Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Ven 24 Juin - 17:13

i’m keeping your hands tied

the same old dreams of you and I


Lilith semble happée par des choses qui dépassent l'entendement. Alfie pose les yeux sur elle un instant avant de reporter son attention sur le film, patiente que les pensées s'estompent afin de revenir à lui, qu'elle puisse correctement aligner les mots, que l'acheminement de sa pensée ne s'attarde plus sur des choses auxquelles il ne peut pas participer.
Lassitude dans la voix, mort dans l'âme pour Alfie, ce dernier pince les lèvres et renifle, glisse la main sur son nez pour s'y frotter l'arête avant d'abaisser le visage l'air surpris.

Pour une fois qu'il vise juste, cette dernière n'est pas du tout dans l'ambiance de mater un film, de s'y intéresser suffisamment pour en comprendre toute la trame. Il ne peut guère lui en vouloir, entre l'usure du travail, la fatigue d'être parent célibataire d'un môme si jeune, ça ne doit pas être de tout repos.
Alfie aimerait promettre de ne plus se plaindre de la lourdeur de sa vie, des maux pesants qui torturent l'esprit lorsqu'il voit comment certains tiennent mal la route. Mais ce n'est pas possible, il n'y arrivera pas. Il en crèverait de ne pas râler au moindre contre-temps.

Contre toute attendre, Lilith semble reprendre de l'aplomb lorsqu'Alfie proclame qu'Adam n'a pas une tête d'Adam et ça le fait sourire, il ne sait pourtant pas quoi rétorquer, alors les bras se soulèvent en même temps que les épaules, l'air un peu décontenancé. Parce qu'il aimerait trouver sur le moment un prénom qui irait à Adam mieux qu'Adam mais il n'en a pas, Alfie. Alors peut-être que c'est lui qui se plante et qu'Adam, ça lui va comme un gant.
L'atmosphère s'échauffe et s'il avait vu juste, Alfie fronce le nez un instant, jette un instant un coup d'œil à la robe qui dévoile plus de peau que nécessaire.
Dans d'autres circonstances, peut-être qu'Alfie aurait été réceptif à la drague décomplexée qu'entame Lilith. Que les formes sous le tissu noir lui aurait arraché de la gorge des mots de désir. Mais là, même si le travail est terminé, on lui a souvent répété à Alfie le travail c'est le travail.

He bien... Non. Alfie sourit et glousse légèrement, toujours aussi surpris de la tournure des évènements. Parce qu'il était loin de s'y attendre. Eh bah... Cependant voilà, Alfie n'a pas vraiment le temps de répondre que le fruit cinabre caresse les lippes, s'y accrochent et la chaleur fait chauffer le corps de ce dernier, rougir les pommettes et les oreilles. Et comme si ce n'était pas suffisant, les questions s'enchainent jusqu'au corps qui s'écrase contre le sien. Alfie abaisse le regard vers le décolleté jusqu'aux jambes qui enserrent le sien, l'empêche de partir. Léger rictus sur le visage, Alfie détourne doucement ce dernier, lui attrape le poignet et l'abaisse en la regardant. Je sais pas si c'est... Un truc que tu fais souvent avec les mecs qui gardent Adam, mais t'es pas obligé de faire ça avec moi. Alfie ne sait pas si il est clair. Parce qu'il ne veut pas se montrer trop brusque dans les paroles ni même vulgaire. Qu'il ne lui reproche rien, à Lilith. Ou du moins pas directement. La culpabilité râcle les parois de la gorge, l'esprit s'embrouille et les mains viennent frotter le visage comme pour se débarbouiller des mauvais présages, songe aux mots qu'il va prononcer. T'es très jolie Lilith mais, je suis pas là pour ça. Désolé... Si tu veux que je parte, je peux.

Les mains s'appuient sur les genoux de cette dernière, le regard dans le sien.
Ce n'est pas comme s'il n'était pas habitué, Alfie. Cependant la situation n'est pas la meilleure, pas alors qu'Adam se trouve dans la chambre, pas alors qu'il est au travail.

