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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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alion » this life is like a war and I'm always the loser

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Mar 21 Déc - 23:08


this life is like a war and I'm always the loser

song (+) ootd — les jours qui passent, se ressemblent.
les pétales, que tu tousses,
un peu trop de pétales.

alion, dans ton esprit,
qui divague,
l'autre, dans ton estomac,
qui frappe.

et ça tire, tire, tire,
sur tes bras,
et ça tire, tire, tire,
dans ton coeur.

tu ne sais pas ce qu'il se passe,
tu ne comprends pas ce qu'il se passe.
et tu voudrais le voir,
alion,
encore une fois,
lui parler,
lui dire les choses.

cesser, de vous battre,
pardonner, comme si c'était possible, comme si vous le pouviez.

camille, dans le fond de ton esprit,
qui se bat pour que tu arrêtes,
pour que tu l'oublies,
le fantôme accroché à tes pieds,
l'ombre qui te suit sans cesse.

papi ne pouvait pas aller au concert auquel il était invité, aujourd'hui, alors il t'a donné les places.
parce que toi, tu n'auras jamais l'occasion de jouer dans ce genre d'endroit.
t'as pas vraiment réussi, ta vie.
et tu ne voulais pas,
jamais,
marre d'entendre de la musique,
à moitié, ton oreille te fait souffrir, elle siffle un peu trop.
mais tu n'as pas su dire non, quand sur le billet était écrit le nom de celui qui te fait mourir à petit feu.

alion, en grand,
alion, qui réussit,
alion,
qui n'a pas besoin de toi.

le violon cesse de sonner public se lève, là,
dans cette tour de verre,
toi aussi,
tu te lèves,
tu frappes dans tes mains,
trop fort,
elles font mal.
regarde-moi, mais que l'on te voit, jude, ta tête blonde et ta taille trop grande,
ton costume un peu serré,
celui que tu n'avais pas porté depuis des année.
on te voit jude, mais te voit-il ? te regarde-t-il ?

alion,
alion
sur ta langue,
pour parler,
pour pardonner,
pour apprendre, s'apprendre, à nouveau,
se découvrir.
alion, que tu attends, là, dans l'encadrement de la porte,
alion protéger du monde,
alion,
à qui tu dis ces mots, en passant,
alion qui doit t'entendre,
te reconnaître,
« alion, bravo. » que tu dis, dans sa langue maternelle, les mots qu'il t'avait appris étant petit.
'cause lately i've been in the backseat to my own life trying to take control but i don't know how to


Judicaël Winiger
luthier
Judicaël Winiger
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Ven 4 Fév - 3:08





time has never moved this slow so my thoughts will overflow, hard to find a way to grow

C’est toujours trop.
Trop brillant ; trop bruyant ; trop fatiguant.
Les lumières dans tes yeux – les applaudissements dans tes oreilles.
La soif sur tes lèvres ; la sueur sur ta peau.
Tes bras lourds,
trop lourd, peut-être.  
Et tu veux juste dormir, après une performance – être dans le silence, rien qu’un instant.
Mais tu sais ;
La reconnaissance.
Les remerciement.
Tout ce qui fait que tu as pu jouer, aujourd’hui ;
Tout ce qui fait que tu peux continuer à vivre de ça, encore maintenant.
Tous ces gens qui attendent quand même, debout ; à ce que tu les remercies.
Car ils sont venus ; même si c’est toi qui a joué pour eux. Ce sont eux qui sont venus –
pour toi.
Pour te voir.
Toi, Alion.
Uniquement et seulement –
toi.
Alors tu souris quand tu passes derrière ;
tu souris quand tu entends les félicitations –
tu souris quand tu entends cette langue –
cette langue que tu n’as jamais entendu jusqu’à présent à tes concerts –
cette langue que tu as presque pu oublier –
cette langue que seuls certains sachent que tu connais.
Et tu t’arrêtes ;
comme un jouet mécanique qui arrive à son terme ;
tu oses tourner la tête ;
tu oses poser les yeux ce que tu as pu voir du coin de l’œil.
« merci » réponds-tu simplement dans la même langue,
« viens dans la loge » rajoutes-tu, toujours dans cette langue exotique que personne ne comprend, tout sourire ;
et tu as envie d’hurler ; de casser quelque chose.
Les joints blancs ;
ta main qui tient le manche du protège violon un peu trop fort.

