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Forum définitivement fermé. Merci pour cette belle aventure. <3
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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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phillip » demandez-moi de vous construire des tours, des cathédrales (terminé)

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Jeu 16 Sep - 2:23





an est lourd de cernes mais la foule se glisse dans un couloir de métro, les yeux rivés sur l'aiguille à regarder passer le temps

Il est encore là.
Encore là sur les trottoirs ; sous les luminaires ; sous la clarté de la lune.
Il est encore là et il sent à nouveau l’alcool ; ce n’est pas la première fois, ce soir.
Ce n’est pas la première fois qu’il se promène dans la ville ; l’âme perdue ; esseulée ; un corps qui ne sait pas où il appartient ; qui cherche recherche et se perd ; dans le liquide étrange qui coule dans ses veines.
Ce n’est pas la première fois qu’il se promène dans la ville ; centre-ville ; proche de la grand tour, cette fois-ci ; ce n’est pas la première fois que tu le vois, que tu le ramènes ; chez lui, parfois, à l’abri, d’autres fois. Là où tu sais qu’il ne risquera rien – qu’il pourra dormir ; s’envoler ; se relever.
Ce n’est pas la première fois que vos yeux se croisent ; regards clairs contre pupilles dilatées ; mains moites contre corps frissonnant ; le printemps arrive bientôt mais les nuits sont encore fraîches.  
Et peut-être qu’il serait temps ; temps de le rencontrer, pour de vrai ; temps de ne pas que faire le ramener à la maison ; temps qu’il ne soit pas tout le temps sous les projecteurs.
Peut-être serait-il temps que tu échanges d’autres mots avec lui ; autre que des politesses étranges ; des mots pour le faire rentrer chez lui ; lui appeler un taxi ; l’aider dans le bus quand y en a encore.
Parfois, c’est trop tard.
Parfois la lune est trop haute dans le ciel et la vie s’arrête ; loin du centre-ville. Comme si le cœur battant de la ville n’était qu’au centre, comme si le sang ne circulait pas assez bien ; peut-être est-ce mieux ainsi, après tout.
Le silence chez toi te fait du bien ; il change de tes soirées chargées ; des journées de repos bien méritée, voilà ce qu’elles sont, ces nuits faites de silence.
Il est encore là, debout mais pas vraiment ; pas lent et trainant ; comme s’il ne savait pas où rentrer. Il est encore là ce soir et tu décides enfin de faire plus que le ramener chez lui ; le ramener chez toi, peut-être, le faire décuver, un peu, le faire manger, beaucoup ; il n’a que la peau sur les os, presque, ou peut-être est-ce ses vêtements.

Il est encore là ce soir mais il n’y restera pas ; tu as l’impression de te voir, si tu avais pris une route différente ; tu as l’impression de te voir et ça t’insupporte ; ça te fait mal ; te brise. Tu as l’impression de te voir et tu veux faire quelque chose pour lui ; n’importe quoi. Le bercer, un peu. Le soulager, beaucoup. Le rassurer, énormément.
Car s’il boit il doit y avoir une raison ; s’il boit c’est pour se perde sûrement ; s’il boit c’est pour s’oublier éventuellement. S’il boit tu ne peux pas le laisser ainsi ; définitivement pas – tu t’en voudrais trop.
Il est encore là ce soir et tu vas le ramener chez toi ; discuter et t’occuper. « hey », le salues-tu, d’une voix pas trop forte, juste à peine pour qu’il soit le seul à t’entendre ; le centre-ville suinte de vie, de passages. « tu ne devrais pas rester là, c’est dangereux », on ne sait jamais sur qui on peut tomber ; qui vous tombe dessus. « tu me reconnais ? », demandes-tu peut-être t’oublie-t-il avec l’alcool, peut-être ses souvenirs sont-ils mauvais, « je suis celui qui te ramène chez toi, ou t’aides, en tout cas », un sourire doux ; tu ne veux pas l’effrayer, ou peut-être qu’il est trop imbibé pour ça, tu ne sais pas.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Ven 17 Sep - 19:21

✿✿✿


Ce sont toujours les mêmes fins
fin de soirées, fin de verre, fin de bouteille,
fin de rêve.
Dans la nuit froide, sous les pulls et la veste qui vieillit doucement, il meurt de chaud dans l’alcool qui parcourt encore les veines et les joues. Yeux éclatés et visage un peu rouge, tout semble un peu
confus.
Il ne sait pas vraiment ce qu’il fait là, Philip.
⠀⠀⠀Il regarde les gens passer.
⠀⠀⠀Il regarde les lampadaires grésiller.
⠀⠀⠀Il regarde les voitures qui traversent.
⠀⠀⠀Il regarde les pigeons qui se posent ici, de temps en temps.