Alfie Lewis
animateur & vendeur
Alfie Lewis
Messages : 141
Revenir en haut Aller en bas
Ven 24 Juin - 20:03
J'aurais dû. J'aurais.. dû le voir venir.

Le cœur, s'arrête
Le corps, se fige
La main, commence
A trembler
La tête, commence
A vriller

Mille et une pensées se succèdent, détaillent chaque moment de la soirée. A partir de quand tu es partie, à ce moment précis, où les mains ne touchent plus rien, où le regard est vide. Ou le rejet, est un sentiment que tu n'avais plus ressenti depuis longtemps. Pourquoi ? Tu l'as attendu, puis tu es sortie. J'ai rien fait de mal.. Tu t'es ennuyée, la soirée était médiocre, la frustration était grande. Ca recommence.. Tu avais évacuée les pensées froides et aigries à la pâleur de la lune, ainsi que les souvenirs moites et sonores qui ne faisaient que de te donner encore plus de mal à faire le vide.  C'est ce que je sais faire de mieux.. Tu étais rentrée avec si peu d'arrières pensées, pourtant. Et puis, j'aime trop ça pour m'en passer.. Mais comme d'habitude, c'était venu. Tu peux rarement l'empêcher. Tu ne sais pas comment l'empêcher. Tu ne veux pas vraiment non plus. Personne.. ne dit non.. d'habitude..
Les mains tombent, le sourire n'est plus, la malice a disparue. A la place, un nouveau ton, celui de l'insécurité.
❝ Je ne me suis pas sentie.. Obligée. ❞ La voix est faible, les cordes vocales commencent à trembler. Les yeux se font tristes, les jambes se resserrent sur les siennes.
❝ Si tu me trouvais jolie, tu n'aurais pas.. Réagis comme ça. ❞ Tu as envie de pleurer. Tu as envie de t'énerver. Tu as envie de crier. Pourquoi, ça fait mal ? Je le connais même pas.. Mais Adam dort. Et tu sais que t'énerver n'aurait aucun sens, que pleurer serait purement et simplement pathétique.  On ne s'énerve pas contre les gens car ils ne veulent pas les même choses qu'on veut, sur le moment. Tu le sais, Lilith. Tu n'es pas ce genre de personne toxique, Lilith. Mais une toxicité est bien présente en toi, et c'est elle, qui ne te lâche pas. C'est à cause d'elle, que même si c'est un inconnu qui te rejette, tu perds tes moyens. Car.. Je suis bonne qu'à ça.. C'est ce que tu as finis par te dire. Les souvenirs sont là, les faits sont implacables.

Ton but, petite ? Obtenir l'attention de tes parents. Ton but, adolescente ? Te démarquer, dans l'espoir qu'on te reconnaisse, peu importe qui. Tes premières satisfactions ? Les compliments. Car tu en a tant manqué. Tes premiers frissons ? Le regard des autres. L'attention, l'envie. Tu le sais, ça te bouffe, ton éternelle échappatoire à l'horrible image que tu as de toi, cette immonde peinture de monstre qui s'est forgée d'années en années ; car tu te veux aussi sévère avec toi, que tu ne l'as été avec ton avis sur tes parents ; c'est les autres. Que les autres t'aiment. Que les autres t'apprécient. Qu'ils te désirent, qu'ils aient besoin de toi. De ta présence, de tes talents. Talents eux-mêmes approfondis encore et encore dans le seul but d'être celle qu'on rappelle, celle qui hante les rêves, celle à qui on ne résiste pas. Et du désir, né l'assurance. Toute cette carapace, pour ne pas penser à soi tel que l'on se voit. Toutes ces protections soigneusement entretenues, pour que le tourbillon qu'est ton esprit ne te mange pas à petit feu.

