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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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04.01.23fermeture temporaire du forum, ceci dit, on revient vite !
10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
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27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
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27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici
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(terminé) Sharp Dressed Women ✧ feat Gwen

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Jeu 18 Nov - 18:16
download-1.jpg« C’est quoi ce truc que tu m’as filé là. Ça fixe pas le joint. Non je vais pas réparer ce robinet avec du scotch. Le scotch ça résout pas tous tes problèmes mon cher Jean-Mi. »

Tu regardes la plomberie sous le comptoir avec dépit. Le karma avait décidé de s’acharner sur toi aujourd’hui : d’abord Ginette qui a boudé pour démarrer ; les feux de signalisation bien mûrs que tu as du enchaîner ; la clé du bar que tu avais oublié de prendre dans le vrac du meuble de l’entrée ; le volet du bar resté coincé à mi-ouverture. Maintenant, c’était le robinet du ton comptoir qui fuyait.

C’est parfait.
PAR-FAIT.

Heureusement que ce n’était pas cette semaine du mois ou tu aurais arraché des yeux.

« Ah. C’est important d’attendre que ça sèche ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ! » Tu ne lui avais pas laissé le temps d’ouvrir la bouche en fait. « Bon, je te rappelle si je dois encore te grogner dessus. Ouais. Merci. Passe quand tu veux. »

Tu raccroches en soupirant, pose ton téléphone près de l’évier. Tu n’avais pas que ça à faire d’attendre. Tu avais besoin d’une plomberie opérationnelle pour ce soir, et le bar ouvrait dans une demi-heure. Ça laissait à peine le temps de couper les citrons.

Première chose, préparer la salle. Elle était petite, de quoi accueillir une cinquantaine de personnes. Ça suffisait pour commencer, mais la surface était décidément trop grande. Tu avais oublié de balayer le sol hier avant de fermer et te voilà à désespérer avant même de commencer.

Musique d’abord. Un petit coup du Master of Puppets de l’album S&M, pour se donner de l’énergie.

Les premières notes résonnent dans les baffles accrochés au plafond, tu augmentes le son qui rebondit sur les murs, et tu te mets à sauter avec ton balai en te trémoussant au rythme de la batterie, en faisant du headbang au rythme de la guitare. Tu chantes à tue-tête, pas très bien et sur le même timbre que James Hetfield pour couronner le tout. Ça te ferait passer l’épreuve du balai plus rapidement.

Mais il y avait un solo de guitare en plein milieu et tu ne pouvais que te laisser emporter par l’envie de te défouler en prenant le balai pour l’instrument. Genoux à terre, tu t’amuses sans vraiment avancer dans le travail, mais les huit bonnes minutes de la chanson t’ont rendu ta bonne humeur. Tu termines comme dans un concert, essoufflée, décoiffée.

Tu finis à l’arrache, tu ferais mieux ce soir si tu n’oubliais pas.

Par miracle, tu avais réussi à réparer la tuyauterie. Par miracle aussi, tu avais usé de la force (celle de tes jambes au début, tu avais l’air bien con avec le dos sur le sol pour pousser tout ça) pour ouvrir complètement le volet de fer. Les quelques habitués étaient déjà arrivés. Peu de monde encore, même après une heure d’ouverture, mais tu prends le temps de faire connaissance avec les nouvelles têtes que tu remarques.

Tu t’appuies au comptoir, les deux paumes contre son bord, souris à cette petite blonde qui vient de s’installer.

« Ah, une nouvelle tête. Qu’est-ce qui te ferait plaisir ce soir ? La carte est là-haut si tu veux. » Tu pointes du doigt le tableau noir où les boissons étaient écrites à la craie bien blanche mais toujours visible dans la lumière tamisée.
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Jeu 18 Nov - 23:39