Les ongles dans la peau.
La mâchoire un peu serrée.

Mais pourtant étrangement
détendu.

Quand ce sera passé, il écrira un poème sur cette nuit. Parce qu’au fond, c’est si joli, non ? La manière dont les lampadaires illuminent les pas et les néons illuminent les rêves. La ville est belle de nuit si l’on oublie les ruelles sales et le regard flou.
Tout est en décalé.
Philip a un train de retard.
⠀⠀⠀Il ne sait plus pourquoi il a bu. C’est que ça a marché. Alors pourquoi arrêter.

Pourtant, le voici qui relève la tête. Te regarde sans vraiment te regarder et ah, attends—
c’est à lui que tu parles ?
Un bruit se coince dans sa gorge. Les mains dans les poches.

« Euh. Salut, » il fronde les sourcils, un peu fébrile, les lumières des phares dans les yeux (ça éclate les pupilles). « Euh. Ah. Oh ! Ah, oui je crois… je crois que je te reconnais. »

Oui, bien sûr.
Comment oublier les cheveux blancs et les cicatrices.
Comment oublier la douceur et une chaleur autre que celle de l’alcool.

Il ne sait même pas s’il sourit ou non. « Du coup… tu me ramènes encore chez moi aujourd’hui ? Ça fait combien de fois, maintenant ? C’est chaud que tu tombes toujours sur moi, » c’est chaud qu’il soit toujours là, alcoolisé, un soir de plus.

Philip, il retient quelques mots, quelques
⠀⠀⠀tu dois sûrement en avoir marre de moi,
⠀⠀⠀ou penser que je suis vraiment minable, un jeune stupide qui fout sa vie en l’air
(et tu n’aurais pas tort),
tu dois sûrement te forcer pour te donner bonne conscience,
et puis ça doit vraiment te faire chier.

Alors pourquoi est-ce que tu l’aides ?

Encore une fois, Philip est ce boulet,
chaînes aux pieds.

Mais l’alcool embrouille les pensées et les démangeaisons sur les bras et tout va mieux,
⠀⠀⠀⠀⠀⠀quand on ne pense tout simplement pas.

Un peu mal à l’aise (dans sa carcasse), il regarde autour de lui. « Je euh, je suppose que tu sais où on doit aller, alors. Moi, non, » mais ça ne doit pas t’étonner.

Ça finit par devenir une routine. Et dire qu’il ne sait même pas comment tu t’appelles.
C’est dommage.

(Au fond, Philip il
ne veut pas rentrer chez lui.
⠀⠀⠀Parce qu’il n’y a que la solitude qui l’attend là-bas. Et encore plus d’alcool.)
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Ven 24 Sep - 16:56





an est lourd de cernes mais la foule se glisse dans un couloir de métro, les yeux rivés sur l'aiguille à regarder passer le temps

Ses yeux qui te cherchent ; sa mémoire qui travaille et tu peux voir les rouages de son cerveau qui s’entortillent, qui essaient de démêler les fils. ‘il croit’ qu’il te reconnaît – l’alcool et ses ravages ; ses dommages ; alors que toi, tu te souviens de lui.
Mais tu as l’habitude – que l’on t’oublie, que tu ne sois que de passage ; tu n’es qu’une ombre parmi les autres, silhouette que l’on observe et qui disparaît si tôt le regard tourné. Ce n’est pas grave – tu connais, c’est ton quotidien.
Même si toi, tu te souviens de lui – trop jeune pour se foutre en l’air, trop jeune pour passer ses nuits dans la ville, trop jeune pour s’oublier – lui.
« à croire que le destin veut nous mettre ensemble » plaisantes-tu doucement ; ce serait bien, si c’était vrai. Mais tu n’es qu’un homme parmi tant d’autre – tu connais les risques de la ville ; sa folie ; ses plaisirs ; ses crimes.
Et pourtant aujourd’hui semble être le jour de trop ; le jour où il parle beaucoup, l’étudiant – pas assez d’alcool, ou trop justement ; dans ses veines ; dans ses rêves – sa tête s’envole et il te dit qu’il ne sait pas où il doit aller.
Et tu te demandes ; ses iris éclatées au fond
Une tristesse infinie
celle que tu reconnais –
la même que toi.