Les mains reviennent. ❝ Ne t'inquiètes pas.. je suis pas nulle. ❞ L'eau salé coule doucement le long d'une joue.
❝ Je t'assure. C'est mon métier. Je sais ce que je fais. ❞ Un sourire crispé. Qui se veut rassurant. Qui est effrayé du refus. Effrayé de l'abandon. ❝ N'essaye pas de me faire croire que tu n'es pas resté que pour ça.. ❞ Un rire moqueur, il dit long sur ce que tu connais des autres. L'intérêt.
❝ Tu ne serais pas resté juste par gentillesse.. Personne fait ça.. ❞ Les yeux se froncent, une pensée comme une étoile filante. Il me prend de haut.. s'il faut.. Mais tu as trop besoin d'être rassurée, trop besoin de savoir que tu ne vaux pas rien, car au fond de toi, ton esprit te cris que tu ne vaux le coup de vivre que car tu te donnes aux autres. Il devait avoir compris dès le début, que je sors me taper des inconnus. Il a voulu rester sans demander d'argent. Juste pour ce moment. Le moment où il pourrait dire non. Le moment où il pourrait me prouver qu'il est mieux que moi. Qu'il est mieux que les autres. Qu'il est parfait car il n'a ni besoin des autres, ni besoin du sexe, il voulait cette satisfaction, il voulait, il voulait.. Les mains tremblantes, le visage se rapproche du sien. Je ne peux pas. Servir à rien. Je ne veux pas. Vivre sans, qu'on s'intéresse à moi. Je ne peux plus vivre, dans la solitude, comme avant.
❝ Je t'en prie, laisse moi te montrer, ce que je vaux. J'ai trop besoin.. ❞ Hésitation. Tu n'as jamais prononcé les mots. Ni seule. Ni à personne. ❝ Qu'on m'aime. ❞ Les lèvres rencontrent les siennes, dans un espoir déchirant qu'il veuille bien d'un monstre comme toi, juste, le temps d'une nuit.

:copyright: ASHLING POUR EPICODE


Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Sam 25 Juin - 2:53

i’m keeping your hands tied

the same old dreams of you and I


La situation dépasse Alfie, il a les prunelles qui ne cessent de s'agiter sur celles de Lilith. Le refus engendre l'incompréhension et l'incompréhension engendre le déni.
Alfie baisse finalement les yeux, parce qu'il n'ose pas vraiment poser les yeux sur elle, lui murmurer que lui aussi, il a un problème avec l'attention et l'attachement, mais que le combler de la sorte ça ne mènera à rien si ce n'est la déception perpétuelle de ne pas obtenir ce qu'on désire.
Les sourcils se froncent et les babines se retroussent dans une légère grimace, à peine perceptible, il ne comprend pas où elle veut en venir, Lilith.
Il a les dents qui s'enfoncent contre les lèvres pour retenir les mots rudes et la franchise mal placée. Pourtant, Lilith aurait probablement besoin qu'on le lui dise, ce qui ne va pas, que ça n'ira jamais mieux de cette façon.
Les doigts frictionnent la peau des genoux de cette dernière et relâchent l'étreinte, se posent finalement sur le canapé, là où l'attention ne finira pas par se détourner.

Pourtant on dirait. Et c'est pas parce que je te trouve jolie qu'on doit forcément coucher ensembles... Ça n'a pas de sens, t'es au courant ?

Alfie lâche les mots qui fâchent et les maux qui blessent, ne peut plus retenir l'honnêteté, parce qu'il comprend ce qu'elle endure, ce qu'elle vit, chacun doit gérer à sa manière et si celle d'Alfie est problématique, la sienne semble bien plus dangereuse.
Alors la salive stagne sous la langue tandis qu'il essaie de démanteler les pensées qui se bousculent dans la tête -il hésite à simplement se lever et à partir, à ne plus jamais remettre les pieds ici, parce que ce n'est pas son histoire, qu'il n'est pas psychologue pourtant il n'y parvient pas, à s'évader derrière la porte de fer.
À la place il vient déposer les paumes contre les épaules encore fraîches, carcasse complètement froide tandis que la sienne encore bouillonnante, imperméable aux ivresses qu'on lui fourre sous le nez.