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La journée était longue.
Trop longue, même.
Les minutes défilés et tu les sentais passer ; et même si tu finissais bientôt, tu en avais marre.
De cette tristesse ; de ces malheurs ; de ces cœurs brisés ; de ces fleurs partout, tout le temps ; impossible à nettoyer, elles revenaient sans cesse.
Les personnes malades se multipliaient ; à la télé, la folie des fleurs était présente.
Une malédiction, certains disaient.
La nature qui reprend ses droits, pour d’autre.
Un signe de Dieu, encore.
Que d’inepties, encore et toujours, qui ne cessaient de passer dans tes oreilles ; la peur de la mort, qui se reflêtait dans les yeux des patients.
Quand est-ce que tout cela allait enfin cesser ?
Et une fougère qui s’échappe, puis une autre. La toux qui te prend, le sang que tu sens dans ta gorge.
Les fougères coupent ; tu as envie de te les arracher, de les sortir de là. Qu’elles t’égorgent, qu’on en finisse.
La journée était longue.
Le retour encore plus ; tu avais du finaliser ce produit pour les gens de la banlieue ouest ; car si le patient croissaient, les malades impossible à soigner aussi. Tout ce que tu pouvais espérer faire, c’était amené de l’apaisement, du calme éphémère.
Car personne ne pouvait soigner le mal qui rongeait actuellement les habitants de la ville. Du pays ; du monde. Même si c’était pire ici, à Auckland – allez savoir pourquoi.
Et puis tu t’es oublié ; perdu à travers la ville et les bruits qui répondaient à un silence trop fort dans les chambres des patients. Tu t’es perdu aux détours de ton quartier, tu as débarqué dans le quartier chaud.

Et là, perdu entre deux boites de nuits, un bar un peu à l’étroit, un peu trop colorés, qui semble ressortir du lot. Il est encore tôt ; la foule n’est pas là, peut-être que si tu bois, quelque chose de fort, peut-être que tu pourras noyer les plantes. Peut-être que tu pourras brûler ta gorge encore remplie de coupures qui ne peuvent pas guérir, à force du passage des fougères.
Tu pousses la porte ; tu entres. Regardes autour de toi, grossièrement. Tu te souviens qu’un membre du gang t’avait parlé du nouveau bar ouvert, depuis quelques mois. Qui était cool, simple et parfois, calme. Ce dont tu avais besoin, la plupart du temps.
Il y a des gens ici et là, certains que tu as déjà pu voir à l’hôpital ou croiser dans les rues de ton quartier ; il y a du rock en fond, juste assez pour ne pas que ça te vrille les oreilles, juste assez pour continuer à s’entendre. Tu ne sais pas si tu aurais préféré du vide ; l’hôpital l’est un peu, en ce moment. La menace de la mort pesant de plus en plus.
Tu lèves les yeux sur celle qui te parle ; des cheveux de couleurs fluo, avec une coiffure que tu ne vois pas souvent – ou plutôt, que tu voyais avant, à l’université. Une autre époque.
Un passé lointain.
« J’aimerais quelque chose de fort. Le plus fort que tu as. » elle ne te vouvoyait pas ; pourquoi faire de même. « Quelque chose qui brûle. » qui puisse tuer mes plantes.
Celles-là même qui tentent encore maintenant de passer la barrière de tes lèvres ; celles-là même qui continuent de couper ta chair à mesure qu’elles avancent dans ta gorge, prête à sortir ; prête à exploser.  

c. 雲
Gwendoline L. Bowers
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Gwendoline L. Bowers
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Ven 19 Nov - 15:10
download-1.jpgTon sourire se fait plus grand. Elle te demande quelque chose de fort, qui brûle la gorge. Tu ne t’attendais pas à une telle commande surtout venant de la part d’une femme. Ce n’est pas vraiment parce tu penses que les femmes ne devraient pas boire de l’alcool fort, c’était simplement parce que ce n’en était pas la majorité. Ça t’allait.

« Très bien ! Je t’apporte ça. » Tes doigts en pistolets à l’attention de la cliente accompagnent ton départ vers l’étagère où tu entreposes les quelques whiskys que tu possèdes. Tu n’as pas beaucoup de choix, du Jack Daniels obligé, un Jimmy Walker 12 ans… Tu cherches celui que tu préfères, celui qui arrache mais qui est doux à la fois. Un petit goût épicé et de miel que tu aimais bien.

Le voilà.
Un Glenfiddich 15 ans. Un bon petit scotch que tu aimais bien avoir à la maison aussi.

Tu reviens, déposes le verre et les cacahuètes sur le comptoir, et sers les 4 cL de rigueur… Et un petit peu plus. « C’est pas on the rock, celui-là se boit à température ambiante. Tu m’en diras des nouvelles. » Tu poses la bouteille à l’étage inférieur du comptoir. « Si tu aimes moyen, j’en ai d’autres, t’inquiètes. » Comme si elle allait s’inquiéter mais on ne sait jamais.