Alors tu déglutis ; peut-être que tu ne le ramèneras pas chez lui, ce soir. Peut-être qu’il ira chez toi, comme tu le voulais ; prendre soin de lui ; comme un enfant.
Car c’est ce qu’il est, à tes yeux – un gosse parmi les autres ; les gens trop grands ; les grands trop jeunes ; les jeunes qui ne prennent pour des grands.
« tu veux faire un tour ? » parce qu’après tout vous n’êtes plus à une heure près ; parce qu’après tout il n’y a pas d’heure pour rentrer.
Et la ville qui s’étend devant vous ; le cœur d’Auckland qui vous salue de ses lumières changeante, comme un signe ; comme un bonjour qui vous envoie.
« tu veux monter ? » demandes-tu en pointant la tour ; pas sûr que ça soit ouvert, pas sûr que vous puissiez vraiment y aller, mais pourquoi pas essayer. Et puis une porte laissée ouverte ; un cadenas peut-être, un peu vieux, qui tombe en décrépitude, qui sait. Un miracle qui fait que vous avez accès à la tour ; que vous pourrez voir la ville d’en haut – les étoiles plus près, la lumière qui vous éclatera les rétines.
« ou tu veux rentrer ? » peut-être que tu lis mal dans ses yeux ; il est tard ; la fatigue guette, aussi. Même si tu n’as rien fait de la journée – comme toujours lorsque tu es de repos, après tout. peut-être qu’il veut se coucher ; faire le mort ; se reposer. S’oublier dans le sommeil et les draps d’un inconnu – ce ne serait pas le premier ; ni le dernier.
Peut-être qu’il te racontera ; qu’il crachera ce qu’il a sur le cœur ; les raisons de l’alcool – de son errance.
Peut-être qu’il se réveillera ; qu’il oubliera, à nouveau.

c. 雲
Camille Blanc
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Lun 4 Oct - 20:01

✿✿✿


Philip a les yeux dorés de sel,
⠀⠀⠀⠀⠀le dessous des paupières un peu rouge et le léger picotement des pupilles.
Quand a-t-il pleuré ? Il ne sait déjà plus. Est-ce qu’il y a encore des traces évidentes ? Ah, il se dit que ça doit être vraiment la honte si tu le remarques, déjà qu’il se sent totalement
inutile
bon à rien
juste un clown,
⠀⠀⠀face à toi, qui le ramasse une fois de plus.
Combien de fois, encore ?

Les néons font mal et le froid garde éveillé et toi, tu es juste là et
⠀⠀⠀pourquoi tu ne t’enfuis pas ? Tu as sûrement⠀⠀⠀ mieux ⠀⠀⠀à faire.
Philip n’ose pas te le dire.
(Philip n’ose pas se retrouver seul.)

Le malaise se lit sur le sourire, lorsque tu parles de destin et d’ensemble dans la même phrase parce que, pendant une seconde, dans les pensées brouillées de ce garçon, il se demande
⠀⠀⠀si ce n’est pas toi, cette âme-sœur, cette petite fleur sur le poignet qu’il s’efforce de faire disparaître sous les cicatrices.
Mais c’est juste une blague. Pas vrai ?
Comment pourrais-tu l’aimer, cet idiot.
Surtout toi, qui le vois toujours comme ça.
Mais dès que Philip y pense un peu trop— tout s’efface et il ne reste que le vide dans sa tête. Tout est trop emmêlé pour être si sérieux ce soir, alors, arrêtons de penser.

« Un tour où ? » il répond si vite que même lui est surpris— c’est vrai ça, un tour , pourquoi est-ce que tu souhaites d’encombrer de ce gamin qui a grandit trop vite.

Mais rapidement, le regard glisse vers cette grande tour, lumineuse, imposante, (rien comme lui), et il se dit
⠀⠀⠀ah ça a l’air sympa mais j’ai un peu le vertige et un peu envie de vomir et je suis fatigué et essoufflé dès que je monte deux étages mais tu n’as pas besoin de le savoir, pas vrai ? Philip a peur que tu le détestes un peu plus.

(Le regard un peu perdu retombe sur toi.) « Non, je ! Je veux pas rentrer, » (je veux pas être seul), « c’est cool la tour, je veux bien monter, la vue doit être trop belle. »

Et il écrira des poèmes sur les lumières de la ville.
Sur toutes ses rues à nos pieds et nous, comme des rois, en haut de cette tour qui ne nous appartient pas. Philip a peut-être juste envie de se sentir un peu grand, finalement, ce soir.