Les phalanges fines tremblent contre sa poitrine jusque ses joues et Alfie serre un instant les paupières avant de les rouvrir, glissent ses doigts contre ses poignets pour les soutenir tandis qu'il murmure Je te crois mais t'as pas besoin de ça pour passer un bon moment. Je te le jure.
Loin d'être certain que les mots sonnent correctement aux oreilles de Lilith qui ne cesse d'agrémenter qu'elle doit le faire, autrement elle ne sera pas suffisamment aimée, qu'il n'est là que pour ça.
Un peu vexé, Alfie recule légèrement le visage, l'expression du visage déçu et les lèvres entrouvertes, il voudrait rétorquer que non, ce n'est pas vrai, loin de là.
Mais il faut dire que c'est instable sur l'instant, la situation dans laquelle il se trouve Alfie.

Parce qu'il ne peut pas céder, ce serait conforter Lilith dans l'idée qu'elle ne mérite rien que des bras d'un soir sans être réellement lover, qu'il ne peut pas lui apporter tout ça. Ni le réconfort d'un pseudo-amour d'un soir ni même les baisers calcinant des rêves ardents.
Prêt à surenchérir, à s'enfoncer un peu plus dans la boue il se fait couper, la poitrine qui se soulève et la nuque qui se tord pour qu'elle n'aille pas plus loin, que la langue ne s'attarde pas contre l'épiderme encore humide d'Alfie, que le regard de ce dernier ne défile plus sur les courbes de Lilith.

Qu'est-ce que tu fais ? Ça va pas ? Je t'ai dit non, Lilith, sérieusement. J'ai voulu passer la soirée avec toi parce que t'as l'air de quelqu'un de super, d'intéressante et amusante, pas pour batifoler pour que tu te sentes aimer ou je sais pas quoi. Tu sais que ça va rien arranger ?

Un peu amer du baiser volé, Alfie râle et bouscule -doucement la jeune femme sur le côté et se lève, passe une main dans sa chevelure en bataille et se tourne vers elle, l'air sérieux, l'air strict.
Alfie ne sait plus quoi faire ni quoi dire, il se perd entre elle et lui, entre son passé et le présent.

Si j'avais voulu coucher avec toi, j'aurais juste... Sauté sur l'occasion dès que t'as... Fin', le truc avec tes cuisses de baisser ta robe...  Mais c'est pas le cas.

Alfie Lewis
animateur & vendeur
Alfie Lewis
Messages : 141
Revenir en haut Aller en bas
Sam 25 Juin - 20:37
Les mots naissent et s'écrasent sur ton visage, heurtant de plein fouet tout ce sur quoi tu te reposais, remettant en cause toute ta manière de vivre. Comment ça, si on me trouve jolie, on ne veut pas forcément coucher avec moi ? Mais les gens.. Le regard triste devient regard noir, autant adressé à lui qu'à toi même. A lui pour te dire ce genre de choses, à toi de ne pas comprendre.

Mais toi Lilith, tu ne peux comprendre ses mots, avec cette vie qui est tienne. Sans t'en rendre compte, c'est toi qui éloigne l'amour, l'intéressement sans intérêts. Tu blâmes Adam depuis qu'il est là, évidemment. Dans un coin de ta tête, c'est sa faute, car personne ne veut d'une mère célibataire. Mais tu te trompes. Tu éloignais déjà l'amour avant, en ne faisant de toi que ce morceau de viande aux yeux des hommes et des femmes qui te regardaient. Tu bases ta personnalité sur ce que tu penses être la seule chose dont tu es capable: séduire. Quand tu danses autour de la barre, tu ne fais que séduire et apprécier les regards. Quand tu sors dans une tenue courte pour faire du pied sous la table à celui que tu prendras en bouche la demie heure d'après, tu ne fais que séduire pour mieux faire plaisir. Quand tu sors simplement pour toi, soit tu ne rentres pas, tu es dans les draps d'un bel homme charmé, soit tu rentres, la main accompagnée d'une demoiselle hypnotisée. Encore une fois, tu séduis, tu donnes le plaisir, tu prends le plaisir. Mais personne ne te connais. Tu ne connais personne. Tu ne te lie pas aux gens. Tu ne sais pas comment on fait. Au fond tu leur en veux même un peu des fois, aux gens. C'est eux qui t'ont rendue comme ça. Tes parents t'ont négligée et t'ont laissée avec un manque d'affection qui ne semble pas s'amenuiser avec le nombre de nuits passés à gémir. Les enfants à l'école n'ont fait que de voir ton prénom et ta solitude, au lieu de s'intéresser à toi et à combler le vide qui t'entourait. Plus tard tout ce que tu avais appris des autres, c'est que pour les atteindre, pour qu'ils s'intéressent, il fallait être ce qu'ils voulaient. Dans ton cas, celle à qui on glisse quelque billets entre deux pas sensuels. Celle à qui on donne rendez-vous pour se vider. Celle qui séduit, et se laisse séduire.