Tu regardes le comptoir. Personne ne t’appelle pour se faire servir, peu de vaisselle à faire, alors tu restes avec cette petite blonde que tu n’avais jamais vue. Et aussi pour lui demander de payer directement les $5 du verre sinon tu n’arriverais jamais à récolter tout ton argent. Tête de linotte parfois.

« Allez fronce pas les sourcils. » Elle en avait un peu l’air. En tout cas, c’était ce que tes yeux arrivaient à percevoir dans la lumière tamisée du bar, cette légère ombre entre les yeux. « Qu’est-ce qui te tracasse comme ça ? Un mec ? Une meuf ? Le boulot ? La vie ? » Elle est un peu pourrie la vie parfois, tu penses. Tu en as déjà entendu des belles et tu te dis qu’heureusement, tu ne fais pas l’éponge. Tu les écoutes, et parfois tu leur secoues le prunier.

Tu t’appuies sur le comptoir, pas directement en face, mais juste pour pouvoir te supporter avec le coude. Tu souris. « Tata Jean est là pour t’écouter si tu veux souffler, râler, greuter. Si tu veux en tout cas. »
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Ven 19 Nov - 18:00





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Elle ne fait pas de remarque ; bien. Elle va chercher ce qu’il faut, apparemment.
Et tu attends – les feuilles entre les dents prêtes à sortir ; tu attends alors que tu n’as qu’une envie, les ravaler, les rejeter, qu’elles retournent d’où elles viennent .
Et le verre est là ; la barmaid te dit qu’il y a autre chose, si tu préfères, mais tu t’en fiches ; ce n’est pas le goût qui t’importe c’est le degrés d’alcool, la capacité à détruire ; à te faire oublier ; peut-être.
Une gorgée ; puis deux, après avoir payée en liquide ; et tu réponds pas tout de suite, trop effrayée qu’un bout de fougère s’échappe, trop peureuse de voir le vert sortir de ton propre corps.
Alors tu bois ; et quand tu penses finalement qu’elles se sont assez retirés, tu lui réponds enfin – qu’elle ne pense pas que tu es impolie, car tu ne l’es pas. Usuellement. « c’est parfait, merci. »
Et tu ne veux pas faire la conversation, non ; ce qu’elle te dit te fait froncer les sourcils. Tu n’aimes pas les gens qui essaie de trop en savoir ; même si elle pense que c’est son boulot, elle est tombée sur la mauvaise personne, avec toi.
Tu ne veux pas parler ; tu ne veux pas ne serait-ce qu’avoir à faire à quelqu’un ;
Tu veux te perdre ;
Seule ;
Dans la lumière du bar tamisée qui te protège un peu.
« la mort. » réponds-tu simplement, sans rictus, sans humour dans la voix ; sans donner d’autres explications.
Peut-être que ça la fera taire ; peut-être qu’elle arrêtera de vouloir savoir.
Après tout, c’est un sujet sensible – un de ceux que les gens évitent avec ceux qu’ils ne connaissent pas.
Chacun a sa sensibilité, face à ça.
Chacun a sa manière de voir les choses.
Et elle ne voudra probablement pas prendre le risque de te blesser, n’est-ce pas ? Toi, une nouvelle, potentielle, nouvelle cliente ?
Et alors que tu allais répondre que non, tu ne voulais pas ; elle sort.
La feuille ;
Longue et verte ;
Et le sang emplie ta bouche ;
Et la toux t’écrase et tu es trop fatiguée pour aller jusqu’aux toilettes, pour ne pas infliger ce spectacle affligeant aux autres clients.
Et elle sort de ta bouche ; le bout des feuilles ensanglantées et la bave près de la tige. Elle est restée trop longtemps dans ta gorge, tu as voulu la retenir pendant trop de temps.
Et tu le vois ; tu le sais.
La taille ne fait qu’augmenter.
Et les blessures dans ta gorge ne font que se multiplier.

c. 雲
Gwendoline L. Bowers
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Gwendoline L. Bowers
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Ven 19 Nov - 19:08
download-1.jpgC’est parfait.
Heureusement que c’était parfait. C’était un bon whisky après tout. Peut-être qu’elle s’y connaissait ?