Finalement éclipsé, finalement loin de tout ;
des lumières ; des bruits ;
juste un calme relatif.
Ta loge, à peine éclairé par les lumières du miroir pour te coiffer et te maquiller ;
Jude, un peu trop grand ;
un peu trop tâche, dans ce décor.
Jude, que tu as envie d’étriper ;
encore ;
et les fleurs, elle, qui en décident autrement.
« pourquoi t’es là ? »
La main qui passe dans tes cheveux ;
Geste agacé, geste qui fuit.
Qui le fuit.
lui
Jude
à jamais.

c. 雲
Marin Ferreira
animatrice planétarium
Marin Ferreira
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Lun 28 Fév - 23:20


this life is like a war and I'm always the loser

song (+) ootd — tu le suis,
comme un marin perdu,
tanguant sous la houle.
tu le suis,
courant à ta perte,
tu le sais,
et pourtant
tu fonces tête baissée.

les yeux qui vous suivent, curieux,
les flashs qui se font entendre,
alion en photo, ton dos pour l'accompagner,
mystère qu'ils aimeraient briser,
si seulement ils savaient.

alion, énervé,
alion, hésitant,
alion, enragé,
alion, perdant.

il ne sait pas tellement quoi dire, tu le vois,
toi non plus, tu te tais, un peu plus.
pourquoi, qu'il demande,
et tu rigoles.
tu ne retiens pas le léger bruit de ta gorge,
tu ne peux pas,
tu n'y arrives pas.
« tu poses toujours la même question... » pourquoi auquel tu n'as jamais de réponse, pourquoi auquel tu ne veux pas répondre.
tu ne sais pas, toi non plus.
tu ne comprends pas pourquoi tu es là.
tu aurais pu le regarder, partir,
ne rien dire,
ne pas te faire remarquer.

« le grand-père m'a donné sa place... » haussement d'épaule ; comme si tu n'en avais rien à faire de lui,
comme si tu n'avais pas sauté sur l'occasion.
ton coeur qui bat, ton oreille qui siffle,
tout te fait mal,
tout te tend.
« tu es fatigué ? » comme souvent après avoir joué.
doigts contre ta tempe, tu te demandes comment il fait.

pourquoi tu es là, c'est vrai,
tu n'as pas réfléchis, comme d'habitude.
pourquoi ?
pour qui ?
pourquoi ?
peut-être parce que tu en avais envie.
peut-être parce que c'est lourd dans ta poitrine.
peut-être que ce sont les fleurs,
peut-être que c'est son regard.
tout est lourd, soudainement.

c'est toi qui t'assois, tu t'en fiches, de ce qu'il te dira.
« ne casse rien, on risque de croire que la star fait un caprice. »
qu'il ne crie pas, qu'il ne s'énerve pas.
les mots sont durs à laisser passer,
tu sembles hésiter,
réfléchir,
siffle siffle siffle,
tu grimaces.

« Je suis désolé, Alion. »
moins lourd sur ton torse,
ton coeur qui se serre,
désolé, de beaucoup de choses,
désolé pour la dernière fois,
pour les années d'avant,
pour la première fois,
désolé,
d'exister,
dans sa vie,
dans ta vie,
désolé
'cause lately i've been in the backseat to my own life trying to take control but i don't know how to


Judicaël Winiger
luthier
Judicaël Winiger
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Ven 4 Mar - 17:17





time has never moved this slow so my thoughts will overflow, hard to find a way to grow

Et il ose rire ; il ose se moquer.
Comme si ta question était hilarante
Comme si la réponse était évidente.
Tu le jures, tu l’aurais étrangler avec quelques centimètres de plus.
« et je n’ai jamais vraiment de réponse. » réponds-tu avec rage ; jude était comme une anguille, parfois, à s’échapper de tes questions, comme il le faisait souvent.
Et il dit que c’est la grand-père.
Celui qui répare les violons
Celui qui aime venir te voir jouer
Qui dit toujours que tu dois en prendre plus soins.
Et tu te demandes depuis quand –
Depuis quand la colère est là, sourde
Depuis quand la colère est là, répercutant sur tes instruments
Sur ton amour de la musique
(toujours, alion, toujours
Depuis l’amour
Depuis la perte
La destruction)


« fatigué de te voir, oui »
Et tu concert, aussi, mais tu ne diras rien
Il n’a pas besoin de savoir
Il le sait
Il te connaît.
Et tu détestes ça.
Et tu rougis sous son commentaire ; l’envie de lui mettre le violon sur la tête est de plus en plus forte.
Tu souffles fortement ; ne répondant pas.
Si tu réponds, tu hurleras.
Tu le feras, le caprice dont il parle.
Et il le sait parfaitement.
Connard.