Le noir tourne. Guette. Entoure. Il est bientôt là.
Il t'as juré entre deux de tes phrases que tu n'as pas besoin de lui faire du bien, de vous faire du bien, pour passer une bonne soirée. Mais ton cerveau est buté, tout ce qu'il pense c'est Mais si je ne fais rien, tu vas juste.. Comme tout le monde, partir. C'est ça que tu veux penser. C'est ça que tu veux lui dire. Mais les mots ne sortent plus. Les pensées s'emmêlent, dans l'incompréhension, la frustration, la tristesse, et le noir imminent.

Les lèvres ne touchent qu'un instant les siennes, les frôle plus qu'elles ne les embrassent, et le vide, est maintenant là. Tu ne peux plus rien, contre la tempête qui vient toujours, ensuite.
Tu entends sans entendre, tu es là, mais ton esprit n'est plus là. Le décor bascule, il se lève, tu restes sur le canapé. Le regard le suis, sans pour autant le faire exprès.
La tempête.

C'est pas parce que je te trouve jolie qu'on doit forcément coucher ensembles
❝ Mais c'est tout, ce que j'ai appris.. ❞
Je te crois mais t'as pas besoin de ça pour passer un bon moment.
❝ Et comment, on passe de bons moments, alors ? ❞
Qu'est-ce que tu fais ? Ça va pas ?
❝ Non, ça va pas. Je comprend rien. T'agis comme personne. ❞
J'ai voulu passer la soirée avec toi parce que t'as l'air de quelqu'un de super, d'intéressante et amusante
❝ C'est vraiment le plus gros mensonge qu'on m'a jamais sorti. Personne me trouve intéressante. Personne n'est jamais resté car j'ai l'ai amusante. J'ai pas l'air amusante. Les gens restent car je sais faire jouir vraiment bien et c'est tout. Et je m'en arrange. J'ai pas le choix. ❞
Tu sais que ça va rien arranger ?
❝ Y a jamais eu d'autres solutions, je suis sensée faire quoi d'autre ? ❞
Si j'avais voulu coucher avec toi,
❝ Mais putain j'te comprend pas. ❞

Le visage tombe en avant, les mains cache les larmes qui commencent à couler. Je sais même pas être un être humain.. Les mains tremblent sur ton visage. Faut, que j'arrête. Les bras commencent à trembler. Faut, que je me reprenne. La bouche se crispe. Je suis pas comme ça.
Puis tous les membres s'immobilisent. Ca faisait longtemps, très longtemps, que tu n'avais pas fait ça. Mais là, tu en avais besoin. C'était ça, ou craquer. Et tu ne peux pas craquer. Encore moins, devant un inconnu.

Un longue inspiration, une lente expiration. Essuie les pleures, replace la robe. Contenance. Calme. Assurance. Tu faisais ça plus jeune, quand tu étais à deux doigts de fondre en larmes en public, ou de frapper quelqu'un. Au choix. Tu inspirais. Fermais ton cœur. A toute parole. A tout geste. Expirait. Un mur de pierre entre les sentiments et les autres. A l'époque, en faisant ça, plus rien ne t'atteignait. Le temps de rentrer chez toi, de fondre seule, de casser du matériel au lieu de casser des gueules. Tu ne sais pas si cette technique marche toujours. Mais tu n'as pas le choix. Il te faut essayer.