Mais les angoisses reviennent toujours un peu trop vite. « Enfin, euh. Si ça te dérange pas. Il est tard après tout. Je crois. En fait, je ne sais pas quelle heure il est. Mais il doit être tard, non ? Enfin ce que je veux dire c’est que tu n’es pas obligé et en fait on peut juste… rentrer… si tu veux pas monter… dans la tour. »

Stop.
Juste, stop.
Philip se tait. Referme les lèvres. Plus un son.
Il (trouve qu'il) parle trop, vraiment trop, il faut qu’il arrête. Il passe pour un idiot absolu— bien sûr que ça ne te dérange pas puisque c’est toi qui as proposé mais la tête ne se coordonne plus très bien avec la bouche et ça s’emmêle.
Et les joues sont rouges,
sans savoir si c’est l’alcool ou la honte d’être lui.
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Jeu 7 Oct - 17:20





an est lourd de cernes mais la foule se glisse dans un couloir de métro, les yeux rivés sur l'aiguille à regarder passer le temps

Sa réponse si rapide te semble étrangère ; jamais avant il ne t’avait répondu aussi vite – comme s’il cherchait toujours ses mots.
Les bons, les vrais – ceux qu’il peut se permettre de dire ; de te dire.
Comme si le mot de trop allait te faire fuir ; et qu’il détesterait ça, être seul. Et peut-être que c’est pour ça qu’il est là, perdu dans l’immensité des lumières et des bruits de voitures et des rires et des jupes ; peut-être que c’est pour ça qu’il boit, qu’il fait mine de s’oublier et de devenir une partir du paysage de la ville.
Pour ne pas être seul.
Mais tu souris ; ça te fait sourire, qu’il ait répondu aussi vite. Et il continue, alors que tu lui proposes la tour ; mais peut-être est-il fatigué, après tout, peut-être veut-il se reposer, rentrer chez lui ;
c’est un non qui retentit ; des mots qui s’accélèrent alors qu’il accepte d’aller voir la tour – comme un exécutoire, une libération, un moyen de s’échapper de sa maison.
« D’accord, on commence à y aller ? » lui demandes-tu en même temps que tu commences à marcher et il ne semble pas vraiment te suivre, alors tu t’arrêtes à nouveau, à quelques pas de lui à peine ; et les mots ressortent comme une cascade, et tu ne l’as jamais autant entendu parler, non. Est-ce l’effet de l’alcool qui sont plus fort que d’autres fois ou son envie intense de ne pas déranger, de ne pas rentrer ?
Un enfant ; ce sont ses mots qui résonnent en toi, comme un enfant qui ne voudrait pas se faire détester par sa mère ; qui voudrait qu’elle reste là mais sans l’y obliger. Et il te paraît si petit tout d’un coup, ce jeune homme ; ce jeune homme qui boit de l’alcool, qui s’oublie dans les rues aux immeubles immenses.
Il te paraît si jeune – bien plus jeune que l’âge que tu lui aurais donné, il te paraît tout d’un coup si enfantin, avec ses grands yeux marqués par les larmes et la tristesse ; les mains probablement encore un peu collantes dû à l’alcool.
Il te paraît si jeune et tu as l’impression de te revoir, il y a longtemps, quand la vie était dure avec toi (même si elle l’est toujours, mais tu l’as choisi, cette fois-ci), tu as l’impression de te revoir et tu as envie
de le protéger
de lui dire
« tout ira bien, petit »

Alors tu lui prends la main ; un sourire un peu triste sur le visage, un peu mélancolique finalement.
« viens. » lui dis-tu simplement avant de le tirer ; de l’emmener avec toi. sur le chemin, les néons passent et trépassent ; la ville s’illumine pour finalement s’éteindre de nouveau alors que, quelques minutes après, vous arrivez finalement devant l’entrée de la tour.
Les yeux en haut ; et c’est comme si elle touchait le ciel, les étoiles. Comme si elle pouvait atteindre la lune ; et les lumières sont moins présentes, ici.
La ville est plus calme, ici – la tour illuminée et on ne voit qu’elle qui se reflète dans vos pupilles. Tu serres un petit plus sa main – elle est chaude, probablement dû à l’alcool (ou autre chose, qui sait) ; ton autre main vient chercher la porte ; fermée, bien sûr.
« on va faire le tour » peut-être que la porte arrière sera ouverte, avec un petit peu plus de chance. Sinon, tu as bien ce bâtiment, à côté, avec une vue sur le toit…

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Dim 17 Oct - 13:02

✿✿✿


Ça finit toujours ainsi, n’est-ce pas ?
La tête rentrée dans les épaules et l’impression de devoir s’excuser pour être celui qu’il est, de devoir constamment se justifier pour ne pas perdre la face, d’avoir le poids de la honte sur les épaules, à être persuadé
⠀⠀⠀ que tu te forces
⠀⠀⠀ qu’il te fait juste pitié,
ou que tu vas juste te moquer de lui dès qu’il aura le dos tourné.