Et ses excuses te font le regarder –
Vraiment le regarder.
Les yeux rouges de colère et le visage fermé, tu le regardes vraiment.
L’envie de rire
De te moquer
Le sérieux qui son visage
La blessure qu’il semble avoir
Eux, t’en empêches.
Tu souffles à nouveau
(tu n’es bon qu’à ça, souffler, avec lui)
« désolé pour quoi ? »
Tu veux qu’ils mettent des mots
Qu’il dise pourquoi
Comment
Pour quelles raisons
Tu veux tout.
Tout savoir.

c. 雲
Marin Ferreira
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Ven 4 Mar - 19:26


this life is like a war and I'm always the loser

song (+) ootd —les mots sont acerbes entre vous.
ils ne cessent jamais de faire mal.
des armes, ses mots, dont tu ne peux te protéger.
tu l'écoute,
comme toujours,
parce que tu n'as jamais cessé de l'écouter, quoi qu'il dise, quoi qu'il pense.

tu fais semblant de ne pas voir son visage,
en colère,
fâché,
prêt à hurler, prêt à te faire payer.
tu fais semblant de ne pas savoir que c'est de ta faute ; tu ne sais même plus comment les choses ont fini comme ça.
sans aucune douceur,
sans aucun amour.
sans aucun plaisir.
les choses ont dérapé si vite, tout est flou dans ta tête,
tu as oublié

quand est-ce que tu l'as vu sourire pour la dernière fois ?
quand est-ce qu'il t'a regardé sans avoir envie de pleurer pour la dernière fois ?
la dernière fois qu'il t'a dit je t'aime ? la dernière fois qu'il ne t'a pas détesté ?

l'oreille qui siffle.
ton regard qui fuit.
quelques instants.
tu regardes tes pieds.
tu regardes le mur.
tu le fuis, lui, qui te fait peur avec ses grands airs,
qui te fait peur avec ses yeux,
qui te fait peur avec sa colère.
une tempête qui s'abat sur toi,
sans prévenir.

« je ne sais pas alion. je suis désolé... pour la dernière fois. » ce n'est pas vraiment ça, n'est-ce pas ? « pour avant, encore... » tu ne sais même pas toi, pourquoi tu t'excuses. « je suis désolé... de t'avoir fait du mal, Alion. Je suis désolé que les choses aient fini comme ça... je suis désolé...» d'avoir été con ? d'avoir été jeune ? « pourquoi, hein ? » léger rire,
pas vraiment drôle,
pas vraiment hilare,
jaune,
un peu vexé,
un peu perdu,
un peu fatigué.

« je pourrais jamais te dire pourquoi, alion. je ne sais pas pourquoi. pourquoi je suis là. pourquoi on se retrouve. pourquoi est-ce qu'on se suit sans cesse. pourquoi est-ce que tu me fuis. pourquoi est-ce que je te suis. pourquoi est-ce que c'est comme ça. j'en sais rien, Alion... C'est toi. Alion. C'est juste parce que c'est toi, et je suis désolé que ce soit le cas. » Et tu n'as aucune idée de ce que tu dis,
vraiment,
l'oreille qui vrombit,
tu ne t'entends même plus.
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Judicaël Winiger
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Dim 6 Mar - 20:22





time has never moved this slow so my thoughts will overflow, hard to find a way to grow

Pour la dernière fois, qu’il te dit.
Qu’il est désolé.
Laquelle de dernière fois ?
Celle où il t’a dit que tu ne pouvais pas partir, tu ne pouvais pas l’abandonner, toi aussi
l’abandonner comme son frère l’avait fait
l’abandonner parce que tu voulais fuir
et qu’il le savait
qu’il s’en doutait, probablement.
La dernière fois que vous vous êtes lâchés des mots dont tu te souviens encore
des mots qui, tu as cru, te briseraient
Comme si tu ne l’étais pas déjà, brisé.