Larmes séchées, les yeux rencontrent les siens. Sourire taquin, clin d'œil malin. Rôle d'un personnage assuré que tu n'es pas. Rôle de la Lilith comme s'il ne s'était rien passé dans le cœur et les tripes. ❝ Ah.. Désolée. Ca m'arrive, parfois. ❞ Les jambes se lèvent. ❝ C'est difficile d'être parfaite, faut bien que je contrebalance de temps en temps. ❞ Les lumières se font éteindre, toutes sauf une. Les silhouettes de vos corps sont éclairés d'orange. Tu commences à enlever tes bijoux. ❝ Je comprendrais si tu préfères partir, honnêtement. Ne t'oblige pas à rester. ❞ Mots dit sans arrières pensées, non dans l'intention de le faire partir, non dans l'intention de le faire rester. Le cœur ne réfléchit plus, l'esprit non plus. Tu joues un rôle. Ton rôle, en exacerbé, pour ne pas flancher, ne pas revenir à cette version du rôle, qui a un cœur qui bat, et des pensées noires. ❝ Mais si je ne t'ai pas trop traumatisé, le canapé est toujours là pour t'accueillir cette nuit. ❞ En temps normal dans ce rôle, même dans celui que tu portes tous les jours sans protection, tu lui aurais proposé ton lit plutôt que le canapé. Mais tu sais que la protection ne durera qu'un temps. Que les pleures silencieux couleront à flots une fois qu'elle sera tombée.

:copyright: ASHLING POUR EPICODE


Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Lun 27 Juin - 6:38

i’m keeping your hands tied

the same old dreams of you and I


Sous les ardeurs et les flots, l'imperméabilité d'Alfie repousse les vertiges et les assauts, la paume qui attrape le menton pour observer la jeune femme désespérée sur le divan.
Alfie n'a jamais vraiment eu à affronter ce genre de situation, peut-être parce qu'il n'a jamais fondamentalement été intéressé par l'ivresse des tendresses, par la peau saumâtre sous la langue et le tintamarre des cœurs à l'unisson.
La salive s'agglutine sous le palais, valse et s'écrase dans la gorge lorsqu'il déglutit, cherche à trouver les mots qui ne feront pas craquer un peu plus la carapace de la femme face à lui.

Les bruits de couloir et les logorrhées, Alfie serre les paupières un instant et détourne le regard vers la fenêtre, là où les néons de la nuit clignotent encore faiblement, qu'on ne peut y échapper même en fermant les yeux assez fort, déambulent les couleurs comme des farfadets.
Lilith le regarde et Alfie se décide à appuyer les cachous dans les siennes, l'air désolé, les ligaments du visage serrés et tirés.
Il écoute cependant, assimile et les relents de l'enfance lui reviennent à la gueule, comme un miroir en face de lui, des choses qu'il aurait pu aspiré à être à force de regarder son père enchaîner les nuits avec ses gazelles et puis l'abandon, c'est certain.
Dans un autre univers, Alfie est sur le canapé, Lilith au dessus de lui à lui tendre les tares sous le nez, à lui rappeler qu'il vaut un peu mieux que ce à quoi il pense aspirer.

Le nez se fronce, la bouche s'entrouvre et s'apprête à murmurer, se voit couper par Lilith dont le tourment raille la voix, dont le chagrin esquinte le cœur et les attentes des espoirs naissants qui finissent par crever.
Alfie passe les paumes contre le visage pour balayer le reste d'aigreur, ne veut plus y songer, il s'approche et vient s'asseoir à côté d'elle, les phalanges qui s'embrassent et qui se posent sur les genoux.

On passe des bons moments en sortant à l'aquarium du coin, en allant à la plage, en mangeant une glace j'en sais rien. En regardant un film. Alfie pointe la télévision, le film qui tourne toujours, les voix basses à l'arrière qui imitent les charivaris des ruelles bondées. Alfie doit pivoter pour se retrouver un peu plus vers elle, les yeux qui essaient de s'attarder dans les siens mais le dos roule, s'arrondit et les sanglots tonnent. Je voulais pas te brusquer mais, c'est juste pas sain, ce que tu fais.