Philip aurait du mal à croire que ce n’est que de la bienveillance à son égard. Pourquoi s’embêter avec ça ? Il n’en vaut même pas la peine, tu sais. Tu perds ton temps et ta soirée. Tu ferais mieux de rentrer chez toi, tu sais, Philip ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve dans cet état, il peut rentrer seul.
Mais il a toujours
l’impression d’être un enfant paumé.
Il n’a rien d’adulte autre que son âge.
⠀⠀⠀ Et c’est ça le pire, pour lui.

Un enfant qu’on doit prendre par la main pour lui montrer quel chemin suivre.
⠀⠀⠀ Ta main est glacée. La sienne est brûlante. Philip se dit— qu’il doit avoir les mains moites et ça doit être affreux pour toi mais il n’arrive pas vraiment à le vocaliser, autant faire semblant que ce n’est pas le cas et te suivre.
Te laisser illuminer le chemin.
Les néons font danser les ombres dans ton dos et rythment nos pas, brûlent les yeux et les pensées.
Philip voit flou, ne pense plus vraiment, tout semble trop calme dans sa tête, comme un silence dans le bruit de la ville, comme le noir dans la couleur des lampadaires. Comme s’il s’était endormi, l’espace d’un instant.

Et quand il relève la tête, il se voit au pied de la tour.
Elle semble encore plus grande, maintenant.

« Sinon on essaie de trouver une fenêtre ? » mais qui dit qu’elle ne sera pas fermée, elle aussi ?

Il te suit, à nouveau, commence à tourner autour de ce grand bâtiment, la nausée dans la gorge à l’idée de monter tout en haut parce que c’est vraiment trop haut et Philip lui, il se sent si petit et ça l’impressionne un peu trop mais
la vue doit être vraiment incroyable et—
⠀⠀⠀ ⠀⠀⠀on s’en fiche de ce qu’il ressent, non ?

Il lève la tête, observe les façades. « Après j’suis vraiment pas chaud pour escalader les murs donc au pire si on trouve pas comment rentrer, on peut aller ailleurs… Parce que ça se trouve il y a un système anti-intrusion et j’ai pas envie de finir en garde à vue si on force les portes. »

Il a l’impression
de faire un caprice alors il se tait, à nouveau.
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Mar 21 Déc - 15:33





an est lourd de cernes mais la foule se glisse dans un couloir de métro, les yeux rivés sur l'aiguille à regarder passer le temps

Il te parle d’une fenêtre ;  d’une possible entrée à laquelle tu n’as pas pensé, mais cela t’étonnerait beaucoup qu’elles soient ouvertes si la porte ne l’est pas.
Mais tu essaies, quand même ; il peut avoir eu une bonne idée, après tout. « bonne idée ! » te retournes-tu un instant pour lui dire, un petit sourire aux lèvres.
Et tu tentes ; une fenêtre
Puis deux
Et trois
Et aucune qui ne s’ouvre,
Jamais.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé – alors tu fais le tour, tu repenses à la porte de derrière, celle qu’utilise les employés, celle qu’on peut oublier de fermer, parfois.
Et toujours pas de chance, non – tout est fermé, comme si personne ne voulait vous laisser entrer, comme si personne ne voulait vous laisser profiter de la vue de la ville –
Prendre de la hauteur
L’espace d’un instant
Relativiser sur la vie
Finalement
« et si on essaie le bâtiment à côté ? » ce n’est pas aussi haut, certes ; mais il y a quand même une sacré hauteur, avec tous les étages, l’ascenseur qui doit sûrement marcher. Avec un peu de chance, la porte principal du complexe d’appartement serait ouvert – avec un peu de chance, il n’y aura pas besoin de clé ou de quoi que ce soit.
« ça vaut le coup de tenter. » hausses-tu doucement les épaules ; et une fois que vous serez là, en haut, tu essaieras de lui parler. De l’alcool – des escapades nocturnes – de rentrer chez lui, de faire attention à lui
De prendre soin de lui
Et la porte s’ouvre sans souci ; vieux bâtiment qui fait un peu tâche aux côtés de la grandeur de la tour, un peu dans son ombre, auquel on ne fait pas vraiment attention alors qu’il doit coûter cher rien qu’avec son emplacement.
L’ascenseur remodeler – ils sont en train de moderniser tout ça. un petit peu plus et la porte, elle aussi, aurait eu droit à sa propre technologie. Un peu de chance s’ouvrait enfin à vous.
Arrivé en haut ; le ciel s’ouvre. A perte de vue, la voute céleste d’un noir intense, aspirer par les lumières de la ville qui empêche d’y voir une seule étoile – à peine la lune, toujours présente, éclair le ciel de sa présence.
Le reste
En bas
Les néons
Les lumières agressives
Sont les seules amies qui vous sont données de voir.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Mer 29 Déc - 15:44