Il est désolé pour avant ; et avant encore.
Il se demande pourquoi.
Toi tu sais, pourquoi.
Parce qu’il a fait l’aveugle, un peu
qu’il a fait l’abruti, beaucoup
que tu n’as rien fait pour aider, passionnément.
Passionnément amoureux
passionnément jaloux
des autres corps qu’il prenait
et de toi
qu’il ne voulait pas.
Jamais.
Sauf cette seule fois
pour son frère.

Et il te suit ; il te dit.
Il ne sait pas ; il insiste.
Dit que c’est toi ; juste parce que c’est toi.
« et je suis quoi, pour toi ? » ce n’est qu’un soupir ; un murmure dans le calme relatif de ta loge.
Tu es calmé ; tu te calmes toujours vite, aussi vite que la colère qui monte.
La question en suspend ; celle que tu as toujours voulu poser
à laquelle tu as toujours voulu avoir une autre réponse
‘un ami’
‘un frère’
Comme toujours ; c’est ce que tu attends de lui.
C’est ce que tu entends qu’il te répondra, probablement.
Car il ne t’a jamais vu autrement que ça ; qu’un ami.
Et pour toi, cela fait longtemps qu’il ne peut en être un simple
un simple ami.

c. 雲
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Dim 6 Mar - 21:35


this life is like a war and I'm always the loser

song (+) ootd — tu en as trop dit,
probablement pas assez.
tu ne vas jamais jusqu'au bout des choses parce que ça te fait peur,
parce que t'engager t'effraie,
parce que ce n'est pas facile de faire des choix, d'assumer les choses
(tu ne le sais que trop bien).

tu restes silencieux,
tes mots sont lourd dans ta poitrine,
tu voudrais parler encore et encore et pourtant tu ne sais pas quoi dire de plus,
tu ne sais pas comment le dire.
Tu n'as jamais être très bon avec les mots,
maladroit avec les êtres,
maladroit avec toi-même,
peu habile de ta langue déliée,
alors les mots sont étranges, alors ils ne vont jamais où il faut, n'ont jamais l'impacte escompté.

il est quoi pour toi?
tu réfléchis, à toute vitesse,
les idées tourbillonnent,
encore et encore,
et ça tourne dans ta tête,
c'est étrange.
il est plein de choses,
il est beaucoup trop de choses.
mais tu ne peux pas le dire,
parce que tu n'as pas les mots,
ils t'échappent, ils ne veulent pas sortir.

non.

ce sont les fleurs qui soudainement te grattent les poumons,
tu le sens,
fort,
elle est là la toux,
elle te menace,
tu essayes de la retenir mais les fleurs, elles puent sur ta langue,
elles te donnent envie de vomir.
tu les retiens, encore un peu,
tu ne peux pas exploser maintenant, c'est interdit..

« et qu'est-ce que tu voudrais être, alion ? »  demandes-tu alors,
comme si tu ne le savais pas,
comm si tu ne l'avais pas compris depuis des années,
« tu es... toi,  alion... toi...» ,
lui, qui t'a aimé, qui t'a abandonné, qui t'a détesté,
qui te fait perdre la tête,
oui,
qui te fait mourir doucement.

toux,
soudaine,
ta main sur tes lèvres,
pour cacher la pétale qui s'échappe, que tu n'as pas pu ravaler,
parce qu'il ne peut pas savoir que tu es malade,
comme lui,
pour lui.
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Judicaël Winiger
luthier
Judicaël Winiger
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Jeu 10 Mar - 13:57





time has never moved this slow so my thoughts will overflow, hard to find a way to grow

Le silence est effrayant
le silence est dissonant
comme l’attente
le tic toc de l’horloge de la loge
que tu entends
qui résonne en toi
comme le temps qui passe, l’amour qui s’enfuit
vous deux, ça n’a jamais été aussi compliqué que maintenant.
Et tu te demandes si c’est ta faute, vraiment.
(changerais-tu vraiment les choses ?)
(probablement pas)
(rien en change vraiment)

Tu allais tourner les talons ; sortir d’ici
sortir de la prison
sortir de ta gorge qui souffre
sortir alors que l’air te manque, alors que tu étouffes
quand finalement, dans un souffle ; ça sort.
La question.
Qu’est-ce que toi tu voudrais être
Et tu veux hurler.
Tu veux le frapper, tu veux lui crier qu’il n’est qu’un sale égoïste
Et peut-être que c’est ce que tu fais, aussi ; peut-être le cries-tu réellement, tu ne sais pas
Tout se mélange alors que les larmes sortent toutes seules
Alors que tu aurais voulu qu’ils te demandent ça il y a des années
Quand tout été plus simple
(pas vraiment)
Quand tout été plus clair
(pas vraiment)
Quand tout était plus beau
(pas vraiment.)