Mais tu n’as pas eu l’occasion de demander. Tu aurais aimé parler boisson si jamais elle avait un tant soit peu d’intérêt pour les scotchs, ou parler tout simplement. Mais la réponse à tes questions est courte, presque froide.

La mort.
Ouuuch, alerte sujet sensible.

Tu pouffes, tu ne te laisseras pas démonter pas une simple réponse, aussi hivernale soit-elle, sur un sujet pour lequel tu n’avais pas de tabou. Toi tu voulais être incinérée et tes cendres mises dans un bocal à cornichons. Avec les cornichons ou pas, tu n’avais pas encore décidé.

« J’ai pas vraiment de tabou. C’est un sujet qui ne me dérange pas si tu veux en parler, mais j’te force à rien. » Tu hausses les épaules, te redresses, remets de la distance entre vous si jamais elle avait besoin d’air. Tu avais tendance à aller un peu trop facilement dans la main sur l’épaule ou l’accolade, mais là tu ne voulais pas risquer de perdre une éventuelle cliente habituelle.

Tu la laisses réfléchir. Ou peut-être voulait-elle être tranquille. Tu avais encore le temps avant que les autres chevaliers de l’Apocalypse n’arrivent pour renflouer ta jarre à tocards.

Et tu l’entends, la toux qui étouffe la musique. Une toux à n’en plus finir que tu te dis que c’est simplement une cacahuète mal passée. Mais tu vois cette plante verte qui sort, rouge par endroits, elle sort en entier et tu te recules légèrement sous l’effet de la surprise.

Ça ne dure qu’une seconde. Ta réaction se fait en deux.

PAS SUR MON COMPTOIR.

Et tu attrapes un torchon non loin, propre, sale, tu t’en tapes. Tu le laverais. Tu as l’habitude de laver du sang. Tu es une fille avec un corps fonctionnel. « Tiens. » Tu lui attrapes le poignet pour qu’elle te remarque, et quand elle a attrapé le bout de tissu, tu vas lui chercher de l’eau en rassurant les autres clients que ce n’est rien. Un truc de fille tu peux pas comprendre Gégé. T’es trop bourré.

Tu reviens, poses le verre d’eau à côté d’elle et te penches sur son visage pour voir si tout va bien, même si elle allait clairement mal. Tu comprenais mieux sa réponse de tout à l’heure. C’est vrai que tu n’avais jamais eu ce genre de problème, tu n’avais jamais vraiment aimé quelqu’un au point d’en devenir malade. Trop dur pour toi de te poser. Pas le temps.

Et pour ce problème, parler n’aiderait pas à le résoudre de toute façon.
Toi qui voulais juste faire la conversation, te voilà peut-être avec un secret sur les bras.

« Garde le torchon pour l’instant si tu veux. » Tu reprends la bouteille, comme si ce que tu venais de voir n’était rien de grave. Ou du moins, que tu t’en fichais bien de l’avoir vu. Ça arrivait. C’est triste mais cela arrivait.

Tu lèves la bouteille, en souriant, même si ce n'était pas vraiment adapté. « Je te ressers un verre ? »
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Sam 20 Nov - 0:21