Alfie voudrait continuer à le lui dire, cent fois s'il le faut mais Lilith bombe enfin le torse, le souffle moins lancinant, contrôlé et Alfie à son tour redresse mieux l'échine et l'observe, les sourcils qui se froncent quelques secondes tandis qu'elle s'extirpe du canapé afin d'éteindre les lumières ainsi que le vieux film.
Alfie est encore un peu en colère, en colère de voir Lilith agir de la sorte après avoir posé sur lui les chagrins et les orages.

Tu vas vraiment faire, comme si là, il s'était rien passé ? Sérieusement ? Les reins se décollent du divan et il approche, abaisse légèrement les yeux pour correctement être en face d'elle, les bras se croisent contre la poitrine. Tu peux pas littéralement péter un câble et agir comme si.. Alfie ne sait plus vraiment quoi dire, les sourcils s'affaissent et la mâchoire se tend, les dents se serrent et il roule des yeux. Il ne peut pas la forcer à parler plus que de raison, alors il abandonne.Laisse tomber.

Alfie contourne la jeune femme pour ramasser le sac ainsi que son pull, les affaires qui traînent sur le chemin et qui sont les siennes.
Rester ici ne serait utile ni pour elle, ni pour lui. Alors Alfie préfère mettre les voiles.

Si un jour t'as envie de parler. Ou.. De sortir manger une glace, on peut. Alfie glisse un pied dans sa basket et relève les prunelles sur elle en souriant légèrement. Et tu peux prendre Adam aussi, ça me dérange pas.
Alfie Lewis
animateur & vendeur
Alfie Lewis
Messages : 141
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 30 Juin - 8:25
Le sourire est impeccable, le cœur imperméable. Il a raison, pourquoi est-ce que j'arrive pas à juste apprécier des moment simples, comme regtafer un film ? Question rhétorique, tu te détestes pour ça, mais tu sais très bien pourquoi. Le simple, n'a jamais fait rester personne dans ta vie. Alors tu l'as simplement occulté au profit du grandiose, ou de l'intérêt. S'il fallait proposer plus, quitte à ce que ce ne soit pas sain, tu allais le faire. C'était toujours mieux, que d'étre seule.

❝ Je ne fais pas comme si. Il ne s'est rien passé. ❞ Imperturbable, impétueuse. Une Lilith de pierre, une Lilith forte, à tes yeux. ❝ Je me suis excusée. Fais ce que tu veux de ces excuses. Je te l'ai dit, c'est difficile de toujours être parfaite. ❞ Rengaine, tu n'avais pas cent mille mots pour éviter les maux, il était facile de simplement laisser l'orgueil prendre le dessus sur tes dires, sur ton attitude.

Il abandonne. Tu n'es pas déçue, car le mur est là entre ton cœur et les événements. Mais tu l'aurait été en temps normal. Tu le seras une fois qu'il sera parti. Il enfile ses chaussures, récupères ses affaires, lance une bouteille à la mer. Tu la garde en tête, mais tu penses la laisser s'égarer sur un autre rivage. Après tout, tu le sais au fond, que ça allait être difficile d'assumer la tête haute tout ce qui vient de se passer, si tu le revoyais.

❝ Soit, merci. Et pour Adam aussi, merci. ❞ La porte s'ouvre, se referme.
Le silence. Le noir.
Une grimace de douleur, de dégoût.
Les genoux tombent au sol. Les vagues s'accumulent au bord des yeux.
Vient la tempête.
Interrompue par un joli visage d'ange.

❝ Maman. T'es triste ? ❞ Les yeux s'écarquillent, les bras se tendes, le sourire revient. ❝ Non mon ange, maman est juste fatiguée. Viens là, viens me faire un câlin. ❞ Adam est content. Les câlins de maman sont ses préférés.

La nuit se termina ainsi. Adam insista pour dormir avec maman. Maman céda, elle n'avait pas la force de résister.

:copyright: ASHLING POUR EPICODE


Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
B L O O M into me ::  RP abandonnés & terminés-