Et tu ris ; un rire sans rire alors que tes joues ont des sillons de larmes ; alors que tu essaies de lui répondre sans paraître trop méchant – sans succès.
« un peu trop tard cette question, tu ne crois pas ? »
Et tu te souviens de ce moment où il te disait qui tu étais, pour lui
« meilleur ami, tu m’avais dit, il y a longtemps »
Une époque révolue
une époque perdue
celle où tu lui as dit que tu partirais ;
tu fuyais.
Qu’il t’avait répondu.
Tu avais été un lâche, à ses yeux
« pour toi, je me suis enfui, j’ai déserté »
Comme si c’était une guerre, à l’époque
(peut-être l’était-ce, dans le cœur de Jude)
« et c’est vrai, ouais, je me suis enfui. Je t’ai fui, toi, Jude. »
Tes sentiments ; ta vie.
« je t’ai fui parce que c’était trop dur. Tu ne voyais rien. Tu ne voulais pas voir. »
Faire l’autruche avait toujours été une de ses grandes qualités, après tout.
« et maintenant, est-ce que tu vois ? » un sourire faible, un sourire fou ; un sourire triste.
« est-ce que tu vois ce que tu te refusais de voir, à l’époque ? »
Et s’il est toujours aussi aveugle, alors tu ne pourras t’en prendre qu’à toi-même.
Alors peut-être qu’il serait temps d’en finir
De tout ça
De ton amour
Pour lui.

c. 雲
Marin Ferreira
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Lun 13 Juin - 17:24


this life is like a war and I'm always the loser

song (+) ootd — tle temps qui passe, qui s'écoule (qui coule).
trop tard dit-il, mais tu ne veux pas l'entendre, tu ne t'en rends pas compte, tu ne l'acceptes pas.
qu'il est beau le déni dans lequel tu t'es noyé il y a si longtemps, qu'elle est belle cette réalité que tu t'es créé sous prétexte que c'était bien plus simple. et si tout le monde faisait comme toi, alors ? et si alion faisait comme toi ?
pourquoi n'avait-il pas le droit ? pourquoi lui en voulais-tu ?
quelle est la véritable chose que tu vois quand tu le regardes ? A quoi penses-tu ? Mais tu ne penses pas, Jude, tu ne penses plus.
Tu as la tête pleine de choses qui n'existent pas, tu te perds jude, tu t'égares, toujours, tu n'es jamais là où il faut, quand il le faut, le temps t'échappe, les opportunités te glissent entre les doigts.
Que c'est facile de prétendre à la souffrance quand jamais tu ne penses aux autres.
Qu'il est drôle de te voir te débattre sans comprendre même ce que tu affrontes.

et les mots sont douloureux, le passé qu'il te renvoie (celui que tu as oublié), parce que tu n'y penses plus, parce que tu l'as effacé, parce que tant de choses se sont passées depuis.
et s'il savait,
oui,
s'il savait.

la toux que tu gardes laisse des larmes monter jusqu'à tes yeux fatigués, que c'est difficile de tout cacher, que c'est difficile de mentir, que c'est étrange de ne pas pleurer parce que l'on est triste, que la mort a mauvais goût, qu'elle est amère, qu'elle te dégoûte, qu'elle te donne envie de vomir,
la mort entre les dents,
dans les poumons.

il n'est pas le seul -il n'a jamais été le seul, mais il a raison, tu as été bien trop aveugle, bien trop égoïste, tu l'as oublié, tu l'as perdu.
égaré.

tu joues à l'aveugle,
à celui qui ne comprend pas,
à l'idiot,
c'est si facile,
si simple,
et tu fais souffrir, jude.
tu fais mal.
tu souffres.