✿✿✿


Est-ce que c’était vraiment une bonne idée ?
Rien n’était une bonne idée depuis le début, de toute manière. Dès l’instant où il a porté le premier verre à ses lèvres, c’était une mauvaise idée. Il n’y a rien de bon, ce soir. Et les lumières de la ville semblent l’angoisser plutôt que de le rassurer comme s’il
⠀⠀⠀se rendait compte que tout le monde avançait tandis qu’il restait derrière.
Et toi ?
Pourquoi tu restes avec lui ?

Philip baisse les yeux.
Il te suit sans vraiment voir tout ce que tu fais pour essayer de rentrer. Comme un personnage secondaire. Il reste là dans le décor. Inutile, comme il l’a toujours été. Mais tu changes finalement d’avis, tu changes de bâtiment à escalader. Philip suit ton regard, vers l’autre tour et il hoche simplement la tête,
⠀⠀⠀un peu trop embrouillé pour vraiment y réfléchir.
À nouveau, il te suit sans un mot et cette fois-ci
la chance vous sourit un peu mieux.
L’ascenseur dénote du reste du bâtiment qui semble un peu trop vieux pour la modernité de la ville et Philip fuit son regard dans les miroirs et les lumières trop blanches.

Arrivés en haut, le froid le reprend comme une claque dans la figure,
⠀⠀⠀on ne voit pas les étoiles dans ce ciel pollué
mais il semble qu’elles sont dans les vitres des grands immeubles.
L’on pourrait presque voir l’intérieur des appartements si on se concentrait.

Philip enfonce ses mains dans ses poches, renifle, soupire et puis il se rapproche du vide,
un peu trop,
pour quelqu’un de saoul qui pourrait tomber d’une seconde à l’autre.
Il se sent pourtant bien équilibré.
Illusion de grandeur de l’alcool.

« C’est joli. »

Ça le rend triste, en vrai. De voir cette ville si grande et lui, si petit. Et lui, qui n’a jamais rien accompli. Tout va trop vite pour lui et il traîne des pieds, derrière.
Est-ce que c’est pour ça qu’il buvait ?
Il ne sait même plus.

Il te lance un regard un peu vide. « Pourquoi tu voulais m’amener là-haut ? »

Pour respirer un air qui serait un peu plus pur ?
Ou pour s’éloigner des yeux indiscrets ?
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Ven 4 Fév - 2:25





an est lourd de cernes mais la foule se glisse dans un couloir de métro, les yeux rivés sur l'aiguille à regarder passer le temps

C’est joli, qu’il te dit.
Et ça te fait sourire, qu’il dise ça ; tu espères qu’il va un petit peu mieux, mieux que quand tu l’as à peine rencontré. Presque une heure a dû passé, depuis ; il n’a rien bu entre, peut-être que doucement l’aigreur de l’alcool s’estompe, peut-être que doucement son esprit revient ; et qu’il arrive à oublier, avec autre chose que l’alcool.
« Oui, c’est magnifique. »
Même si toute la beauté de la nature est cachée ; la beauté de la ville qui vit la nuit, elle, et bel et bien visible. Un point doré dans l’univers, qui ne cessera de s’illuminer tant que les Hommes vivront.
« Je ne sais pas. Je voulais te faire prendre un peu l’air. Te faire penser à autre chose. »
Ne pas te laisser tout seul ; te faire découvrir un peu de cette vie que tu as l’air de penser triste ; te faire oublier un peu, juste un peu, que tu n’es pas tout seul.
« je voulais que tu ailles un peu mieux, te donner un peu de baume au cœur, je suppose ? »
C’est ce que tu aimerais que l’on te fasse, à toi ; que l’on prenne soin de toi, parfois, perdu dans cette grande ville ; perdu entre les draps et les bras des inconnus.
Tu aimerais que l’on te demande comment tu vas, Camille ; si tu vis ; si tu survis.
Alors tu voulais le faire pour lui ; tu ne sais même pas son nom. Peut-être ne le connaîtras-tu jamais ; peut-être êtes-vous voués à être des inconnus de la nuit.
A le rencontrer uniquement le soir, dans les heures de pècheresse ; à t’occuper de lui pendant qu’il divague.
Qui sait, après tout.
« et puis, ça peut toujours faire un peu de bien de prendre un peu de hauteur. »
De s’enfuir ; de vouloir s’envoler, ne serait-ce qu’un instant, de cette vie – de cette ville.
« puisque tu ne voulais pas rentrer, aussi. » une pause, les yeux vers l’infinie lumière qui semble se propager tout autour de vous. « je me suis dit que ça te ferait du bien, peut-être. »
Parce que même si personne ne prend soin de toi, Camille ; tu prendras soin de lui, toi.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Lun 7 Fév - 14:00