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Heureusement qu’elle te touche ; ou malheureusement, tu ne sais pas.
Si tu étais dans un meilleur état tu l’aurais envoyé boulet ; tu aurais rejeté sa main au moment même où sa peau aurait effleuré la tienne – mais tu n’es pas en état.
Tu as l’impression de mourir, le goût du sang dans la bouche qui se reflète sur le chiffon que tu as attrapé, laissant s’échapper la feuille ; puis une seconde. Comme si c’était ta punition d’avoir voulu le rejeter ; elles arrivent, encore et encore.
Les larmes aux yeux à cause de la douleur, de l’air que tu ne sens plus passer ; ton visage qui ne doit pas être radieux à voir, les cheveux à peine assez long pour te cacher.
Et la barmaid qui ne dit rien ; qui t’a juste passé ce chiffon, que tu n’en mettes pas partout.
Tu lui es redevable.
Redevable qu’elle ne laisse pas tout le monde voir cette partie de toi – ces feuilles qui sortent de ton propre corps.
Redevable qu’elle ne dise rien ; qu’il n’y ait pas eu de cri de surprise – juste de la réaction.
Redevable qu’elle ne te jette pas pour offrir ce spectacle à ses autres clients – qui pourraient être dégoûtés, après tout.
Tu lui es redevable ; de ce silence, de ce chiffon, de ce verre d’eau – qui fera passer le sang, un peu, pour quelques secondes à peine.
Tu tousses encore un peu ; seulement la sensation qu’il y en a encore quand tu as déjà tout craché – que ça reviendra peut-être plus tard, dans quelques heures.
Et tu te relèves un peu, tu essaies de retrouver un peu une forme potable – pas toute avachie sur le comptoir, pas comme une pauvre fille qui pleurait sa vie, non. Tu te redresses, les épaules droites ; le regard encore un peu embué par tes yeux mouillés, par la gorge qui brûle.
Et elle te dit que tu peux garder le chiffon, pour l’instant – tu ne peux qu’acquiescer, de peur que ça revienne, que ça ressorte. Elle te propose un verre ; tu acquiesces, de nouveau de la tête, uniquement.
Le verre servi fini directement dans ta gorge et les larmes que tu retenais roulent finalement sur tes joues ; ta gorge proteste, elle veut tousser, elle veut se débarrasser du feu que tu lui offres.
Toi, tu espères juste noyer les plantes.
Tu espères juste que tu en as fini pour ce soir – même si tu sais que ce n’est pas le cas. Encore une nuit pleine de sang ; pleine de verdure.
Alors tu te noieras ; avec un peu de chance, ça t’endormira.
Avec un peu de chance, tu disparaîtras.
« Merci. » n’as-tu pu que murmurer alors que tu lui demandes un autre verre en posant dix dollars sur la table. Et encore un autre, une fois que tu as fini le troisième verre.
Tu n’as pas le temps d’apprécier l’alcool – tu n’as pas le temps d’apprécier le goût, ses bienfaits.
Tu es presque sûre que bientôt, c’est toi qui sera dans un lit d’hôpital.

c. 雲
Gwendoline L. Bowers
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Gwendoline L. Bowers
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Sam 20 Nov - 15:58
download-1.jpgElle se noie dans ce torchon que tu lui avais tendu. Tu ne verrais presque plus son visage, et le sang qui commence à passer au travers du tissu ne te rassure pas.

C’était donc ça le stade avancé.

Tu n’avais jamais connu cette maladie, pas sur toi. Tu n’aimais pas. Pas « aimer » dans ce sens. Tu sortais avec les gens parce que tu les appréciais, un peu comme de très bons amis avec qui tu voulais passer du temps, et faire plus encore. Pas vraiment avec des gens d’amour. Des gestes oui. Des mains dans les cheveux, des baisers. Mais de l’amour, tu avais l’impression que ce n’était pas pour toi. Tu n’arrivais pas à te poser et quand on te proposait de poser tes valises dans un appartement, seule avec l’être apprécié, exclusivement avec cette personne, tu prenais presque peur. Trop besoin de liberté, trop besoin de souffler.

Mais tu voulais bien comprendre que tout le monde n’avait pas le même avis sur la question.

C’est ce que tu te dis quand tu lui sers un second verre. Un troisième aussi, mais cette fois, c’est plutôt de sa capacité à les enchaîner qui t’étonne. Un besoin de désinfecter peut-être.

« Hein ? »

Elle te remercie, enfin c’est ce que tu as cru entendre en tendant l’oreille. Elle n’avait plus de voix et la musique bien qu’à volume raisonnable, n’aidait pas. Tu hausses les épaules en ramassant l’argent. Tu n’avais pas vraiment besoin de ses remerciements.

« Si j’avais su, je t’aurais proposé du Jack. Pas un bon scotch. » Tu jettes un œil à la bouteille. Elle n’était pas pleine au départ, et cette fois elle était bien descendue. Personne ne se serait douté du nombre de petits verres qu’elle pouvait contenir. Pas assez diraient certains.

« En tout cas, tu viens de rentabiliser ma bouteille. À moitié. » Tu souris, rirait presque pour détendre l’atmosphère.