« je l'ai toujours vu » réponse sûre, directe,
étouffée,
dans les pétales qui coulent de langue,
dans la fleur que tu vomis enfin sur le tapis en face de toi,
tu n'en as que faire de ce qui sort de ta gorge,
tu ne veux pas qu'il parte,
tu ne veux pas qu'il fuit,
qu'est-ce que tu en sais si ces fleurs sont pour lui ou pour un autre,
est-ce que la maladie a toujours bon? peut-être qu'elle se trompe,
peut-être que ce n'est pas lui, mais c'est lui,

« ça n'a toujours été que toi... » tu mens en bouquet de fleurs, contre son épaule que tu as pris entre tes doigts, tu mens en bouquet de fleurs qui fanent sur lui, tu mens, tu mens,
comme toujours,
te te mens à toi-même,
tu ne vois toujours pas,
tu ne comprends rien,

« fuis pas. » pars pas,
complainte,
demande,
supplique,
reste-là,
prêt à mourir.
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Judicaël Winiger
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Judicaël Winiger
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Ven 17 Juin - 15:40





time has never moved this slow so my thoughts will overflow, hard to find a way to grow

tu pourrais le frapper.
Fort, si fort
Que sa machoire se décrocherait.
Tu pourrais le frapper
Là, en plein cœur
Là où il t’a brisé
Là où il continue
De te briser.

« ah, oui, comme tu as toujours vu – »
Ta réponse se fane alors que les pétales s’effondrent
Depuis sa bouche jusqu’au sol
Alors que les pétales que tu ne connais que trop bien
De ce tatouage au poignet
De cette marque indélébile étrange qui était arrivée soudainement
Les pétales que tu as vu sans cesse pendant des jours et des nuits
Là, sur le tapis de la loge.

Il n’y plus que des pétales ; des fleurs pleines, désormais
Et tu n’y crois pas
Tu n’en crois rien
Un mensonge de plus ou une coïncidence malsaine qui se joue devant toi
Et ses mots que tu as envie de croire
De lui arracher
Alors que tu sais
Il ment
Il ment il ment
I l me n t

« tais toi »
A ton tour tu as cette envie de vomir
Vomir les fleurs
Est-ce la même qui se trouve sur son poignet à lui
Est-ce que cette mascarade vaut le coup (non)
Est-ce que cette souffrance vaut que tu le croies (non)

Et il te dit de
Ne pas f u i r
A toi
« comment tu peux me dire ça ? »
Les poings serrés
Les ongles qui s’enfoncent.
« faut dire que tu t’y connais toi aussi, en fuite. »
Le poison que tu craches, comme ses fleurs qui s’écrasent sans grâce sur le sol
Le regard dédaigneux, la gorge qui te serre
« tu comptes refaire toute ma loge ? »

Et tu ne vérifieras pas
Tu ne regarderas pas
Si ta mémoire est correct
Si ce sont bien ces fleurs
Celles-là même qui gisent
Qui sont sur ton poignet.  

c. 雲
Marin Ferreira
animatrice planétarium
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Mar 28 Juin - 16:35


this life is like a war and I'm always the loser

song (+) ootd — il est vrai que tu n'as aucun droit de lui dire ça,
tu n'as aucun droit de parler,
aucun droit de cracher ces fleurs.

tu n'as aucun droit de lui dire de ne pas s'en aller,
parce que toi c'est la première chose que tu as faite,
partir,
prendre la fuite.

tu es égoïste, comme toujours,
tu ne penses qu'à toi,
qu'à tes sentiments,
et tu voudrais rire de ses mots,
mais tu n'y arrives plus,
tu ne peux plus rire,
parce que tu t'étouffes, parce que les fleurs roulent sur ta langue,
parce que tu fatigues,
parce que c'est dur,
parce que tu n'as plus rien.

« oui, je suis parti. »
tu ne t'en souviens même pas réellement.
« c'est pars ce que tu voulais faire aussi ? »
t'abandonné.
déchiré.
là, les pieds sur la tombe de ton frère,
lui aussi à s'enterrer,
à te dire adieu,
oublie-moi.

tu n'as jamais été disposé à aimer, jude,
tu ne sais pas faire.
tu ne veux plus cracher,
tu te retiens,
c'est difficile,
« alion. » tu n'as plus envie de t'amuser,
plus envie de courir,
tu n'y arrives plus.

« même si je meurs... »
bientôt ?
même si tu meurs ?
« même si je meurs... »
mais c'est une nouvelle quinte de toux qui te prend, qui te secoue,
les poumons,
la gorge,
la langue,
qui te noie.
tu devrais nettoyer.