✿✿✿


Pourquoi tu t’entêtes à porter un tel fardeau comme lui.
Pourquoi tu restes à ses côtés alors qu’il n’est même pas sûr de connaître ton nom.
Pourquoi tu fais ça.
Philip ne comprend pas. Ce n’est pas à cause de l’alcool. Même sobre, il ne comprendrait pas. Ça ne sert à rien, de traîner avec lui, de discuter avec lui, de faire quoi que ce soit avec lui ; ce n’est qu’une perte de temps, tu sais. Tu n’y gagneras rien. À part un peu de pitié à son égard, peut-être.

Les lumières font mal. Philip ne veut pas les voir.
Il se cache le visage avec ses mains. Tout est si froid, même le bout de ses doigts n’arrive à offrir aucune chaleur pour lui.

« Pourquoi ? »

Oui mais voilà, c’est encore le même mot.
Pourquoi tu fais tout ça ? Qu’est-ce que tu cherches à obtenir, exactement ?

« Mais pourquoi ? »

Il croasse les mots sans vraiment réfléchir, tout est prêt à déborder là, du fin fond du cœur, du fin fond des nœuds de pensées encore entremêlés de questions idiotes et de haine de soi. Pourquoi lui ? Des gens à aider, il y en a d’autres et qui sont dans des situations pires que lui. Pourquoi maintenant ? Il n’était pas sur le point de faire une bêtise. Pourquoi ici ? Il y a d’autres endroits beaux à Auckland.

(Parfois il regarde le vide près de ses pieds et il se dit

et si
————————)

Il y a une boule dans sa gorge.

« Euh… si tu voulais mon portefeuille, tu aurais pu me le demander depuis le début, ‘fin… personne l’aurait remarqué quoi, je te l’aurais donné sans résister, tiens prends-le, » il commence à fouiller dans ses poches, à ouvrir sa veste pour aller vers la poche intérieure. « Je suis étudiant alors j’ai pas grand-chose tu sais mais euh, si c’est ça que tu veux, écoute, je te le donne et on n’en parle plus d’accord ? »

Les mains qui tremblent un peu et l’esprit ailleurs, il se retrouve avec son portefeuille entre les doigts, mais pourtant, au fond de lui,
il ose penser
que tu n’étais pas là pour le racketter.
⠀⠀⠀Que ce n’est pas pour ça que tu l’as isolé.
Après tout, si tu voulais tant que ça le voler, tu en aurais déjà eu le loisir bien avant.

Ce n’est pas la première fois qu’il est ainsi à tes côtés.

Alors il finit simplement par s’asseoir, près du vide. La tête dans les genoux, à respirer, à sentir que les pensées se font plus nettes et plus fortes, que le flou et le brouillard de l’alcool partent petit à petit,
⠀⠀⠀et que Philip se dit
non pas encore, je ne veux pas réfléchir
et que ça finira encore comme les autres nuits.
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Ven 4 Mar - 15:35





an est lourd de cernes mais la foule se glisse dans un couloir de métro, les yeux rivés sur l'aiguille à regarder passer le temps