Et on t’appelle. C’est un client à l’autre bout du comptoir. Tu quittes la petite blonde quelques instants. Il te demande un gin tonic. Avec de l’eau gazeuse, parce que tu comprends, j’aime pas le tonic. Tu le regardes, blasée de cette commande un peu spéciale que tu ne pouvais pas te permettre de refuser. Tu lui demandes s’il se fout de toi, que c’était bien la première qu’il te sortait une connerie pareille. Il rit (sans doute que c’était juste pour te faire chier). Insiste. Et tu le lui sers, son gin gazeux dégueu. C’est bien parce que c’est toi que tu lui avais répondu. C’est la dernière fois que tu me fais faire un truc aussi sale, que tu avais renchéri.

Et tu reviens avec une éponge vers la pauvre fille qui avait repiqué ses fleurs (ses plantes) dans son torchon, arrosé à la bave et au sang. Il y avait encore du sang sur le comptoir, que tu essuies en deux fois. Tu ne voulais pas que cela laisse de trace. C’était pour toi d’abord, mais aussi pour elle. Tu supposais qu’elle ne souhaitait pas faire une scène dans le bar. Ou mettre mal à l’aise la clientèle. Peut-être que pour certains, le sujet était tabou.

Toi tu t’en tapes. Ce n’était pas vraiment ton problème. Tu en avais des pires que ça. Le manque d’argent pour vivre déjà. Alors la mort fleurie…

Tu soupires, regardes ta pauvre cliente au bout du rouleau. Et tu te dis qu’elle ne ferait pas long feu ce soir, surtout avec trois verres de whisky dans les boyaux.
« Tu as quelqu’un qui peut te ramener ? »
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Dim 21 Nov - 0:08





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Tu t’en fous, qu’elle ait sacrifié sa bouteille de scotch pour toi. tu es la cliente ; tu lui avais demandé le truc le plus fort.
Et elle te l’avait donné – il n’y avait rien à regretter, tu en avais eu besoin. Et tu avais payé – ça s’arrêtait là.
« J’espère bien que je l’ai rentabilisé, oui. » même si ça finissait dans ton estomac dans un espoir vain d’en finir avec les plantes.
Et elle disparaissait ; quelqu’un d’autre l’appelle. Tu la suis du regard avant que tes yeux ne retombent sur le torchon ensanglanté, les fougères entre tes mains.
Tes mains le pressent contre tes paumes.
Les fougères se brisent.
Tu détestes ça. Ce sentiment inconnu qui t’anime, que tu ne connais pas. Ce battement de cœur, ces coups de couteaux que tu sembles parfois ressentir, tes mains qui deviennent moites alors que tu croises Quinn.
Tu détestes ça.
Tu ne voulais pas aimer comme ça.
Tu ne sais que ce n’est pas possible – pas vrai – un amour factice.
Un amour aussi explosifil qu’il n’est destructeur.
Jusqu’à quand – tu ne sembles pas pouvoir le contrôler, ça.
Cela ne faisait aucun sens – tu venais à peine de rencontrer le jeune homme. Le garçon.
Il n’était même pas ton type – tu n’en avais pas, en réalité.
Tu n’étais pas de ceux qui aimait – tu n’étais pas de ceux qui sortait avec les gens. Tu avais à peine des amis – ils pouvaient se compter sur les doigts de la main.
Et elle revient ; tes poings se desserrent, lentement. Le sang s’est collé aux fougères déchiquetés sous ta force.
Tu aimerais faire ça avec les racines – avec ton cœur.
Avec ce qu’ils appellent amour – tu n’en as pas besoin, de ça.
Tu lèves les yeux, remets correctement les cheveux qui te collaient au front sous la sueur avec la toux. « Je peux rentrer toute seule. » réponds-tu peut-être un peu trop sèchement ; froidement. Comme une grande – tu tiens l’alcool, et ce ne sont pas ces quelques shots qui vont te descendre. Tu as fait pire – as connu pire.
« Merci pour l’acceuil. J’apprécie. » pour le silence ; pour le non-jugement.
Pour ne rien avoir dit, pour ne pas avoir l’air dégouté.
Pour avoir simplement était humaine, finalement.
Tu te relèves, commences à te reculer du bar où tu étais installé. « Je reviendrais. » rajoutes-tu ; et tu disparais comme tu étais venu.
Un tornade éphémère dans un petit bar perdu de la ville ; près de ton territoire. Sûrement que tes gars aimeraient.
Peut-être que tu leur en parleras, la prochaine fois.

c. 雲


Rp terminé. (merci pour ce rp olalala)
Gwendoline L. Bowers
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Gwendoline L. Bowers
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