« je vais y aller. »
fuir,
encore,
parce que même si tu meurs,
qu'est-ce que ça peut lui faire ?
'cause lately i've been in the backseat to my own life trying to take control but i don't know how to


Judicaël Winiger
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Judicaël Winiger
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Mer 20 Juil - 2:12





time has never moved this slow so my thoughts will overflow, hard to find a way to grow

il te touche
là où ça fait mal
là où il sait il aura le plus de chance
il te blesse
là où il sait que tu ne te relèveras pas
il te blesse
pour que tu le remarques
que tu le regardes
vraiment.

« à cause de qui, exactement ? »

tes yeux lancent des éclairs
tes lèvres du poison
et tu l’entends et tu souhaiterais ne pas écouter
tu souhaiterais t’en foutre
ne pas faire attention
comme si de rien n’était
qu’il n’était pas là
à cracher des fleurs
à mourir.

et tu frémis à ton prénom
tu frémis alors qu’il commence une phrase
une phrase en suspend
une phrase qu’il ne finit pas.

il s’enfuit.
encore.
encore et encore
jamais il n’arrêtera
comme une seconde nature
comme s’il était la fuite incarnée
et tu veux hurler.

« tu fuis encore ? tu n’arrêteras jamais ? tu ne peux pas t’empêcher ? »
et ça sort ; tout seul, ça sort, comme l’air
« même si tu meurs, alors quoi ? c’est tes dernières volontés que tu veux me donner ? qu’est-ce que tu veux me dire ? qu’est-ce que tu essaies de faire ? de me faire comprendre ? »
pourquoi il est là, d’abord ? pourquoi il t’a suivi jusque-là ?
« pourquoi t’es là, vraiment ? dans ma loge ? pourquoi tu craches ces fleurs, là… pourquoi tu fais comme si t’allais mourir. »
alors que c’est toi, alion, qui se meurt.

c. 雲
Marin Ferreira
animatrice planétarium
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Ven 22 Juil - 7:50


this life is like a war and I'm always the loser

song (+) ootd — C'était à cause de toi, parce que c'est toujours de ta faute ;
ta faute si alion souffre,
ta faute si alion est parti,
ta faute si alion a pris la fuite.
(à cause de toi) ; mais alion n'était pas innocent, non, il te poussait dans le dos, te forçait à fuir, il t'appuyait sur les omoplates, prends ton envol, pour partir loin de lui, il te poussait à fuir, sans cesse,
avec ses mots hurlés,
avec ses yeux coléreux,
avec ses gestes déplacés,
il t'interdisait de l'approcher ; il t'interdisait d'être prêt de lui,
rien qu'un peu,
pour te faire pardonner - pour t'excuser ; tu ne sais pas très bien le faire, c'est vrai,
tu n'as jamais su jongler ; et tu essayes pourtant, tu n'as jamais cessé d'essayer, à chaque fois rabroué, à chaque fois éloigné.

et les questions se bouscules,
encore ; alion aux cent questions,
auxquelles tu n'as jamais de réponse - ce serait trop simple, sinon ; mais tu ne sais pas quoi lui dire, à alion, tu ne sais pas quoi penser,
et tu le fixes, tu le regardes,
oui tu fuis : pour ne pas le voir souffrir, pour arrêter,
la toux,
qui te prend à la gorge,
qui te fatigue,
il te fatigue, alion ; il sera ta mort.

« tu as la réponse à tout ça, non ? »
alion,
alion,
alion,
alion,
en désespoir,
dans tes poumons,
« alion, si je meurs... toi aussi. » et tu le savais, « ça dure depuis trop longtemps. » ça ne s'est jamais terminé. « je prends pas la fuite, je sais pas quoi faire. » tu crois. « je n'ai jamais su. » parce que tu es planté là, il a raison, dans sa loge. « alion, tu veux que je reste, ou que je parte ? tu dis le contraire à chaque fois. alion, tu veux que je prenne la fuite ou que je te prenne dans mes bras ? tu n'es jamais d'accord. » contradiction, alion, poésie, « alion, si je meurs... » et tu as presque envie d'en rire, ce serait si idiot de votre part, « peux-tu me garantir que toi, ça ira ? » pourrais-tu me mentir, rien qu'un peu ? rien qu'une fois.
'cause lately i've been in the backseat to my own life trying to take control but i don't know how to


Judicaël Winiger
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