tu as presque envie de t’énerver ; tu as presque envie de le secouer.
Mais il se cache ; il se cache des yeux, comme s’il cachait la ville alors que vous vous étiez donné tant de mal pour la voir
Comme s’il se cachait lui
De lui-même
De toi
Et tu peux comprendre, un peu.
Tu peux comprendre le besoin de se cacher, de parfois disparaître – tu ne peux que comprendre.
Et tu ne sais pas quoi répondre ; à ses questions, ses pourquoi. Doit-il vraiment y avoir une raison pour que tu l’aides ?
Pas vraiment, pas pour toi
Tu en avais envie.
« tu me ressembles » souffles-tu, à peine audible.
Peut-être qu’il te ressemble quand tu étais un peu plus jeune ; peut-être que tu vois des fantômes du passé que tu préfèrerais éviter
Que tu préfèrerais oublier.
Et il te parle de son porte-feuille, et il te le sort, te le montre, prêt à te le donner – et tu t’énerves, tu vois rouge ; comment peut-il penser que tu veux ça depuis tout ce temps à l’aider, comment peut-il-
« je ne veux pas de ton argent ! » cries-tu presque, contraste saisissant avec tes mots d’avants.
Ce geste, on te le fait trop souvent, au boulot ; sortant les billets, les jetant presque sur toi quand on ne les pote pas d’un geste maîtrisé sur la table de nuit.
Mais il te fait de la peine – alors qu’il tremblerait presque ; et tu ne peux pas rester en colère, pas quand il s’approche un peu trop du vide, pas quand il semble porter tout le poids du monde.
Et tu sais combien la vie peut-être dure ; tu ne peux que compatir.
Et pour la première fois ; tu as l’impression d’être un peu plus fort que d’autre.
Que tu as pu te relever ; que tu ne restes pas forcément debout, mais tu te relèves, encore et encore.
Tu poses ta main sur son épaule. Il serait peut-être temps de rentrer ; il serait peut-être temps d’arrêter de fuir ce qu’il fuit.
« rentrons » souffles-tu à nouveau dans la nuit. « relèves toi, petit. »
Tu ne sais pas s’il parlera, tu ne sais pas s’il n’a pas peut-être besoin de voir quelqu’un ; ces gens qui peuvent aider quand on ne va pas bien. Mais tu ne peux pas faire plus ; tu ne sais pas plus le gérer.
Tu ne peux qu’être une force invisible à ses côtés.
Rien de plus.
« je peux être là, mais je ne peux pas aider si tu ne dis rien. Et il se fait vraiment tard. Rentre, je te raccompagne. »
Et tu aurais aimé faire plus ; tu aurais aimé pouvoir être une main qui puisse le sortir du noir, qui puisse le sortir de cette cachette dans laquelle il s’est enfoncé et qui semble insondable.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Dim 13 Mar - 18:37

✿✿✿


La culpabilité fait des trous dans sa gorge.
Tu vois, il recommence— il gâche tout encore. Tu t’énerves par sa faute et Philip a juste envie de pleurer, de se faire tout petit, de disparaître pour ne plus causer de malheurs autour de lui. Tout est de sa faute. Tout tout tout. Ça l’a toujours été.
Il y a des nœuds dans son estomac.

Il veut rester ici jusqu’à pourrir et être oublié.

Ta main sur son épaule, il se dit qu’il a vraiment tout gâché et que ça n’a été qu’une perte de temps. S’il était moins stupide, peut-être que nous aurions pu être grands, aussi hauts que les étoiles, aussi forts que le soleil dans cette nuit froide mais
⠀⠀⠀Philip n’est rien de tout cela,
⠀⠀⠀et il ne le sera jamais.
Il y a des larmes sous les paupières lorsqu’il lève les yeux vers toi. Non, il ne veut pas se relever— il veut rester ici, bras baissés et pensées sombres, à essayer de trouver des étoiles dans le ciel pollué, à essayer de trouver une raison de continuer à regarder le matin se lever. Son corps semble trop lourd, trop fatigué, il a envie de vomir et Philip te regarde en silence un instant.

« Qu’est-ce que tu veux que je dise ? »

Ce n’est pas évident ?

« C’est gentil, mais… mais je crois qu’on ne peut pas vraiment m’aider, » il renifle en regardant ailleurs. « C’est juste moi le problème, y’a pas de solution. »

Parce que même s’il change— il reste Philip.
Ou alors, ce ne serait plus lui et ce n’est qu’un masque que l’on met sur le visage.
Et Philip a déjà tout abandonné, la tête baissée et les objectifs absents ; il a l’impression d’être face à un mur, de n’avoir aucune solution pour aller de l’avant, pour aller mieux. Il n’a plus envie de faire des efforts, parce qu’au fond, il pense qu’il
⠀⠀⠀ne mérite même pas d’aller mieux.

Il se relève quand même, un vertige au bout des lèvres. « Merci quand même. »

Le sourire qu’il t’adresse est faible, peiné de toutes ses pensées qu’il n’ose dire à voix haute, du soleil qui s’est éteint depuis déjà longtemps. Ce n’est pas grave, il oubliera une nouvelle fois, un verre d’alcool à la main.
Cycle sans fin.
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